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Seul candidat en piste devant la cour d'appel de Riom, l'Ivoirien Abbas Badreddine, PDG de Plastica, a été choisi par le tribunal pour reprendre la société de Saint-Pal-de-Mons. Mais pour le futur ex-patron, Jean-Philippe Grail, la décision aurait dû être reportée.

Sans surprise, Plastica France est le repreneur de Stefany Emballages Services (SES) de Saint-Pal-de-Mons. Le délibéré a été rendu public ce mercredi à la mi-journée et a choisi l'offre de Plastica France, créé pour l'occasion par Abbas Badreddine, PDG d'un groupe installé en Côte-d'Ivoire. Il sera officiellement en poste à partir de lundi 30 mars.

Cela semble être la fin d'un long feuilleton qui aura duré plusieurs mois, entre la mise sous redressement judiciaire de l'entreprise de plasturgie, le premier choix du tribunal de commerce du Puy avec Leygatech, et l'appel formulé par le procureur de la République.

A partir de lundi, la société sera dirigée par Abbas Badreddine, le PDG de Plastica. Actuellement en Côte-d'Ivoire, dans un contexte de fermeture des frontières européennes, le chef d'entreprise va d'abord s'appuyer sur Joël Cadier, conseiller financier resté en France, puis le directeur qui en cours de recrutement. "On aurait préféré que la décision arrive avant. C'est la reconnaissance que l'on espérait", évoque Joël Cadier.

Le personnel soulagé

Yohan Fialon, représentant CGT du personnel, évoque un soulagement collectif. "Ce n'est que justice. Le combat n'aura pas été vain. Cette reprise signifie zéro licenciement pour les 35 salariés et on reste sur le bassin industriel de Saint-Pal-de-Mons. C'est un nouveau challenge à relever, une page se tourne."

Le futur ex-patron en colère

Jean-Philippe Grail, dirigeant actuel de l'entreprise familiale, a voulu s'exprimer. Dans un long communiqué de presse, "cette décision est pour moi précipitée, irraisonnée, inacceptable et « suicidaire ». En effet au vu du contexte actuel, je m’attendais à un report de cette décision. Je ne décolère pas. SES est au service du secteur hospitalier depuis plus de 30 ans avec des produits spécifiques, nous sommes encore les seuls à fabriquer en France des sacs pour la collecte, le transport et le lavage sécurisé du linge contaminé et des sacs à fermeture étanche pour les transports biologiques."

"J’avais décidé de nous retourner vers la fabrications d’emballages compostables en adéquation avec la loi sur la transition énergétique : sacs fruits et légumes, films de routage. Nous avions plus de 10 ans d’expérience. L’enjeu au niveau français étant de rapatrier les dizaines de millions de tonnes de sacs produits en Asie et de créer 4 000 emplois. Malgré les promesses, ce gouvernement n’a pas mis en place les contrôles indispensables au bon fonctionnement de cette loi. Nous avons un confrère qui lui aussi vient d’être mis en redressement judiciaire pour la même raison. Nous avons aussi été pénalisés par l’incendie qui a touché Sigoplast qui était en contrat avec SEID notre société fille. Nous avons sonné à toutes les portes pour nous aider ! En vain…"

"Depuis le début de la pandémie, SES fait face et répond présent. Sur les sacs pour le linge contaminé, nous avions commencé a anticiper depuis décembre car en 2009 nous avions vécu (et vaincu) une situation similaire. Cette guerre, pour reprendre le terme d'Emmanuel Macron, nous la vivons chaque minute chez SES. La demande actuelle à ce jour représente plus de 6 ans de vente. Ce n’était pas le moment de statuer sur SES. On ne change par un général qui a 25 ans d’expérience en pleine guerre ! Je ne mets pas en doute les capacités de M. Baddredine à reprendre les rênes de SES, bien au contraire, mais dans une situation « normale » et en étant présent. La Côte d’Ivoire est confinée ! La France est confinée ! Nous n’avons personne pour assurer une transition sereinement dans plusieurs services. Ce qui est le plus triste, c’est de constater que la grippe H1N1 n’aura pas servi de leçon et il y a de grandes chances que ça continue comme ça… Je ne compte pas en rester là vis-à-vis du gouvernement."

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Le dossier SES de Saint-Pal-de-Mons (Stefany Emballages Services) passait ce mercredi après-midi devant la cour d'appel de Riom. Plastica a maintenu son offre de reprise. Le tribunal rendra sa réponse dans deux semaine, le mercredi 25 mars.

Ce mercredi, la moitié des salariés de SES a pris place dans un bus pour se rendre au tribunal de Riom. Patrick Riffard, le maire de Saint-Pal-de-Mons, s'est aussi rendu dans le Puy-de-Dôme pour soutenir l'entreprise.

Plastica présente encore son projet

Pour la société ivoirienne Plastica, Joël Cadier (conseiller financier), Abbas Badreddine (PDG) et Allah Konan Germain (directeur d'exploitation) étaient également présents pour défendre leur offre de reprise, identique à la précédente (aucune modification n'était possible). Leygatech, retenu en première instance avant l'appel formulé par le procureur de la République, s'est retiré du jeu.

SES a des commandes

Yohan Fialon, délégué CGT du personnel, a rappelé à la cour d'appel le soutien des salariés pour Plastica. Jean-Philippe Grail, le patron actuel, par la voix de son avocat, s'est aussi positionné pour la cession en faveur du groupe ivoirien.

"On reste confiant et optimiste, on a des commandes, pas forcément en lien avec le coronavirus. Les voyants sont au vert, on livre dans les délais et le parc matière est bien rempli, ça faisait longtemps."

Trois choix pour le tribunal

La cour d'appel rendra sa décision mercredi 25 mars. Elle peut choisir l'offre de Plastica, elle peut aussi placer la société en liquidation ou lancer un nouvel appel d'offres.

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L'entreprise Leygatech de Saint-Romain-Lachalm et son PDG Thierry Bonnefoy annoncent qu'ils ne présenteront pas de nouvelle offre pour la reprise de SES à Saint-Pal-de-Mons "dans une volonté d'apaisement".

"La décision du tribunal de commerce du Puy-en-Velay déclarant Leygatech acquéreur de la société SES a suscité un trop grand nombre de griefs injustifiés à l’encontre de notre entreprise et de nos collaborateurs", estime l'entreprise dans un communiqué de presse transmis ce mardi matin.

"Devant ce constat, c’est dans une volonté d’apaisement que Thierry Bonnefoy, dirigeant, avait lui-même demandé à l’administrateur judiciaire, de susciter l’appel du Parquet dès vendredi. Leygatech prend acte de la décision de Monsieur le procureur de la République et se déclare soulagé d’avoir été entendu."

"Cependant, les collaborateurs de la société, acteur reconnu localement et internationalement, ont été profondément meurtris à la lecture dans la presse et dans leurs réseaux sociaux, de certaines allégations au sujet de leur entreprise. Il est rappelé qu’en 20 ans, la direction actuelle a créé plus de 100 emplois et qu’elle a fait de Leygatech le leader des films barrières en France, tout en développant l’aspect social, sociétal et environnemental de l’entreprise.

"Nous regrettons la passion folle et l'escalade de ces derniers jours"

"Leygatech est une entreprise responsable qui a su conserver un actionnariat altiligérien, bien loin des turpitudes de la finance et plus que jamais dans une idéologie de gestion raisonnable prenant en compte les enjeux sociaux et environnementaux de ses activités. Nous regrettons la passion folle et l’escalade de ces derniers jours alors que l’essence même de l’offre proposée pour la reprise de SES résidait dans un objectif de conserver sur nos territoires, les activités d’une société en difficulté tout en limitant dans la mesure du possible l’impact social."

Pas de nouvelle offre de reprise

Ne pouvant ainsi envisager une reprise sereine des activités de SES, "la société Leygatech déclare, à la suite de l’appel du Ministère public, et dans une volonté d’apaisement, qu’elle ne souhaite pas présenter de nouvelle offre de reprise et que celle pour laquelle elle avait été retenue se trouve désormais caduque. Leygatech et l’ensemble de ses collaborateurs souhaitent bon courage et bonne chance aux salariés de SES et à leurs éventuels repreneurs".

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Soulagés et forcément émus. Vendredi en fin d’après-midi, les salariés qui bloquaient l’usine SES à Saint-Pal-de-Mons depuis trois jours ont appris que le Parquet du Puy allait faire appel de la décision du tribunal de commerce.

Ils ne crient pas victoire mais s’avouent heureux de cette bataille remportée. Depuis mercredi, les salariés de SES bloquaient leur entreprise à Saint-Pal-de-Mons suite au choix du tribunal de commerce de céder leur entreprise à Leygatech et non à Plastica qui avait leur préférence.

Le procureur de la République nous a confirmés vendredi que le Parquet allait faire appel de cette décision. La cession de SES est donc mise en suspens et c’est à un autre tribunal, à Riom, à qui revient désormais la décision finale : soit Leygatech, soit Plastica.

« Ça nous redonne espoir. Le doute s’installait forcément mais on se disait aussi que ça allait bouger. On méritait d’avoir une autre chance », raconte Yohan Fialon, délégué CGT du personnel.

Les salariés vont continuer le blocage tout le week-end. A l’issue d’une assemblée générale lundi matin, ils prévoient de reprendre le travail.

Le calendrier de l’appel devrait être connu la semaine prochaine.

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Depuis l’annonce de la cession de SES à l’entreprise Leygatech, les salariés occupent leur usine à Saint-Pal-de-Mons. Ils espèrent que leur patron ou le parquet fera appel.

15 heures mercredi. Aussitôt l’annonce de la décision du tribunal de commerce, les ouvriers stoppent les extrudeuses. Ils confectionnent des banderoles qu’ils s’empressent d’accrocher au grillage de l’entreprise, le long de la route départementale entre Sainte-Sigolène et Saint-Pal-de-Mons.

Le tribunal de commerce a choisi Leygatech de Saint-Romain-Lachalm plutôt que Plastica, un groupe ivoirien.

Les salariés et le substitut du procureur de la République s’étaient prononcés en faveur de l’offre venue de Côte d’Ivoire qui reprenait 100 % des salariés, tous les crédits (2,4 millions d’euros) et envisageait de construire une nouvelle usine sur le Plateau. L’achat aurait été de 200 000 euros pour l’activité et 200 000 euros pour les stocks.

Leygatech reprend 22 salariés sur 37

Du côté de Leygatech, l’offre chiffré à 320 000 euros comprenait la reprise de 22 salariés sur 37 et le transfert de l’activité sur le site de Saint-Romain-Lachalm. A cela s’ajoute la reprise des stocks pour 200 000 euros. Le tribunal a mis en avant la fragilité de l’offre ivoirienne quant à la pérennité.

« Plastica avait apporté toutes les garanties demandées par le tribunal, un chèque de banque, une création d’entreprise en France », estime Yohan Fialon, délégué du personnel.

Dix jours pour faire appel

Pour les salariés, l’espoir est dans un éventuel appel de la décision, soit par leur patron Jean-Philippe Grail, soit par le parquet, dans les dix jours. En sachant que Leygatech doit prendre la jouissance de SES le 1er février. « En septembre, notre patron se disait déterminé à sauver tous les emplois. Ce sont des paroles fortes. Aujourd’hui, il en a la possibillité.

Les salariés promettent de reprendre le travail en cas d’appel de la décision. En attendant, ils bloquent toute entrée et sortie de l’usine.

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Le tribunal de commerce du Puy-en-Velay a choisi l'offre de Leygatch pour reprendre l'activité de SES Emballages à Saint-Pal-de-Mons alors que les salariés préféraient l'option ivoirienne. Depuis l'annonce, ils occupent le site san-palou

Le délibéré a été rendu mercredi après-midi. Et à la surprise générale, le tribunal de commerce a préféré Leygatech de Saint-Romain-Lachalm face à Plastica basé en Côte d'Ivoire. Pour les salariés, le choix était tout vu : Plastica reprenait tout le personnel et restait à Saint-Pal-de-Mons alors que Leygatech garde 22 salariés sur 37 et relocalise l'activité à Saint-Romain-Lachalm.

Thierry Bonnefoy, le PDG de Leygatech, se dit le premier surpris tout en appréciant le choix du tribunal. Cette reprise va permettre à Leygatech de diversifier son portefeuille et de récupérer la fabrication de poches de prélèvement et les rouleaux prédécoupés pour apporter de la complémentarité à son activité.

Thierry Bonnefoy se dit confiant

"On va tout faire pour que les salariés y trouvent leur intérêt. Le cadre social de Leygatech est mieux disant que celui de SES. Après la passion, j'espère que la raison va l'emporter et que les salariés seront heureux dans quelques mois de porter nos couleurs. Le choix du tribunal, je ne l'explique pas, je suis impatient de lire le délibéré. On a préféré déplacer l'activité à Saint-Romain car le site de Saint-Pal doit être dépollué en raison de présence d'amiante dans le toit. Depuis trois ans, les services de l'Etat mettent l'entreprise en demeure de faire des travaux. On va aller rencontrer les salariés dans les prochains jurs pour réexpliquer le projet. Je suis confiant."

Le travail stoppé depuis l'annonce

Sur le site de l'usine SES à Saint-Pal, l'incompréhension l'emporte. Pour Yohan Fialon, représentant du personnel, "le tribunal n'a pas suivi le choix des salariés. Ce n'est pas clair, on n'arrive pas à comprendre".

Le travail a été stoppé à partir de 15 heures. Des banderoles ont été placées sur le grillage contre la route départementale. On peut y lire "Non à la magouille. Non à Leygatech".

La CGT perplexe

Pour la CGT et sa branche THC (Textile Habillement Cuir), "ce choix est d’autant plus surprenant qu’une autre offre de reprise sans licenciement et avec un projet de développement existait. Ce choix nous interroge, comme il interroge la majorité des salariés et la municipalité. Le choix d’industriels locaux qui, sur le secteur, font fi du droit du travail, passe avant l’emploi et nous le regrettons. Il n’a aucun fondement ni industriel ni social. Le tribunal de commerce a-t-il cédé aux pressions d’industriels et de politiques locaux au détriment de l’avenir des salariés et de l’entreprise ?"

Le maire de Saint-Pal en colère

Patrick Riffard, maire de Saint-Pal, la colère l'emporte : "C'est une immense déception. Tout était positif pour Plastica et le tribunal choisit finalement Leygatech. Il y a certainement des choses qui nous échappent. On a oublié l'humain et les familles dans tout ça. Les salariés n'ont pas fait grève, ils n'ont pas bloqué l'activité, ils ont continué le travail et voilà comment on les récompense. Il se peut que Plastica n'en reste pas là. Le groupe est déterminé et utilisera les moyens dont il dispose."

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Retour aux sources pour SES (Stephany Emballages et Services)... Après avoir quitté Dunières pour Saint-Pal-de-Mons en 2008, "faute d’avoir trouvé un terrain pour construire l'usine", l'entreprise spécialisée dans le plastique – elle fêtera ses 30 ans en 2018 - vient de racheter SEID (Société d'extrusion industrielle duniéroise) basé à… Dunières.

Avec cette acquisition qui a pris effet au 6 février, SES triple dans un premier temps ses capacités en extrusion pour atteindre 600 tonnes/mois. Une co-extrudeuse va être mise en service en mars augmentant les capacités à 700 tonnes/mois.

Le chiffre d’affaire cumulé passe de 7 millions à 13,5 millions d’euros/an. "Les deux sociétés sont complémentaires", assure Jean-Philippe Grail, PDG de SES basé à Saint-Pal-de-Mons. En terme d'emplois, SES représente 40 salariés, et SEID 15 collaborateurs.

SES bénéficiera des 35 ans d’expérience de SEID et de son personnel qualifié en extrusion, de son parc machine et d’un batiment récent dédié à l’extrusion. SEID bénéficiera de la quadruple certification ISO de SES, de son catalogue produits et de ses compétences dans les plastiques biosourcés, biocompostables et/ou éco-conçus.

SES boucle ainsi un vaste plan d’investissement de presque 7 millions d’euros qui avait pour objectif d’accroitre les productions d’emballages biocompostables sur le site de Saint-Pal suite à loi sur la transition énergétique. Le site de Dunières permettra de faire la transition et d’anticiper l’avenir.

Un nouveau plan d’investissement sera lancé dans quelques mois afin de renouveler le parc machine et de l’adapter lui aussi aux matières biosourcés/biocompostables. A la clé de nouvelles embauches. "Nous sommes en pleine période de recrutement d’ailleurs."

Publié dans Dans le 43 2016