Afficher les éléments par tag : plastica

Après avoir repris l'entreprise Stefany Emballages Services sur la zone de Courtanne à Saint-Pal-de-Mons en mars 2020, Plastica veut construire une nouvelle usine sur la zone des Pins à Sainte-Sigolène.

Cette politique de développement correspond au projet qui avait été présenté devant le tribunal de commerce du Puy puis de Riom : reprendre tous les salariés et construire une nouvelle usine sur le plateau sigolénois.

Mardi soir, les élus de la communauté de communes Les Marches du Velay-Rochebaron ont validé la réservation d'un terrain de 25 000 m2 pour un prix d'environ 950 000 €. La durée de validité de cette délibération est de 8 mois pour la signature d'une promesse de vente.

10-15 embauches prévues

Actuellement en location, Plastica France souhaite devenir propriétaire et investir 15 millions d'euros dont 9 millions d'euros dans un bâtiment de 10 000 m2 (en deux phases) et 6 millions d'euros dans de nouveaux moyens de production. La prévision de développement s'accompagne de 10 à 15 embauches d'ici 2024 avec. La construction devrait être fonctionnelle au 1er septembre 2023.

Une rencontre avec le directeur de cette société a eu lieu le 29 septembre 2020 ainsi qu'une autre, avec le PDG du Groupe Plastica, Abbas Badreddine, et ses conseillers, le 15 avril dernier. A ces occasions, l'entreprise a exposé ses perspectives de développement.

Plastica diversifie son offre

Plastica est une entreprise de Côte d'Ivoire dont l'activité en Afrique représente un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros avec près de 2 000 employés dans le secteur de la plasturgie (extrusion, injection, tissage...)

Le site Plastica France compte actuellement 38 salariés. Il est spécialisé dans les usages médicaux, paramédicaux, santé, laboratoire, bien-être, et agroalimentaire. Ce projet de reprise permet à Plastica de diversifier son offre avec des produits qui trouvent un écho dans la crise sanitaire actuelle.

Publié dans Monistrol et environs

Seul candidat en piste devant la cour d'appel de Riom, l'Ivoirien Abbas Badreddine, PDG de Plastica, a été choisi par le tribunal pour reprendre la société de Saint-Pal-de-Mons. Mais pour le futur ex-patron, Jean-Philippe Grail, la décision aurait dû être reportée.

Sans surprise, Plastica France est le repreneur de Stefany Emballages Services (SES) de Saint-Pal-de-Mons. Le délibéré a été rendu public ce mercredi à la mi-journée et a choisi l'offre de Plastica France, créé pour l'occasion par Abbas Badreddine, PDG d'un groupe installé en Côte-d'Ivoire. Il sera officiellement en poste à partir de lundi 30 mars.

Cela semble être la fin d'un long feuilleton qui aura duré plusieurs mois, entre la mise sous redressement judiciaire de l'entreprise de plasturgie, le premier choix du tribunal de commerce du Puy avec Leygatech, et l'appel formulé par le procureur de la République.

A partir de lundi, la société sera dirigée par Abbas Badreddine, le PDG de Plastica. Actuellement en Côte-d'Ivoire, dans un contexte de fermeture des frontières européennes, le chef d'entreprise va d'abord s'appuyer sur Joël Cadier, conseiller financier resté en France, puis le directeur qui en cours de recrutement. "On aurait préféré que la décision arrive avant. C'est la reconnaissance que l'on espérait", évoque Joël Cadier.

Le personnel soulagé

Yohan Fialon, représentant CGT du personnel, évoque un soulagement collectif. "Ce n'est que justice. Le combat n'aura pas été vain. Cette reprise signifie zéro licenciement pour les 35 salariés et on reste sur le bassin industriel de Saint-Pal-de-Mons. C'est un nouveau challenge à relever, une page se tourne."

Le futur ex-patron en colère

Jean-Philippe Grail, dirigeant actuel de l'entreprise familiale, a voulu s'exprimer. Dans un long communiqué de presse, "cette décision est pour moi précipitée, irraisonnée, inacceptable et « suicidaire ». En effet au vu du contexte actuel, je m’attendais à un report de cette décision. Je ne décolère pas. SES est au service du secteur hospitalier depuis plus de 30 ans avec des produits spécifiques, nous sommes encore les seuls à fabriquer en France des sacs pour la collecte, le transport et le lavage sécurisé du linge contaminé et des sacs à fermeture étanche pour les transports biologiques."

"J’avais décidé de nous retourner vers la fabrications d’emballages compostables en adéquation avec la loi sur la transition énergétique : sacs fruits et légumes, films de routage. Nous avions plus de 10 ans d’expérience. L’enjeu au niveau français étant de rapatrier les dizaines de millions de tonnes de sacs produits en Asie et de créer 4 000 emplois. Malgré les promesses, ce gouvernement n’a pas mis en place les contrôles indispensables au bon fonctionnement de cette loi. Nous avons un confrère qui lui aussi vient d’être mis en redressement judiciaire pour la même raison. Nous avons aussi été pénalisés par l’incendie qui a touché Sigoplast qui était en contrat avec SEID notre société fille. Nous avons sonné à toutes les portes pour nous aider ! En vain…"

"Depuis le début de la pandémie, SES fait face et répond présent. Sur les sacs pour le linge contaminé, nous avions commencé a anticiper depuis décembre car en 2009 nous avions vécu (et vaincu) une situation similaire. Cette guerre, pour reprendre le terme d'Emmanuel Macron, nous la vivons chaque minute chez SES. La demande actuelle à ce jour représente plus de 6 ans de vente. Ce n’était pas le moment de statuer sur SES. On ne change par un général qui a 25 ans d’expérience en pleine guerre ! Je ne mets pas en doute les capacités de M. Baddredine à reprendre les rênes de SES, bien au contraire, mais dans une situation « normale » et en étant présent. La Côte d’Ivoire est confinée ! La France est confinée ! Nous n’avons personne pour assurer une transition sereinement dans plusieurs services. Ce qui est le plus triste, c’est de constater que la grippe H1N1 n’aura pas servi de leçon et il y a de grandes chances que ça continue comme ça… Je ne compte pas en rester là vis-à-vis du gouvernement."

Publié dans Monistrol et environs

Le dossier SES de Saint-Pal-de-Mons (Stefany Emballages Services) passait ce mercredi après-midi devant la cour d'appel de Riom. Plastica a maintenu son offre de reprise. Le tribunal rendra sa réponse dans deux semaine, le mercredi 25 mars.

Ce mercredi, la moitié des salariés de SES a pris place dans un bus pour se rendre au tribunal de Riom. Patrick Riffard, le maire de Saint-Pal-de-Mons, s'est aussi rendu dans le Puy-de-Dôme pour soutenir l'entreprise.

Plastica présente encore son projet

Pour la société ivoirienne Plastica, Joël Cadier (conseiller financier), Abbas Badreddine (PDG) et Allah Konan Germain (directeur d'exploitation) étaient également présents pour défendre leur offre de reprise, identique à la précédente (aucune modification n'était possible). Leygatech, retenu en première instance avant l'appel formulé par le procureur de la République, s'est retiré du jeu.

SES a des commandes

Yohan Fialon, délégué CGT du personnel, a rappelé à la cour d'appel le soutien des salariés pour Plastica. Jean-Philippe Grail, le patron actuel, par la voix de son avocat, s'est aussi positionné pour la cession en faveur du groupe ivoirien.

"On reste confiant et optimiste, on a des commandes, pas forcément en lien avec le coronavirus. Les voyants sont au vert, on livre dans les délais et le parc matière est bien rempli, ça faisait longtemps."

Trois choix pour le tribunal

La cour d'appel rendra sa décision mercredi 25 mars. Elle peut choisir l'offre de Plastica, elle peut aussi placer la société en liquidation ou lancer un nouvel appel d'offres.

Publié dans Monistrol et environs

Le tribunal de commerce du Puy-en-Velay a choisi l'offre de Leygatch pour reprendre l'activité de SES Emballages à Saint-Pal-de-Mons alors que les salariés préféraient l'option ivoirienne. Depuis l'annonce, ils occupent le site san-palou

Le délibéré a été rendu mercredi après-midi. Et à la surprise générale, le tribunal de commerce a préféré Leygatech de Saint-Romain-Lachalm face à Plastica basé en Côte d'Ivoire. Pour les salariés, le choix était tout vu : Plastica reprenait tout le personnel et restait à Saint-Pal-de-Mons alors que Leygatech garde 22 salariés sur 37 et relocalise l'activité à Saint-Romain-Lachalm.

Thierry Bonnefoy, le PDG de Leygatech, se dit le premier surpris tout en appréciant le choix du tribunal. Cette reprise va permettre à Leygatech de diversifier son portefeuille et de récupérer la fabrication de poches de prélèvement et les rouleaux prédécoupés pour apporter de la complémentarité à son activité.

Thierry Bonnefoy se dit confiant

"On va tout faire pour que les salariés y trouvent leur intérêt. Le cadre social de Leygatech est mieux disant que celui de SES. Après la passion, j'espère que la raison va l'emporter et que les salariés seront heureux dans quelques mois de porter nos couleurs. Le choix du tribunal, je ne l'explique pas, je suis impatient de lire le délibéré. On a préféré déplacer l'activité à Saint-Romain car le site de Saint-Pal doit être dépollué en raison de présence d'amiante dans le toit. Depuis trois ans, les services de l'Etat mettent l'entreprise en demeure de faire des travaux. On va aller rencontrer les salariés dans les prochains jurs pour réexpliquer le projet. Je suis confiant."

Le travail stoppé depuis l'annonce

Sur le site de l'usine SES à Saint-Pal, l'incompréhension l'emporte. Pour Yohan Fialon, représentant du personnel, "le tribunal n'a pas suivi le choix des salariés. Ce n'est pas clair, on n'arrive pas à comprendre".

Le travail a été stoppé à partir de 15 heures. Des banderoles ont été placées sur le grillage contre la route départementale. On peut y lire "Non à la magouille. Non à Leygatech".

La CGT perplexe

Pour la CGT et sa branche THC (Textile Habillement Cuir), "ce choix est d’autant plus surprenant qu’une autre offre de reprise sans licenciement et avec un projet de développement existait. Ce choix nous interroge, comme il interroge la majorité des salariés et la municipalité. Le choix d’industriels locaux qui, sur le secteur, font fi du droit du travail, passe avant l’emploi et nous le regrettons. Il n’a aucun fondement ni industriel ni social. Le tribunal de commerce a-t-il cédé aux pressions d’industriels et de politiques locaux au détriment de l’avenir des salariés et de l’entreprise ?"

Le maire de Saint-Pal en colère

Patrick Riffard, maire de Saint-Pal, la colère l'emporte : "C'est une immense déception. Tout était positif pour Plastica et le tribunal choisit finalement Leygatech. Il y a certainement des choses qui nous échappent. On a oublié l'humain et les familles dans tout ça. Les salariés n'ont pas fait grève, ils n'ont pas bloqué l'activité, ils ont continué le travail et voilà comment on les récompense. Il se peut que Plastica n'en reste pas là. Le groupe est déterminé et utilisera les moyens dont il dispose."

Publié dans Monistrol et environs