Depuis l’annonce de la cession de SES à l’entreprise Leygatech, les salariés occupent leur usine à Saint-Pal-de-Mons. Ils espèrent que leur patron ou le parquet fera appel.
15 heures mercredi. Aussitôt l’annonce de la décision du tribunal de commerce, les ouvriers stoppent les extrudeuses. Ils confectionnent des banderoles qu’ils s’empressent d’accrocher au grillage de l’entreprise, le long de la route départementale entre Sainte-Sigolène et Saint-Pal-de-Mons.
Le tribunal de commerce a choisi Leygatech de Saint-Romain-Lachalm plutôt que Plastica, un groupe ivoirien.
Les salariés et le substitut du procureur de la République s’étaient prononcés en faveur de l’offre venue de Côte d’Ivoire qui reprenait 100 % des salariés, tous les crédits (2,4 millions d’euros) et envisageait de construire une nouvelle usine sur le Plateau. L’achat aurait été de 200 000 euros pour l’activité et 200 000 euros pour les stocks.
Leygatech reprend 22 salariés sur 37
Du côté de Leygatech, l’offre chiffré à 320 000 euros comprenait la reprise de 22 salariés sur 37 et le transfert de l’activité sur le site de Saint-Romain-Lachalm. A cela s’ajoute la reprise des stocks pour 200 000 euros. Le tribunal a mis en avant la fragilité de l’offre ivoirienne quant à la pérennité.
« Plastica avait apporté toutes les garanties demandées par le tribunal, un chèque de banque, une création d’entreprise en France », estime Yohan Fialon, délégué du personnel.
Dix jours pour faire appel
Pour les salariés, l’espoir est dans un éventuel appel de la décision, soit par leur patron Jean-Philippe Grail, soit par le parquet, dans les dix jours. En sachant que Leygatech doit prendre la jouissance de SES le 1er février. « En septembre, notre patron se disait déterminé à sauver tous les emplois. Ce sont des paroles fortes. Aujourd’hui, il en a la possibillité.
Les salariés promettent de reprendre le travail en cas d’appel de la décision. En attendant, ils bloquent toute entrée et sortie de l’usine.