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Locataire depuis un an, Gilles Gamon a relancé la fromagerie du Mazet-Saint-Voy et va devenir propriétaire. Outre la fabrication de bleu de chèvre et de brebis, la société va développer à la rentrée du lait stérilisé en bouteille.

Gilles Gamon sera-t-il celui qui va réussir à pérenniser l'activité de la fromagerie du Mazet-Saint-Voy? Cela semble être le cas alors que la structure a vu défiler plusieurs projets. Mais aucun des trois précédents gérants n'a réussi à tenir. Le gérant de la fromagerie du Val d'Ormèze, située à Gilhoc-sur-Ormèze (Ardèche), semble être en mesure de le faire et développe de nouveaux projets sur le Haut-Lignon.

Locataire depuis un an, il va passer la vitesse supérieure et acheter la structure à 150 000 euros à la communauté de communes.

Les fromages à la Biocoop, Naturalia, Satoris...

Gilles Gamon est un pionnier de l'agriculture biologique. Eleveur de brebis en bio depuis 1978, il a créé sa première fromagerie laitière en 1984 avant de fonder la fromagerie du Val d'Ormèze en 1998 avec deux de ses enfants : Blandine et Jean-Charles.

Aujourd'hui, la structure transforme 1 million de litres par an de lait de chèvre et de brebis. Les produits sont vendus surtout dans les réseaux spécialisés du bio : des grossistes, les magasins Biocoop, Naturalia ou encore Satoris.

Les mêmes champignons que le roquefort et le camembert

Entre 2 000 et 3 000 litres de lait passent chaque semaine au Mazet-Saint-Voy. Julien Juredieu, qui s'est installé avec sa famille à Saint-Jeures, a été recruté et formé pour devenir le fromager. L'atelier du Mazet-Saint-Voy permet de réaliser le fromage bleu avec les deux cuves de 750 lètres. "Pour faire le bleu, on met du penissilium roqueforti. C'est le même que pour le roquefort mais notre fabrication est différente. On est sur un fromage souple, un bleu doux. Et pour réaliser la croûte, on met du penissilium camembertii", raconte Blandine Gamon, fromagère.

Du lait stérilisé en bouteille à la rentrée

Si la remise en route de la fromagerie a été longue, tout est rentré dans l'ordre et le gérant peut désormais développer d'autres projets sur le territoire. Une ligne de conditionnement de lait stérilisé de chèvre est en cours d'installation. En septembre-octobre, 1 500 litres seront transformés chaque semaine. La seconde étape sera de produire du lait stérilisé de brebis.

Développer un réseau de collecte sur le plateau

L'objectif de Gilles Gamon est de recentrer la production de lait entre Haute-Loire et Ardèche. Pour l'heure, le lait de chèvre vient d'une tournée entre Ardèche, Loire et Drôme. Le brebis vient en partie de l'Isère et de la bergerie familiale de Gilles Gamon. Mais la grande partie est collectée en Aveyron. "ça fait 15 ans qu'on en parle. On veut développer le nombre d'éleveurs sur le plateau." Pour l'instant, le gérant a des candidats en chèvre ; 2 à Saint-Front, 1 à Montregard et un autre à Saint-Clément.

Les produits en vente à la halle fermière et dans une boulangerie

Si Gilles Gamon refuse de relancer la boutique de la fromagerie au Mazet, il a trouvé une solution : "On peut retrouver nos produits à la halle fermière et à la boulangerie Ferrapie au Mazet."

Publié dans Haut-Lignon
Les représentants des agriculteurs sont ressortis satisfaits de la réunion avec les dirigeants de Savencia, qui exploite la laiterie de Beauzac. Après le blocage de la fromagerie par les agriculteurs entre le dimanche 6 et le mardi 8 mars (ils réclamaient un prix du lait à 305 euros contre 273 euros actuellement), et une riposte en justice de la laiterie, les deux parties avaient promis de se mettre autour de la table.

La rencontre a eu lieu ce mardi matin à Beauzac. Du côté des agriculteurs, on estime avoir été entendus. "Cette action aura au moins eu le mérite de mettre les gens autour de la table." Les échanges semblent s'être déroulés dans une ambiance sereine. Si aucun accord sur une revalorisation du prix du lait n'a été signée, les agriculteurs estiment être sur la bonne voie. "Bongrain n'est pas hostile à l'idée de revaloriser le lait, notamment celui qui est utilisé pour fabriquer le Saint-Agur."

Les deux parties ont prévu de se revoir dans un mois.
Publié dans Actualités 2016
A l’initiative de Julien Melin, président de la communauté de communes, les élus du Haut-Lignon et les parlementaires ont rencontré trois représentants des agriculteurs du territoire (Michel Delolme, Jean-Julien Deygas et Jean-Pierre Roberton), afin qu’ils exposent leurs difficultés actuelles.

Dans un communiqué de presse transmis à notre rédaction, la communauté de communes indique que "ces agriculteurs ont exprimé les difficultés que rencontrent tous leurs collègues face à la crise du lait, aux normes importantes imposées en France et à la concurrence de certains pays européens".

Ils ont poussé un cri d’alarme face à cette situation qui met en péril bon nombre d’exploitations agricoles dans les semaines, mois et années à venir si des solutions ne sont pas trouvées.

Les élus ont affirmé leur attachement au secteur agricole, vecteur de la préservation du territoire et partenaire indispensable sur le volet touristique.

Les élus ont évoqué leur volonté de favoriser les circuits courts afin de consommer des produits locaux. Les élus ont prévu de transmettre ces informations par le biais des parlementaires.
Publié dans Haut-Lignon
La situation n'a pas bougé devant la laiterie de Beauzac où les agriculteurs s'apprêtent à passer une deuxième nuit. Postés devant l'usine, ils laissent rentrer les citernes de lait mais bloquent la sortie des camions chargés de produits finis, comme le Saint-Agur. Les salariés n'ont pas pu accéder à l'entreprise.

Philippe Sellier, dirigeant du groupe Savencia (ex-Bongrain), est arrivé en urgence de Paris en fin de matinée. Arrivé à pied, il est passé devant les grévistes mais n'a pas souhaité engager des discussions. "Il ne veut pas nous recevoir", regrette Thierry Cubizolles, secrétaire général de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles), syndicat à l'origine de ce mouvement de colère. "On a engagé un bras de fer. A nous de nous montrer patient. Nos revendications sont légitimes. Le Saint-Agur a reçu une médaille d'or au Salon de l'agriculture à Paris. Cela veut dire que le lait est de bonne qualité. Il est normal que l'on soit rémunéré sur notre bon travail quotidien."

Actuellement, la tonne de lait est payée entre 270 et 273 euros. Loin des aspirations des éleveurs qui veulent que Savencia signe une charte où le prix serait fixé à 305 euros la tonne. "Le coût de production se situe entre 310 et 320 euros aujourd'hui. Les grandes surfaces sont prêtes à signer la charte. Les groupes coopératifs, comme Sodiaal, sont aussi sur le point de signer", signale Thierry Cubizolles.

Les agriculteurs se relaient pour mettre la pression devant l'entrée de la fromagerie. "On est solidaire", indique Sylvain Peyron, éleveur à Boisset et dont le lait est collecté par Sodiaal. La laiterie de Beauzac concerne 350 agriculteurs en Haute-Loire.

Nous avons tenté de contacter la direction de la fromagerie de Beauzac qui n'a pas donné suite à nos sollicitations.

Publié dans Actualités 2016
Les agriculteurs ont passé leur première nuit devant la laiterie de Beauzac.

Depuis dimanche, 22 heures, une petite centaine d'éleveurs bloquent l'accès à la fromagerie. Seules les citernes remplies de lait sont autorisées à rentrer sur le site. Les manifestants empêchent les camions de sortir avec les produits finis. Dimanche soir, une première rencontre a eu lieu entre les représentants syndicaux FDSEA (Fédération départementale des syndicats et exploitants agricoles) et JA (Jeunes Agriculteurs) et Philippe Soulier, directeur de l'usine.

L'information est remontée jusqu'aux dirigeants du groupe Savencia (ex-Bongrain). Ce lundi matin, selon nos sources, Philippe Sellier, dirigeant de Savencia, a pris un avion depuis Paris. Il a atterri à Lyon et doit rencontrer une délégation dans la journée.


Une charte pour valoriser le prix du lait
Devant la fromagerie, l'ambiance est électrique. Les salariés de l'usine sont empêchés de pouvoir entrer sur les lieux même si une dizaine d'entre eux a réussi à pénétrer dans l'entreprise, profitant de l'espace laissé par le passage des citernes de lait.

Les manifestants réclament des négociations avec Savencia qui collecte le lait d'environ 300 éleveurs en Haute-Loire pour fabriquer le Saint-Agur. Ils veulent que Savencia signe la charte de valeur ajoutée qui entraînerait un prix du lait à 305 euros la tonne contre 280 euros actuellement.
Publié dans Actualités 2016