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Ce mardi matin, pour la quatrième fois en douze jours, une manifestation a rassemblé plusieurs milliers de personnes au Puy-en-Velay.

Pour les syndicats, la mobilisation est équivalente au 5 décembre, soit 8 000 personnes. Pour la préfecture, elle est légèrement inférieure, soit 3 500 personnes (contre 4 200 le 5 décembre).

Dans tous les cas, la mobilisation a retrouvé un regain significatif. Pour la plupart des syndicats, les Gilets jaunes et les lycéens, le mot d'ordre est le retrait de la réforme des retraites. Pour la CFDT, qui a rejoint le cortège ce mardi, l'opposition concerne l'âge pivot de la retraite à 64 ans. Ce mardi, la proportion de salariés du secteur privé semblait plus étoffée.

Comme jeudi, le cortège n'a pas défilé sur le Breuil et dans la rue piétonne. Mais à partir de la place Cadelade, les banderoles ont flotté dans l'avenue Foch, le boulevard Bertrand (devant la prison) et l'avenue André-Soulier (devant le Medef et la Sécurité sociale) pour finir devant la préfecture.

En ce lundi 1er mai, les rues du Puy-en-Velay sont réservées aux marcheurs et aux coureurs.

Avant les 15 km de l'après-midi, les manifestants ont battu le pavé en deux endroits différents.

Les syndicalistes de Force Ouvrière avaient donné rendez-vous sur la place de la Plâtrière, devant la maison de Jules Vallès. Pascal Samouth, secrétaire départemental de FO Haute-Loire, s'est adressé à une cinquantaine de camarades.

Sur la place Cadelade, plusieurs centaines de manifestants étaient réunis à l'appel des autres syndicats (CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU, CFTC).

Certains jeunes s'étaient joints au cortège sur le thème de l'élection présidentielle avec un slogan "Ni Macron, ni Le Pen".

Ainsi se mêlaient des écriteaux appelant à faire barrage au Front national en votant Macron à d'autres signalant le rejet pur et simple des deux candidats en lice.

Dans l'ensemble, outre le défilé symbolique du 1er-Mai, la manifestation 2017 portait souvent sur le thème de cette élection présidentielle dont le 2e tour a lieu dans moins d'une semaine. Le rappel des valeurs républicaines et la dénonciation des thèses racistes et xénophobes étaient au centre des préoccupations.

Pour la 10e manifestation contre la loi El Khomri, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues du Puy-en-Velay. Selon les syndicats, ils étaient 1000 jeudi matin à s'opposer à la loi Travail. Même si la mobilisation a été moindre que prévue, la circulation en centre-ville du Puy a été perturbée par le cortège.

De même que toute la matinée à l'entrée du Puy, au rond-point de la Chartreuse où des agents de la DIR Massif central ont bloqué la route (lire l'article). La route a été rendue à la circulation vers 13 heures.

Des employés de la Direction interdépartementale des routes (DIR) Massif central, qui gère les routes nationales, ont bloqué le rond-point de La Chartreuse à l'entrée du Puy-en-Velay/Brives-Charensac, sur la RN88 jeudi matin, ne laissant passer que les bus transportant des collégiens qui passent leur brevet aujourd'hui.

Le blocage a été levé vers 13 heures après une rencontre en préfecture entre des représentants de la DIR et les services de l'Etat. les manifestants réclament la reconnaissance de la dangerosité de leur travail.

Manifestation ce jeudi matin à 10 h 30 au Puy

Ces grévistes, syndiqués à la CGT, ont mis des camions en travers de la route. Cette action coup de poing, non prévue, s'inscrit dans le contexte de la loi El Khomri alors qu'une nouvelle manifestation était prévue ce jeudi à 10 h 30 au départ de la place Cadelade. "On a eu une bonne distribution de tracts", estime Pierre Marsein. Le secrétaire départemental de la CGT a préparé la manifestation comme il le fait d'habitude, bien loin de la polémique parisienne sur l'organisation ou non d'un défilé suite aux violences et débordements.