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Les élus ont validé le projet d’installer le futur siège du Pays des sucs à Yssingeaux grâce à l’achat de l’ancienne cure à la mairie, propriétaire. Plusieurs espaces seront mutualisés, dont l’accueil du public. Ce scénario unique n'a pas plu à certains conseillers qui l'ont fait savoir.

Dans la pratique, cela ne va pas changer grand-chose pour le public. Mais l’organisation de l’espace sera totalement repensé.

Depuis 1999, date de la création de la communauté de communes, le Pays des sucs a installé ses bureaux au 2e étage du château, louant un espace à la mairie d’Yssingeaux.

Il s'agit d'une spécificité en Haute-Loire où tous les sièges des communautés de communes, tout en instituant certaines mutualisations, sont installés dans des bâtiments distincts des hôtels de ville.

Un projet à 1 million d'euros

Une opportunité s’est présentée avec le déménagement de la cure, voisine immédiate du château, cet été. Cette disponibilité permet aujourd’hui de présenter un avant-projet avec l’aménagement de l’ancienne cure, réorganisation du château et une extension dans la petite cour actuelle de la cure pour construire un ascenseur et installer l’accueil commun aux deux collectivités.

Les travaux se chiffrent à 860 000 euros selon l’architecte dont 620 000 euros pour la partie cure. Une seconde tranche de 240 000 euros concernerait l’extension. Il faut ajouter 120 000 euros pour l’acquisition de la cure. Les travaux pourraient commencer au printemps 2017 (avril-mai).

La cure libérée depuis cet été

Si sur le fond, les élus sont favorables à créer un siège à la communauté de communes situé à Yssingeaux, celui-ci n’est pas du goût de certains conseillers communautaires qui regrettent l’absence de discussion et de présentation d’autres scénarios pour ce projet emblématique. Catherine Veillon-Schall, élue à Saint-Maurice-de-Lignon, s’est positionnée contre ce projet. « Fusionner les locaux de la mairie d’Yssingeaux et de la communauté de communes me semble poser des questions. Pour continuer à construire ensemble, il est souhaitable que le siège de la CCDS ne soit pas physiquement avec celui d’une mairie. »

Patricia Léger, élue à Yssingeaux, a rappelé les hypothèses évoquées lors du précédent mandat, notamment avec le château Michel ou encore le Sacré-Cœur. « Une opportunité s’est présentée alors qu’on parle beaucoup de mutualisation. » « La cure était considérée comme le lieu idéal, avant même de savoir qu’il allait être disponible. »

"La façon de faire est gênante"

Michel Sarda, d’Yssingeaux, a posé une question qu’il s’est lui-même posé : « Est-ce que depuis 1999, alors que les services de la com-com sont au 2e étage de la mairie, les communes ont été lésées ou défavorisées ? »

« La façon de faire est gênante, insiste Catherine Veillon-Schall. On n’a pas eu l’occasion de nous exprimer en amont. »

Dominique Rouchouze, élu à Araules, émet plusieurs réserves sur l’absence de réflexion écrite et l’absence d'ouverture d'un concours d’architecte. « C’est le moment d’être innovant et de créer un nouveau quartier sur un espace commun », ajoute-t-il, avec une allusion appuyée à la zone de la Carlette à Yssingeaux, près de Choumouroux. Cette zone communautaire, aménagée depuis plusieurs années, reste toujours vide malgré plusieurs projets évoqués (salle de futsal, hôtel-restaurant…).

Un vote à bulletin secret retoqué

Quant à Robert Clémençon, élu à Saint-Maurice-de-Lignon, il pointe aussi l’esthétique du croquis présenté concernant l’extension dans la cour actuelle. « Il n’y a pas de scénario 2 avec un chiffrage. Et ce rajout, ce pâté, ne me plaît pas entre le château et la cure. »

Pour Claude François, élu de l’opposition à Yssingeaux, « j’ai ressenti un dossier un peu chaud, vivant ». A sa proposition de procéder à un vote à bulletin secret, 6 conseillers étaient favorables sur les 24 présents.

Un problème de communication ?

« Sur le fond, on est d’accord. Le lieu paraît finalement secondaire, c’est la méthode qui pose problème », convient André Defour, maire de Lapte. « Sur la méthode, je comprends un certain nombre de frustrations. Ce projet a été validé à plusieurs reprises en bureau des vice-présidents (tous les vice-présidents sont maires, NDLR). Je regrette que l’information n’ait pas été assez précise auprès des élus, ce qui me met dans une situation compliquée », remarque Bernard Gallot, maire d’Yssingeaux et président de la communauté de communes.

L’avant-projet sommaire a finalement été validé avec 25 voix pour, 6 contre et 1 abstention.

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Alors que les manifestants contre la loi Travail battaient le pavé au Puy-en-Velay (voir notre galerie photos), les agents de la communauté de communes du Haut-Lignon distribuaient des tracts à Tence jeudi matin.

Objectif : alerter leurs concitoyens sur les menaces qui pèsent localement sur le service public, dans un contexte financier tendu pour la collectivité.


Ils déplorent aucune écoute de la part de Julien Melin

Leur premier grief est une absence d'écoute récurrente de la part des élus et du président de la com'com, Julien Melin. "Cela fait plusieurs mois que nous demandons d'ouvrir un dialogue constructif auprès de notre président. A ce jour, nous n'avons aucune réponse de sa part."

Les inquiétudes des territoriaux tiennent à plusieurs points : la baisse des moyens pour la ludothèque, la réduction des heures d'enseignement à l'école de musique (-28 %), la diminution des horaires d'ouverture des trois accueils de l'office de tourisme.

Et plus globalement, ils ciblent la détérioration des conditions de travail qui va de pair avec l'augmentation de la précarisation des agents.


Ni d'Eliane Wauquiez-Motte au Chambon-sur-Lignon

Ce manque de dialogue est aussi regretté par le personnel de la commune du Chambon-sur-Lignon. En milieu d'après-midi, à la sortie de l'école au Chambon, des tracts ont également été distribués.

Sur le document, on peut lire "Non Madame Wauquiez, maire du Chambon-sur-Lignon, vous dîtes que notre bien-être et les bonnes conditions de travail des agents sont votre priorité : nous ne sommes pas convaincus."

Les représentants syndicaux en appellent au dialogue et signalent des dysfonctionnements qui nuisent à l'efficacité du service public.

Publié dans Haut-Lignon
Le préfet vient de valider la nouvelle carte des intercommunalités. Sur le bassin d'Yssingeaux, rien ne change. Ou presque puisqu'on passe de 6 à 5 intercommunalités.

Tout ça pour ça. L'Est de la Haute-Loire est très peu concernée par les fusions entre communautés de communes. La seule est le rapprochement entre les Marches du Velay (Monistrol) et De Rochebaron à Chalencon (Bas-en-Basset). Les deux territoires y étaient d'ailleurs favorables et avaient fait réaliser une étude pour confirmer l'intérêt de ne faire plus qu'un.

Pour le reste, on prend les mêmes et on continue. Les contours des territoires restent identiques. Le Pays des sucs, créé en 1999, reste à neuf communes. Bernard Gallot s'en satisfait pour l'heure. "J'ai de la satisfaction et de l'espoir. De la satisfaction parce qu'on a tenu compte de nos souhaits d'avancer non pas à marche forcée mais avec des projets communs. J'ai aussi l'espoir de voir les élus saisir l'opportunité de travailler sur des projets de territoire. Ce qui est dommage, c'est qu'on pouvait faire un territoire pour mettre en valeur une ruralité dynamique, moderne et on se prive d'une grande partie de cette ruralité", indique le maire d'Yssingeaux et président des Sucs, en faisant allusion à Queyrières ou Le Pertuis entre autres.

Saint-Jeures l'a mauvaise
Il n'accueillera pas en son sein la commune de Saint-Jeures, transférée sur la première version du préfet depuis le Haut-Lignon. Pour André Duboeuf, maire de Saint-Jeures, la déception est à la hauteur des espoirs. "C'est dommage de ne pas rejoindre Yssingeaux. On se bat depuis 20 ans pour être incorporé au canton d'Yssingeaux. Ici, toute la population est tournée vers Yssingeaux. On aurait rejoint une communauté de communes avec un peu plus d'argent, qui a les moyens d'agir économiquement. Sur le Haut-Lignon, on a beaucoup de services mais ils nous coûtent chers. D'ici 2-3 ans, on parle de fusionner les Sucs, Montfaucon et le Haut-Lignon. J'attends de voir, car on parlait bien que Saint-Jeures allait rejoindre Yssingeaux et ça ne s'est pas fait."

Haut-Lignon et Montfaucon, chacun reste chez soi
Le Haut-Lignon, qui garde finalement Saint-Jeures, ne se mariera pas avec le Pays de Montfaucon. Les deux intercommunalités, qui ont chacune 8 000 habitants, n'étaient pas très chaudes dans l'immédiat pour faire cause commune. "On n'avait aucun projet commun. Les élus du Haut-Lignon avaient opté pour l'unité de la communauté de communes actuelle. A défaut, on était favorable à ce que Les Sucs, Montfaucon et le Haut-Lignon soient reliées. Il y a eu une prise de conscience pour que ces trois territoires travaillent ensemble les années à venir", témoigne Julien Melin, président de la communauté de communes du Haut-Lignon. Bernard Gallot confirme : "On a commencé à travailler ensemble depuis quelques mois."

Ce qu'il faut aussi retenir

On passe de 21 intercommunalités à 11 dont 5 sur le bassin d'Yssingeaux.

Loire Semène garde ses limites inchangées.

Mézenc et Loire sauvage fusionne en partie avec le Meygal, hormis Saint-Hostien et Le Pertuis qui intègrent la communauté d'agglomération du Puy. Saint-Pierre-Eynac, d'abord installé avec la communauté d'agglomération reste finalement avec le Meygal.

La communauté d'agglomération du Puy comptera 82 000 habitants, venus de l'ancienne communauté d'agglo, de l'Emblavez, des Portes d'Auvergne, Pays de Craponne et du Plateau de la Chaise-Dieu.

Le Pays de Blesle et le Brivadois fusionnent.

Le Pays de Saugues, le Langeadois, Ribeyre, Chaliergue et Margeride, et Pays de Paulhaguet fusionnent, ce qui représente un territoire de 18 000 personnes.
Publié dans Actualités 2016
De nouvelles économies doivent être trouvées par les élus. L'année 2016 s'annonce encore très serrée avec l'espoir de sortir dans un an du réseau d'alerte et de pouvoir retrouver des ambitions politiques en terme d'investissements.

Les élus de la communauté de communes du Haut-Lignon ont voté le budget 2016 ce mercredi soir au Mazet-Saint-Voy. Ce regard financier sur les douze prochains mois laisse apparaître de nouvelles pistes d'économies sur le fonctionnement de la collectivité et des recettes supplémentaires afin de retrouver de l'autofinancement, c'est-à-dire de pouvoir investir sans passer par l'emprunt.


Sans autofinancement, pas de projet
Pour l'heure, le Haut-Lignon est toujours dans une situation financière tendue. "Il faudrait 250 000 euros minimum d'autofinancement. Là, on a zéro même si la situation budgétaire s'est améliorée entre 2014 et 2015", évoque Pierre Garnier, le directeur de la communauté de communes, lors d'une conférence de presse précédant le conseil communautaire. "On fait du bricolage, on mendie des subventions. On n'a pas le beau rôle, on doit faire des choix pour retrouver des couleurs", complète Julien Melin, le président.
La com-com du Haut-Lignon est placée en réseau d'alerte depuis deux ans. Les conseillers communautaires de Tence, Le Chambon-sur-Lignon, Le Mazet-Saint-Voy, Saint-Jeures, Le Mas-de-Tence et Chenereilles doivent faire des choix. "Le problème ne vient pas de l'endettement. Le problème, ce sont les frais de fonctionnement. On est une "com-com" de services et ces services ont un coût", cadre Bernard Cotte, maire du Mazet-Saint-Voy.


Hausse de la taxe sur les ordures ménagères
Jérôme Ancelin, comptable public au centre des Finances publiques de Tence, est encourageant et dit facilement "on" quand il parle des orientations prises. "On a diminué les dépenses et on augmente petit à petit les recettes. Les décisions de 2015 commencent à porter leurs fruits. Il faut poursuivre ces efforts, continuer à baisser les charges et augmenter les recettes. Le Haut-Lignon est à la limite pour ne plus être dans le viseur de la préfecture. Si on continue sur cette voie, dans un an, on sort du réseau d'alerte."
Pour Julien Melin et le bureau de la "com-com", il est hors de question d'augmenter les impôts. 2015 avait déjà connu une hausse de 1,5 point sur le foncier bâti. Les trois traxes restent identiques. Seul le taux de la taxe sur les ordures ménagères passe de 10,05 à 11 %.


Un "budget de survie" à l'école de musique
Alors, des coupes budgétaires ont été proposées dans les services. L'école de musique, si elle est maintenue, verra une baisse de 20 heures de sa dotation. "Chaque élève coûte 1000 euros", chiffre Julien Melin. Il s'agit de faire une économie de 40 000 euros sur un budget de 150 000 euros. "On préfère réduire que tout supprimer." Pour David Salque-Pradier, conseiller municipal de l'opposition à Tence, la mesure risque de mettre en péril la structure à moyen terme." Pour Thierry Reynaud, le directeur, appelé à s'exprimer mercredi soir, "il s'agit d'un budget de survie, squelettique."


1100 signatures pour la pétition sur la ludothèque
La ludothèque doit aussi être remodelée, ce qui n'est pas du goût des utilisateurs qui ont récolté 1100 signatures. La pétition a été remise à Julien Melin lors du conseil communautaire. Le projet est d'associer les moyens avec Val'Eyrieux dans le cadre d'un possible "Contrat territoire lecture" qui serait subventionné en grande partie par la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles). En clair, l'ouverture de la ludothèque à Tence passerait de 2 jours à 1 jour par semaine mais la ludothécaire se déplacerait dans les communes du territoire. Le projet prévoit la création d'un demi-poste supplémentaire sur trois ans. "La ludothèque nous coûte actuellement 36 000 euros par an. Avec ce partenariat, on n'aurait à débourser que 7 500 euros", argumente Julien Melin. "Ces services, on ne pourra plus se les payer. On n'a plus le choix. Et on ne peut pas augmenter les impôts", intervient André Duboeuf, le maire de Saint-Jeures.
Publié dans Haut-Lignon
A l’initiative de Julien Melin, président de la communauté de communes, les élus du Haut-Lignon et les parlementaires ont rencontré trois représentants des agriculteurs du territoire (Michel Delolme, Jean-Julien Deygas et Jean-Pierre Roberton), afin qu’ils exposent leurs difficultés actuelles.

Dans un communiqué de presse transmis à notre rédaction, la communauté de communes indique que "ces agriculteurs ont exprimé les difficultés que rencontrent tous leurs collègues face à la crise du lait, aux normes importantes imposées en France et à la concurrence de certains pays européens".

Ils ont poussé un cri d’alarme face à cette situation qui met en péril bon nombre d’exploitations agricoles dans les semaines, mois et années à venir si des solutions ne sont pas trouvées.

Les élus ont affirmé leur attachement au secteur agricole, vecteur de la préservation du territoire et partenaire indispensable sur le volet touristique.

Les élus ont évoqué leur volonté de favoriser les circuits courts afin de consommer des produits locaux. Les élus ont prévu de transmettre ces informations par le biais des parlementaires.
Publié dans Haut-Lignon