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La Ferme du Pont de Mars, au Chambon-sur-Lignon, produit des cochons d'exception. La viande de ces bêtes élevées en plein air a séduit de grands chefs, comme Régis et Jacques Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid.

Quand vous débouchez sur leur domaine, vous n'en croyez pas vos yeux. Dans des parcs, les bois, ils gambadent, pataugent, s'ébrouent, fouillent le sol avec leurs groins. En plus, ils ont des dégaines incroyables. Voilà des cochons noirs, d'autres tachetés, certains sont revêtus d'une toison laineuse. Il y a les Corses, les Duroc d'Espagne, les Mangalitza de Hongrie et des portées métissées.
Ils vous observent puis retournent vaquer à leurs occupations de cochons bienheureux, au quotidien très éloigné de celui de leurs congénères parqués dans de sordides élevages intensifs. Car les cochons de la ferme du Pont de Mars sont nés sous une bonne étoile. Elevés en plein air sur une exploitation de 7 hectares située sur le territoire du Chambon-sur-Lignon, chaque adulte dispose de 100 m2. Ils ne subissent pas les mutilations imposées dans les élevages concentrationnaires : l'ablation des dents et de la queue.


Une reproduction naturelle

Ici, pas d'insémination artificielle non plus. La reproduction est naturelle et la mise bas se déroule au fil des saisons, en extérieur. Le sevrage se fait à 7 semaines, au lieu de 3 en élevage industriel. De petits abris aménagés pour rester hors gel préservent les jeunes des rigueurs de l'hiver. Car la ferme du Pont de Mars est perchée à 1100 mètres.

Les animaux dénichent leur alimentation dans les bois, les prairies qu'ils parcourent à loisir. Les apports complémentaires sont à base de blé, orge, graines de lin et châtaignes d'Ardèche. Pour s'occuper de ce petit monde (une quarantaine de truies, des mâles reproducteurs et les portées), un couple de jeunes exploitants : Loren Martel et Maxime Allirand. Ils ont réalisé ici leur rêve grâce à Régis Finot et Bertrand Suchet, gérants commerciaux de l'affaire.
La ferme du Pont de MarPlus d'infos ici


Une viande d'exception sur des tables d'exception

Les races sont sélectionnées pour leur croissance lente qui préserve la qualité gustative de la viande. Car les cochons de Mars finissent tout de même dans une assiette. Sur de belles tables, dont certaines sont étoilées, à Paris particulièrement et en Haute-Loire aussi.

Ces cochons de lait et porcelets sont servis par Jacques et Régis Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid. Cet automne, ce produit était présenté au menu à 128 euros, "Le Vellave", en "Couci couça de cochonnet cuisiné aux champignons, légumes et purée forestière." Pour Jacques Marcon, "pouvoir se procurer un produit pareil à deux pas de chez nous, c'est parfait." Les infos ici

Et par Rémy Michelas, le chef du Bourbon à Yssingeaux qui glisse ce met d'exception ponctuellement dans son menu à 53 euros. "Je le cuis entier longuement à température douce. Tout est bon alors à manger. Le gras est fondant. C'est un produit exceptionnel. Lorsque je vois revenir le gras dans les assiettes, je m'insurge! Tout est bon dans le cochon de Mars!" (voir le Bourbon en cliquant ici)

Publié dans Actualités 2016
Les agriculteurs et la direction de Savencia ont fait un pas sur la voie de la discussion. Mardi soir, les deux parties ont convenu d'un rendez-vous, mardi prochain, à la laiterie de Beauzac, pour débattre autour de la situation.

Les agriculteurs réclament que le groupe Savencia, qui récolte environ 350 éleveurs de la Haute-Loire pour son fromage Saint-Agur, signent une charte de valeur ajoutée pour payer la tonne de lait à 305 euros contre 273 euros actuellement. Ils ont bloqué la sortie des camions de marchandises et l'entrée des salariés de dimanche soir à mardi midi.

L'affaire a été classée au tribunal
L'affaire était passée en justice mardi. La direction de la laiterie de Beauzac avait assigné dix agriculteurs et les syndicats FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et JA (Jeunes Agriculteurs) devant le tribunal de grande instance. Suite au déblocage de la fromagerie et la tenue de cette future rencontre, la direction de Savencia a retiré sa plainte en référé. L'affaire a donc été classée.

"Cette rencontre de mardi prochain est un début. On va aller proposer des solutions. J'espère que nous aurons des réponses", affirme Anthony Fayolle, président des Jeunes Agriculteurs.
Publié dans Actualités 2016
A l’initiative de Julien Melin, président de la communauté de communes, les élus du Haut-Lignon et les parlementaires ont rencontré trois représentants des agriculteurs du territoire (Michel Delolme, Jean-Julien Deygas et Jean-Pierre Roberton), afin qu’ils exposent leurs difficultés actuelles.

Dans un communiqué de presse transmis à notre rédaction, la communauté de communes indique que "ces agriculteurs ont exprimé les difficultés que rencontrent tous leurs collègues face à la crise du lait, aux normes importantes imposées en France et à la concurrence de certains pays européens".

Ils ont poussé un cri d’alarme face à cette situation qui met en péril bon nombre d’exploitations agricoles dans les semaines, mois et années à venir si des solutions ne sont pas trouvées.

Les élus ont affirmé leur attachement au secteur agricole, vecteur de la préservation du territoire et partenaire indispensable sur le volet touristique.

Les élus ont évoqué leur volonté de favoriser les circuits courts afin de consommer des produits locaux. Les élus ont prévu de transmettre ces informations par le biais des parlementaires.
Publié dans Haut-Lignon
La situation n'a pas bougé devant la laiterie de Beauzac où les agriculteurs s'apprêtent à passer une deuxième nuit. Postés devant l'usine, ils laissent rentrer les citernes de lait mais bloquent la sortie des camions chargés de produits finis, comme le Saint-Agur. Les salariés n'ont pas pu accéder à l'entreprise.

Philippe Sellier, dirigeant du groupe Savencia (ex-Bongrain), est arrivé en urgence de Paris en fin de matinée. Arrivé à pied, il est passé devant les grévistes mais n'a pas souhaité engager des discussions. "Il ne veut pas nous recevoir", regrette Thierry Cubizolles, secrétaire général de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles), syndicat à l'origine de ce mouvement de colère. "On a engagé un bras de fer. A nous de nous montrer patient. Nos revendications sont légitimes. Le Saint-Agur a reçu une médaille d'or au Salon de l'agriculture à Paris. Cela veut dire que le lait est de bonne qualité. Il est normal que l'on soit rémunéré sur notre bon travail quotidien."

Actuellement, la tonne de lait est payée entre 270 et 273 euros. Loin des aspirations des éleveurs qui veulent que Savencia signe une charte où le prix serait fixé à 305 euros la tonne. "Le coût de production se situe entre 310 et 320 euros aujourd'hui. Les grandes surfaces sont prêtes à signer la charte. Les groupes coopératifs, comme Sodiaal, sont aussi sur le point de signer", signale Thierry Cubizolles.

Les agriculteurs se relaient pour mettre la pression devant l'entrée de la fromagerie. "On est solidaire", indique Sylvain Peyron, éleveur à Boisset et dont le lait est collecté par Sodiaal. La laiterie de Beauzac concerne 350 agriculteurs en Haute-Loire.

Nous avons tenté de contacter la direction de la fromagerie de Beauzac qui n'a pas donné suite à nos sollicitations.

Publié dans Actualités 2016
Les agriculteurs ont passé leur première nuit devant la laiterie de Beauzac.

Depuis dimanche, 22 heures, une petite centaine d'éleveurs bloquent l'accès à la fromagerie. Seules les citernes remplies de lait sont autorisées à rentrer sur le site. Les manifestants empêchent les camions de sortir avec les produits finis. Dimanche soir, une première rencontre a eu lieu entre les représentants syndicaux FDSEA (Fédération départementale des syndicats et exploitants agricoles) et JA (Jeunes Agriculteurs) et Philippe Soulier, directeur de l'usine.

L'information est remontée jusqu'aux dirigeants du groupe Savencia (ex-Bongrain). Ce lundi matin, selon nos sources, Philippe Sellier, dirigeant de Savencia, a pris un avion depuis Paris. Il a atterri à Lyon et doit rencontrer une délégation dans la journée.


Une charte pour valoriser le prix du lait
Devant la fromagerie, l'ambiance est électrique. Les salariés de l'usine sont empêchés de pouvoir entrer sur les lieux même si une dizaine d'entre eux a réussi à pénétrer dans l'entreprise, profitant de l'espace laissé par le passage des citernes de lait.

Les manifestants réclament des négociations avec Savencia qui collecte le lait d'environ 300 éleveurs en Haute-Loire pour fabriquer le Saint-Agur. Ils veulent que Savencia signe la charte de valeur ajoutée qui entraînerait un prix du lait à 305 euros la tonne contre 280 euros actuellement.
Publié dans Actualités 2016
Une petite centaine d'agriculteurs s'est postée dimanche soir à partir de 22 heures devant la laiterie de Beauzac. Les manifestants laissent entrer les citernes de lait mais empêchent les camions chargés de produits finis, comme le Saint-Agur, de sortir. L'appel a été lancé par les syndicats FDSEA (Fédération départementale des syndicats et exploitants agricoles) et Jeunes Agriculteurs.

"On veut que Savencia (ex-Bongrain) signe la charte de valeur ajoutée. Le groupe est toujours réticent alors que d'autres sont sur le point de signer", assure un organisateur de la manifestation qui rassemble des éleveurs de toute la Haute-Loire. Cette charte de valeur ajoutée stipule un prix à 305 euros la tonne de lait contre 280 euros actuellement.

Les agriculteurs, emmitouflés sous leurs bonnets par -2°C, ont allumé un feu de palettes devant l'entrée de l'usine. Sept tracteurs, trois bétaillères et quatre remorques sont garés. Les cafés circulent entre les mains. Les manifestants ont prévu de rester toute la nuit et les prochains jours s'il le faut.

Ils reprochent à Savencia, qui produit le Saint-Agur, d'avoir été l'un des premiers à annoncer un prix bas du lait, influençant dès lors le marché. "On nous demande de faire un lait de qualité. On attend un retour", argumente Eric Richard, responsable de la section laitière à la FDSEA, qui livre une information sur les bénéfices du groupe."Le groupe Savencia a fini l'année avec un bénéfice de +43 %, soit 57 millions d'euros."

Vers 23 heures dimanche, Philippe Soulier, le directeur du site de Beauzac, est venu discuter avec les responsables syndicaux, en présence d'un huissier pour constater le blocage.
Publié dans Actualités 2016
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