lundi, 07 mars 2016 00:05

Les agriculteurs bloquent la laiterie de Beauzac

Piquet de grève devant la fromagerie de Beauzac.|Piquet de grève devant la fromagerie de Beauzac.|Le directeur de l'usine (gilet jaune) a échangé quelques minutes avec les responsables syndicaux.|| Piquet de grève devant la fromagerie de Beauzac.|Piquet de grève devant la fromagerie de Beauzac.|Le directeur de l'usine (gilet jaune) a échangé quelques minutes avec les responsables syndicaux.|| Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43||
Une petite centaine d'agriculteurs s'est postée dimanche soir à partir de 22 heures devant la laiterie de Beauzac. Les manifestants laissent entrer les citernes de lait mais empêchent les camions chargés de produits finis, comme le Saint-Agur, de sortir. L'appel a été lancé par les syndicats FDSEA (Fédération départementale des syndicats et exploitants agricoles) et Jeunes Agriculteurs.

"On veut que Savencia (ex-Bongrain) signe la charte de valeur ajoutée. Le groupe est toujours réticent alors que d'autres sont sur le point de signer", assure un organisateur de la manifestation qui rassemble des éleveurs de toute la Haute-Loire. Cette charte de valeur ajoutée stipule un prix à 305 euros la tonne de lait contre 280 euros actuellement.

Les agriculteurs, emmitouflés sous leurs bonnets par -2°C, ont allumé un feu de palettes devant l'entrée de l'usine. Sept tracteurs, trois bétaillères et quatre remorques sont garés. Les cafés circulent entre les mains. Les manifestants ont prévu de rester toute la nuit et les prochains jours s'il le faut.

Ils reprochent à Savencia, qui produit le Saint-Agur, d'avoir été l'un des premiers à annoncer un prix bas du lait, influençant dès lors le marché. "On nous demande de faire un lait de qualité. On attend un retour", argumente Eric Richard, responsable de la section laitière à la FDSEA, qui livre une information sur les bénéfices du groupe."Le groupe Savencia a fini l'année avec un bénéfice de +43 %, soit 57 millions d'euros."

Vers 23 heures dimanche, Philippe Soulier, le directeur du site de Beauzac, est venu discuter avec les responsables syndicaux, en présence d'un huissier pour constater le blocage.
Dernière modification le lundi, 07 mars 2016 00:37