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Droit à un air pur en Haute-Loire (DAP 43) soulagé mais vigilant
L'association DAP 43, Droit à un air pur en Haute-Loire, a atteint son objectif principal. Pour autant, ses adhérents restent vigilants.
DAP 43 avait été créé en 2013 par des riverains, habitants sur plusieurs communes, de la décharge de Villemarché située à Tence se plaignant de nuisances répétées. Ce site d’enfouissement était utilisé pour le stockage des déchets ménagers par le SICTOM Entre Monts et Vallées.
Désormais, Villemarché n'est plus utilisé pour le stockage de nouveaux déchets, le SICTOM ayant décidé d'envoyer ses ordures ménagères chez Altriom à Polignac (lire l'article).
Les travaux de l'asssemblée générale, dimanche en fin de matinée à Tence, ont permis de souligner la satisfaction de voir la fermeture du centre d'enfouissement actée. "Nos maisons reprennent leur valeur", se félicite-t-on.
Toutefois, les échanges ont mis en relief la nécessité de rester vigilant pour veiller à la prise en compte sur la durée des questions liées à la pollution du site. "Le plus gros de l'affaire est jouée. Il faut rester une force latente."
Le bureau a été reconduit : président Jean-Louis Besson, vice-présidents Noël Bouly et Sylvie Zucca, trésorier Michel Poinas, secrétaire Nathalie Guarnieri.
Poubelles à puce : le Sictom de Tence livre ses vérités
Toujours confrontés à un collectif d'opposants depuis le lancement des poubelles à puces, les élus du Sictom ont décidé de jouer la carte de la communication. Et de rétablir leurs vérités.
Mardi après-midi, avant de recevoir une délégation du Collectif valorisons nos déchets (CVD) et de tenir un conseil syndical du Sictom (Syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères) Entre Monts et Vallées (réunissant le Pays de Montfaucon, le Haut-Lignon, le Haut-Vivarais et le Mézenc), trois responsables du syndicat ont réuni la presse pour communiquer autour de la politique mise en place. Joël Lacour, président, Jean Neyron et Jean-Michel Eyraud, vice-présidents, ont rappelé leur engagement, voulant afficher l'image exemplaire d'un territoire "zéro déchet zéro gaspillage !"
Pourquoi le choix des poubelles individuelles ?
En 2010, quand les élus du Sictom font le choix des poubelles individuelles équipées d'une puce, cela s'inscrit dans le Grenelle de l'environnement. Le but est de réduire le volume des ordures ménagères et d'inciter au tri par le jeu d'une redevance incitative.
Pour les responsables du Sictom, aujourd'hui, l'ancienne équipe a raté sa communication "Mea Culpa", reconnaît Joël Lacour, président actuel et déjà élu sous la précédente mandature. "La redevance était le seul choix proposé à l'époque. La taxe n'est arrivée qu'en 2013."
Désormais, le Sictom fait le choix de la taxe, s'appuyant sur les impôts fonciers de chaque propriétaire.
Une tarification incitative pour 2019 ?
Le Sictom annonce que le comptage des levées de bac va débuter au deuxième trimestre 2017. Il s'agit ici d'un test pour vérifier l'organisation de ce système. Les quatre communautés de communes devront valider ou non ce système en octobre 2018 pour une mise en oeuvre de la Taxe d'enlèvement des ordures ménagères incitative (TEOMI) en 2019.
Où en est la distribution des bacs individuels ?
Selon des chiffres transmis par le Sictom, sur les 14 000 bacs estimés en 2011, au début de la distribution, 12 151 poubelles ont rejoint leur destination. 87 % des poubelles ont été livrées. Le Pays de Montfaucon fait office de meilleur élève avec 3 399 bacs, soit la quasi totalité des logements. A l'inverse, Val'Eyrieux avec 1 544 bacs sont en retard. Cela représente les deux tiers. La commune de Saint-Agrève notamment est farouchement opposée à ce système.
Villemarché, le grand échec
"Le centre d'enfouissement de Villemarché, situé entre Tence et Montfaucon-en-Velay, est fermé depuis la fin d'année 2016. Mais le Sictom va devoir payer jusqu'en... 2042. Créé en 1973, le premier casier a été rempli en 2009. Mais le second casier, d'un volume équivalent, n'aura duré que 8 ans contre 26 ans pour le premier. Le Sictom a dû remplir de terre chaque semaine pour réduire les nuisances et des encombrants ont été jetés, occupant beaucoup de place pour rien. "On a payé aujourd'hui moins du tiers de la construction", reconnaît Jean-Michel Eyraud, vice-président au Sictom. "Cette construction a été mise à la charge des générations futures par un amortissement fort long."
Diminuer le volume de poubelles pour réduire les factures
Le budget de fonctionnement du Sictom est en croissance, surtout en raison des dépenses de fonctionnement avec les frais liés à la fermeture de Villemarché. Désormais, toutes les ordures ménagères sont envoyées chez Altriom à Polignac (13,50 euros la tonne pour le transport et 117,70 euros par tonne pour le traitement). Les encombrants sont emmenés au Chambon-Feugerolles pour 117,70 euros la tonne.
Depuis 2010, le volume des ordures ménagères a baissé, passant de 7 300 tonnes en 2010 à 4 500 tonnes en 2016. Le tri a aussi augmenté de façon significative (152 éco-points, soit un éco-point pour 167 habitants en moyenne) mais dans des proportions moindres et à des niveaux différents selon les secteurs. Le compostage a aussi été favorisé par la distribution de bacs. "Selon les chiffres d'Eco Emballages, un organisme indépendant, on est performant", assure Jean-Michel Eyraud.
Un projet de "recyclerie"
Suite à une étude menée par la Fondation de l'Armée du salut, le Sictom va créer une recyclerie dans les déchetteries de Dunières, Le Chambon-sur-Lignon et Le Monastier-sur-Gazeille. Cette "recyclerie", qui sera animée par l'Armée du salut, s'occupera des encombrants et des objets valorisables (livres, vaisselle, vêtements). "On sera payé 100 euros la tonne au lieu de payer 117 euros la tonne en les emmenant au Chambon-Feugerolles. Et cela va permettre de créer des emplois solidaires", estime Jean-Michel Eyraud.
Saint-Agrève : la réponse du Sictom
Suite à la levée de bouclier d'opposants sur Saint-Agrève, les responsables du Sictom montent au front. "Le maire de Saint-Agrève affirme qu'on a enlevé les bacs collectifs sans son autorisation. C'est faux. Le maire a écrit à ses administrés il y a un an en leur signalant que les bacs allaient être enlevés. A partir de 70 % de bacs individuels distribués par quartier, on estime qu'on peut retirer les bacs collectifs. Ce qui est fait", argumentent Joël Lacour et Jean-Michel Eyraud.
Poubelles : un comité d'accueil revendicatif avant la réunion du Sictom à Tence
Une centaine d'opposants aux poubelles à puces s'étaient donnés rendez-vous mardi soir avant la réunion du Sictom (Syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères) Entre Monts et Vallées dans la zone de Leygat à Tence, le siège social de la structure.
Les élus ont dû se faufiler au milieu des manifestants avant de rejoindre la salle de réunion.
Lancé à l'initiative du Collectif valorisons nos déchets (CVD), ce rassemblement s'inscrivait dans un contexte d'enlèvement de bacs collectifs sur la commune de Saint-Agrève. Devant le portail du Sictom à Tence, on retrouvait de nombreux habitants d'Ardèche mais aussi certains riverains du Haut-Lignon et du Mézenc, mécontents du système imposé. "Ces poubelles, je ne les prendrai jamais", affirme Marie, de Salettes, qui favorise "les pots de yaourts en verre et le compost". "Et quand j'ai une poubelle, elle fait du tourisme. Je l'emmène à Lyon où j'ai un appartement."
Patrice Argaud, commerçant au Chambon-sur-Lignon, a finalement une poubelle individuelle à son domicile. Pas à son magasin. Il reste opposé au procédé. "Je suis favorable au recyclage, mais pas à la méthode du Sictom. Les poubelles passent le lundi, je ferme le samedi soir et je rouvre le mardi. On me réponds que je peux sortir ma poubelle le samedi soir et la laisser jusqu'au mardi. Vous imaginez si tous les commerçants du Chambon font pareil ?"
Une délégation reçue au Sictom
Trois membres du CVD ont été reçus pendant 1 h 30 par trois élus du Sictom. "On a fait un petit pas, témoigne Yves Chazallon face aux manifestants, à l'issue de cette rencontre. "La taxe incitative reste un leurre. Ils le présentent comme un bonus mais au bout d'un an, c'est l'inflation des prix. On est favorable au tri mais pas à cette méthode qui taxe, qui culpabilise. Restons mobilisés."
Sur la question des bacs collectifs retirés à Saint-Agrève, Jean-Pierre Astier, référent local, est remonté : "Ils sont complètement fermés sur un retour des bacs collectifs. On est face à une situation de blocage. Il faut absolument que les citoyens se mobilisent."
Saint-Agrève : les opposants aux poubelles à puce tractent sur le marché
Des membres du Collectif valorisons nos déchets (CVD) étaient présents lundi matin sur le marché de Saint-Agrève pour distribuer des tracts, suite au retrait des bacs collectifs sur la commune. Le CVD dénonce le "coup de force et le mépris du Sictom Entre Monts et Vallées envers les élus et les usagers".
Le collectif appelle à un rassemblement le 21 février à 18 h 15 devant le Sictom, zone du Leygat, à Tence, jour de la réunion du prochain conseil syndical.
Dans leur tract, le CVD exige "le retour IMMEDIAT des bacs collectifs d’ordures ménagères" et "l’abandon des puces électroniques sur les poubelles".
Un covoiturage est proposé depuis Saint-Agrève, place du Marché, à 18 heures.
Saint-Agrève : un village gaulois farouchement opposé aux poubelles à puce
A Saint-Agrève, le passage aux poubelles à puce est contesté par une partie de la population et les élus. Le conflit est encore palpable après le retrait des bacs collectifs.
Une centaine de riverains ont assisté mercredi soir à une réunion publique organisée par le Collectif valorisons nos déchets. Cette rencontre fait suite au retrait par le Sictom des poubelles collectives en différents points de la ville et de la campagne. Comme au "Pont" où vit Jean-Pierre Astier, membre du CVD et farouchement opposé aux poubelles à puce. Il a assisté quelques jours plus tôt, au petit matin, au retrait du bac collectif du village par des agents du Sictom. "Je trouve que c'est du mépris, je le prends très mal."
Un problème de salubrité et d'hygiène publique
A Saint-Agrève, la municipalité est aussi opposée au système prôné par le Sictom dont elle dépend. "Je suis contre depuis six ans. Et cela prend des proportions inacceptables. On enlève les bacs collecifs avant d'avoir distribué les bacs individuels à tout le monde. 50 % de la population n'a pas de poubelle individuelle, voire plus. Le service n'est plus assuré. Cela pose le problème de la salubrité et de l'hygiène publique. Je suis prêt à saisir le préfet s'il le faut. Des agents municipaux ramassent les sacs posés en dehors des bacs mais on ne peut pas continuer comme ça."
Un Brexit des poubelles à Saint-Agrève ?
Saint-Agrève étudie la possibilité de quitter le Sictom (Rochepaule serait aussi intéressé) pour rejoindre Val'Eyrieux. "On obtient peu de réponses. On a dû faire intervenir un avocat pour disposer de données financières."
Pour Yves Chazallon, du CVD, "le Sictom persiste à vouloir imposer des poubelles qui sont coûteuses et inefficaces".
"Les élus du Sictom sont soumis"
Violette Meneu est élue à Présailles. Membre du CVD, elle est par ailleurs déléguée suppléante au Sictom. Selon elle, "les élus sont solidaires même quand ils font des bêtises. A ma connaissance, Saint-Agrève est la seule commune où les poubelles ont été enlevées sans l'accord du maire." Ce à quoi Maurice Weiss a répondu. "Je changerais le terme de "solidaire" par celui de "soumis". A Saint-Agrève, nous sommes insoumis. Je ne suis pas le bras armé du Sictom pour enlever les bacs collectifs."
Les poubelles du Sictom de Tence partiront à Polignac
Toutes les poubelles du secteur du Monastier-sur-Gazeille rejoindront directement l'entreprise de Polignac sans passer par Tence. Les premiers camions devraient rallier Altriom à Polignac d'ici trois semaines ou un mois.
Le quai de transfert à Polignac, estimé désormais à 400 000 euros, doit être construit à partir de juin pour une utilisation à partir d'octobre. Ce quai doit permettre de transvaser les déchets des camions-poubelles dans les bennes de Vacher. Direction Polignac donc.
Exclusif : le centre d’enfouissement de Villemarché arrêtera avant l’été
Villemarché va enfouir des déchets issus du BTP
Les ordures ménagères finiront-elles chez Altriom ?
Les encombrants déjà transférés dans la Loire
Fermer Villemarché, un coût d'environ 750 000 euros