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Dans le contexte où Sylvie Julien (une "sans poubelle" du Mazet) a fait appel de la décision du tribunal administratif du 18 septembre la déboutant, le CVD (collectif valorisons nos déchets) signale que le combat continue contre la poubelle à puce et l'instauration de la taxe incitative.

Pour l'heure, sur le territoire du Sictom Entre Monts et Vallées, deux communautés de communes (Haut-Lignon et Pays de Montfaucon) sont prêtes à se lancer (lire l'article). On va introduire une part incitative sur le prix payé par le contribuable sur le ramassage des ordures ménagères, l'objectif affiché étant de conduire à davantage de tri sélectif.

Pour les membres du CVD, l'argument n'est pas pertinent. "On constate que le tonnage des ordures ménagères est passé de 8 000 tonnes à 4 000 tonnes en moins de 10 ans. Parallèlement, les tonnages des recyclables et des produits mis en déchetteries ne cessent d'augmenter. Nous sommes devenus un territoire performant avec des résultats meilleurs que la moyenne nationale".

Le CVD dénonce "une tarification punitive, notamment pour les plus fragiles", telles les personnes incontinentes ou celles sans moyen de se déplacer jusqu'aux colonnes de tri... Il pointe "un manque de cohérence qui coûte cher", combiné à "un déficit d'informations des élus du Sictom."

Le collectif préfère que le système de taxe actuel, basé sur la valeur foncière du logement, même s'il admet qu'il "n'est pas juste", reste en vigueur et que l'on avance sur d'autres points. "Nous restons une force de propositions. Nous préconisons des bacs collectifs de recyclage de proximité, l'installation de composteurs collectifs par exemple."

Contacts 

CVD le bourg 43150 Présailles

04 71 08 33 65

collectif.cvd@free.fr

Dans un communiqué de presse, le Sictom Entre Monts et vallée informait du retrait des bacs collectifs à Saint-Agrève "en accord avec la mairie". Maurice Weiss a fait part de son mécontentement à la lecture de cette information. "Je n'ai jamais donné mon accord. La question s'est posée pour un container qui était posé sur un terrain privé. Le propriétaire a demandé à ce que le bac soit enlevé, donc j'ai accepté. Pour le reste, je reste opposé à la méthode d'enlever les bacs collectifs et de forcer les riverains à faire la demande d'un bac individuel. C'est du chantage. Je demande toujours le développement de bacs collectifs à accès contrôlé. Il y a en a 4 sur la commune. En ville, des riverains ne savent pas où mettre leur poubelle et il n'est pas concevable qu'elle reste en permanence sur le trottoir."

Le Collectif Valorisons nos déchets s'est aussi fendu d'un communiqué pour faire connaître sa position : "Stupeur et inquiétude des usagers face à une telle directive. On peut penser qu'il s'agit d'une manipulation grossière et scandaleuse visant à imposer les bacs individuels, dans une commune où les usagers les refusent majoritairement. Le CVD condamne fermement de telles pratiques qui ne peuvent que discréditer leurs auteurs et accentuer l'opposition au choix désastreux du Sictom."

L'association DAP 43, Droit à un air pur en Haute-Loire, a atteint son objectif principal. Pour autant, ses adhérents restent vigilants.

DAP 43 avait été créé en 2013 par des riverains, habitants sur plusieurs communes, de la décharge de Villemarché située à Tence se plaignant de nuisances répétées. Ce site d’enfouissement était utilisé pour le stockage des déchets ménagers par le SICTOM Entre Monts et Vallées.

Désormais, Villemarché n'est plus utilisé pour le stockage de nouveaux déchets, le SICTOM ayant décidé d'envoyer ses ordures ménagères chez Altriom à Polignac (lire l'article).

Les travaux de l'asssemblée générale, dimanche en fin de matinée à Tence, ont permis de souligner la satisfaction de voir la fermeture du centre d'enfouissement actée. "Nos maisons reprennent leur valeur", se félicite-t-on.

Toutefois, les échanges ont mis en relief la nécessité de rester vigilant pour veiller à la prise en compte sur la durée des questions liées à la pollution du site. "Le plus gros de l'affaire est jouée. Il faut rester une force latente."

Le bureau a été reconduit : président Jean-Louis Besson, vice-présidents Noël Bouly et Sylvie Zucca, trésorier Michel Poinas, secrétaire Nathalie Guarnieri.

Jeudi soir, l'ordre du jour du conseil municipal de Saint-Agrève était peu chargé. On retiendra de cette séance essentiellement deux points en marge de l'ordre du jour.

En prélude, Maurice Weiss a exprimé son émotion sur une actualité dramatique. "Saint-Agrève a été marquée par une série de suicides, dont le dernier dans la nuit de samedi à dimanche. Je dois toutefois reconnaître qu'un parmi ces suicides nous a plus particulièrement touché. La disparition de Pascal, adjoint à notre chef de centre, est celle qui nous a le plus surpris. Je voulais commencer ce conseil par un mot à sa mémoire. Notre centre de secours traverse un moment difficile. L'ensemble des pompiers sont très touchés. Une cellule psychologique a été mise en place. Ce moment est dur pour les pompiers et bien au-delà du centre de secours de Saint-Agrève, dans d'autres casernes, cette disparition a également beaucoup secoué."

Le préfet alerté sur la question des poubelles

L'autre sujet abordé, hors ordre du jour, s'inscrivait en réponse à une question d'un conseiller, demandant au maire son "sentiment sur les poubelles". Maurice Weiss a rappelé qu'il avait envoyé une lettre au Sictom Entre Monts et Vallées : "Je m'indigne qu'on ait enlevé les bacs collectifs sans avoir distribué les bacs individuels. Une moitié seulement des foyers disposent de bacs individuels. Il reste quatre ou cinq bacs collectifs qui, du coup, débordent de toutes parts."

Il ajoute : "Le plus fort dans cette histoire est que même les bacs appartenant à la commune ont été enlevés et récupérés par le Sictom. Or, si la compétence a bien été transférée et dans ce cadre-là le matériel en lien avec la collecte des ordures ménagères mis à disposition du Sictom, on ne se trouve plus dans ce cas de figure. En effet, ces bacs collectifs qui ont été récupérés par le Sictom, ne servent plus à exercer cette compétence. Ils sont la propriété de Saint-Agrève et doivent nous être restitués."

Le maire insiste sur "le caractère d'insalubrité de cette situation. Je ne peux que m'en remettre au préfet que j'ai alerté".

Maurice Weiss a confirmé son souhait de quitter le Sictom Entre Monts et Vallées. Dans ce contexte, la question de la déchetterie a été évoquée, celle du Sictom Entre Monts et Vallées étant toute proche et bien commode pour les Saint-Agrèvois. Dès lors, en cas de départ du Sictom Entre Monts et Vallées, l'idée de doter Saint-Agrève d'une déchetterie pourrait être envisagée. "Je n'enverrai jamais mes administrés au Cheylard."

Des communes d'Ardèche, à l'instar de Saint-Agrève, étudient la possibilité de quitter le Sictom Entre Monts et vallées pour rejoindre Val'Eyrieux. La question tourne surtout autour du coût de ce départ.

C'est le Brexit des poubelles à puce. Des communes de l'ancien Pays de Saint-Agrève, via Val'Eyrieux qui dispose de la compétence des poubelles, ont entamé des discussions autour d'un éventuel départ du Syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères (Sictom) Entre Monts et vallées. "Nous avons aujourd'hui une communauté de communes, Val'Eyrieux, avec deux syndicats qui gèrent les poubelles sur le territoire", rappelle Maurice Weiss, maire de Saint-Agrève, qui n'a jamais été favorable au système du bac individuel mis en place par le Sictom qui regroupe les secteurs du Pays de Montfaucon, Haut-Lignon, Mézenc et Pays de Saint-Agrève. "Il faut d'abord savoir ce que ça pourrait nous coûter. On a posé la question au Sictom, on attend la réponse."

"Ce système est une catastrophe"

Le maire de Saint-Agrève est toujours opposé à un système qui, pour lui, est "une catastrophe. On a des poubelles partout qui débordent". "On nous a vendus un système qui devait permettre de réduire nos déchets, on est d'accord sur ce point, et utiliser Villemarché. Or, le centre d'enfouissement de Villemarché a fermé. On doit aujourd'hui payer le transport et le traitement."

Mardi soir, lors d'une réunion publique organisée par la municipalité sur les travaux et les projets communaux, le sujet des poubelles a été évoquée en fin de séance au détour d'une question d'une personne du public.

La question de la déchetterie

Pour Jean-Pierre, riverain dans le quartier du Pont, les habitants ont majoritairement refusé les bacs à puce. "Au Pont, les bacs collectifs sont assaillis et le camion poubelle passe de moins en moins souvent. La semaine dernière, je suis allé deux fois à la déchetterie, il fallait voir la queue qu'il y avait et ce n'est ouvert que la demi-journée en hiver. Et au moment de faire les comptes, je vois surtout la hausse à deux chiffres de la taxe."

La question de la déchetterie pourrait aussi peser dans la balance. Aujourd'hui, elle est installée au Chambon-sur-Lignon et l'emplacement a été choisi pour sa situation centrale entre le Haut-Lignon et la région de Saint-Agrève. "Je ne vais pas demander aux Saint-Agrévois d'aller au Cheylard", évoque Maurice Weiss.

Quel impact sur le Sictom ?

"Si cela arrive (le départ des communes ardéchoises, NDLR), cela n'aura pas un impact énorme sur l'organisation de la collecte", indique Jean-Michel Eyraud, vice-président du Sictom, qui indique que "des communes comme Saint-Agrève souhaitent partir et des communes comme Saint-André-en-Vivarais ne le souhaitent pas". Sur les 17 000 habitations, les communes d'Ardèche représentent entre 2 000 et 2 500 points de collecte. "Nous avons réalisé des investissements sur Villemarché qui nous poussent jusqu'en 2043", rappelle aussi Jean-Michel Eyraud.

Sur le territoire du SICTOM Entre Monts et Vallées, en raison des jours fériés des semaines à venir, la collecte des ordures ménagères se fera le mercredi en rattrapage des jours fériés.

La collecte du mardi 1er novembre sera réalisée le mercredi 2 novembre. Sont concernées les communes de Dunières, Saint-Agrève, Saint-Front, Champclause, Chaudeyrolles, Saint-Clément, Chadron, Goudet, Salettes, Alleyrac et Saint-Martin de Fugères.

La collecte du vendredi 11 novembre sera réalisée le mercredi 9 novembre. Sont concernées les communes de Montfaucon-en-Velay, Raucoules, Saint-Jeure-d'Andaure, Rochepaule, Devesset, la campagne de Saint-Agrève, Le Mazet-Saint Voy, la campagne du Chambon-sur-Lignon et Le Monastier-sur-Gazeille.

Sur le territoire du SICTOM Entre Monts et Vallées, en raison des jours fériés des semaines à venir, la collecte des ordures ménagères se fera le mercredi en rattrapage des jours fériés.

La collecte du mardi 1er novembre sera réalisée le mercredi 2 novembre. Sont concernées les communes de Dunières, Saint-Agrève, Saint-Front, Champclause, Chaudeyrolles, Saint-Clément, Chadron, Goudet, Salettes, Alleyrac et Saint-Martin de Fugères.

La collecte du vendredi 11 novembre sera réalisée le mercredi 9 novembre. Sont concernées les communes de Montfaucon-en-Velay, Raucoules, Saint-Jeure-d'Andaure, Rochepaule, Devesset, la campagne de Saint-Agrève, Le Mazet-Saint Voy, la campagne du Chambon-sur-Lignon et Le Monastier-sur-Gazeille.