A Saint-Agrève, le passage aux poubelles à puce est contesté par une partie de la population et les élus. Le conflit est encore palpable après le retrait des bacs collectifs.
Une centaine de riverains ont assisté mercredi soir à une réunion publique organisée par le Collectif valorisons nos déchets. Cette rencontre fait suite au retrait par le Sictom des poubelles collectives en différents points de la ville et de la campagne. Comme au "Pont" où vit Jean-Pierre Astier, membre du CVD et farouchement opposé aux poubelles à puce. Il a assisté quelques jours plus tôt, au petit matin, au retrait du bac collectif du village par des agents du Sictom. "Je trouve que c'est du mépris, je le prends très mal."
Un problème de salubrité et d'hygiène publique
A Saint-Agrève, la municipalité est aussi opposée au système prôné par le Sictom dont elle dépend. "Je suis contre depuis six ans. Et cela prend des proportions inacceptables. On enlève les bacs collecifs avant d'avoir distribué les bacs individuels à tout le monde. 50 % de la population n'a pas de poubelle individuelle, voire plus. Le service n'est plus assuré. Cela pose le problème de la salubrité et de l'hygiène publique. Je suis prêt à saisir le préfet s'il le faut. Des agents municipaux ramassent les sacs posés en dehors des bacs mais on ne peut pas continuer comme ça."
Un Brexit des poubelles à Saint-Agrève ?
Saint-Agrève étudie la possibilité de quitter le Sictom (Rochepaule serait aussi intéressé) pour rejoindre Val'Eyrieux. "On obtient peu de réponses. On a dû faire intervenir un avocat pour disposer de données financières."
Pour Yves Chazallon, du CVD, "le Sictom persiste à vouloir imposer des poubelles qui sont coûteuses et inefficaces".
"Les élus du Sictom sont soumis"
Violette Meneu est élue à Présailles. Membre du CVD, elle est par ailleurs déléguée suppléante au Sictom. Selon elle, "les élus sont solidaires même quand ils font des bêtises. A ma connaissance, Saint-Agrève est la seule commune où les poubelles ont été enlevées sans l'accord du maire." Ce à quoi Maurice Weiss a répondu. "Je changerais le terme de "solidaire" par celui de "soumis". A Saint-Agrève, nous sommes insoumis. Je ne suis pas le bras armé du Sictom pour enlever les bacs collectifs."