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Le chantier de construction a débuté sur le site occupé jadis par l'entreprise des AMV à Yssingeaux. En face du château de Montbarnier, l'Ecole Nationale Supérieure de Pâtisserie (ENSP) va ainsi franchir une nouvelle étape et pouvoir accueillir davantage d'étudiants. La livraison est prévue pour septembre 2023.

Voilà la première pierre posée de la résidence "Taillevent". Alors que la démolition et le terrassement ont été achevés comme prévu en février, les entreprises du bâtiment ont pris possession du terrain. Vendredi, les ouvriers ont stoppé le chantier pour permettre la pose symbolique de la première pierre. Le bailleur Alliade Habitat et le promoteur Atrium s'associent pour ce projet réalisé pour l'ENSP d'Yssingeaux. 58 logements complémentaires sont créés pour les étudiants de l'école de pâtisserie à la renommée internationale.

Des labos et des logements en construction

Alain Ducasse, "le successeur de Paul Bocuse en tant que représentant de l'excellence de la gastronomie à la française", était présent pour incarner cette nouvelle étape dans la vie de l'école. "Cette extension avec la construction de laboratoires et de logements va permettre d'accueillir davantage d'étudiants et dans de meilleures conditions. Tout le monde a fait son travail pour que ce projet aboutisse", se félicite Alain Ducasse.

100 étudiants de plus

Selon Luc Debove, le nouveau directeur général de l'ENSP, qui a pris la suite de Josiane Mathias, estime que cet agrandissement va permettre d'accueillir 100 étudiants supplémentaires en formation.

Alain Ducasse conclut : "L'ENSP est un activateur d'économie à Yssingeaux. Nous sommes la meilleure école au monde, nous sommes uniques. Et ce projet va conforter cette position."

Revoir l'article avec les photos, une vidéo et la présentation du projet : https://www.lacommere43.fr/yssingeaux-les-sucs/item/41714-yssingeaux-des-laboratoires-et-des-logements-pour-l-ecole-de-patisserie-a-la-place-des-amv-video.html

Dans le cadre de la renaissance de la friche des anciens AMV, à l'entrée d'Yssingeaux en arrivant route de Saint-Jeures, le conseil municipal a délibéré pour vendre à la société stéphanoise d'aménagement Atrium le site, après démolition et dépollution.

La commune a engagé la démarche de réhabilitation de l’ancien site des AMV avec l’acquisition du tènement et la dépollution et démolition de l’existant.

L'objectif est de proposer sur cet espace libéré une offre de locaux pour des activités tertiaires et du logement. Sous l’impulsion de la Ville, le projet porté par un promoteur et un bailleur social, consiste à réaliser trois bâtiments avec des stationnements et des espaces verts. 

L'extension de l'ENSP

Y seront construits pour l’Ecole nationale supérieure de pâtisserie (qui dispose du château de Montbarnier juste au-dessus) un bâtiment avec des salles de cours et des laboratoires sur 2 niveaux, un étage avec 16 studios pour les étudiants ainsi qu'un parking de 50 places.

S'y ajoutent un bâtiment de 24 logements locatifs sociaux (plus parking de 24 places et en rez-de-chaussée semi enterré 20 garages) et un autre de 18 logements en accession à la propriété (T2 et T3) et de 2 studios.

Le prix du marché ?

Afin de permettre la concrétisation de ce projet, il a été proposé jeudi soir au conseil municipal de vendre ce tènement au groupe Atrium de Saint Etienne chargé de la réalisation du projet. La valeur du bien a été évaluée par les services de France domaine au prix de 30 euros du m².

Ce prix a fait réagir Anne Rouchouze. "Ce n'est pas cher pour du terrain constructible. Surtout si l'on met en face le coût conséquent de la déconstruction et de la dépollution du site."

Des subventions publiques

"Le produit de cette vente se situera autour de 260 00 euros", précise Pierre Liogier le maire. "Compte tenu d'un important taux de subventionnement de ces travaux de réhabilitation de friche, à hauteur de 80%, la commune devrait même récupérer autour de 110 000 euros sur cette opération."

Le contribuable de la cité des 5 coqs ne sera donc pas directement (trop) ponctionné pour cette opération, même si, in fine, cela reste de l'argent public dépensé pour faciliter un projet privé.

Un atout pour l'économie locale à chouchouter

Plusieurs élus ont mis l'accent sur l'importance de l'ENSP qui emploie une quarantaine de salariés permanents, pour l'économie locale, et pour sa contribution au rayonnement à l'international d'Yssingeaux.

La première pierre du bâtiment dédié à l'école Ducasse sera posée le 4 mars. André Perrier signalait que l'ENSP était en recherche de financements pour équiper ses nouveaux laboratoires à hauteur de 500 00 euros.

Les travaux de démolition de l'ancienne usine des AMV (Ateliers mécaniques du Velay) à Yssingeaux vont débuter en octobre. En septembre 2023 doivent ouvrir quatre laboratoires et 16 logements étudiants pour l'ENSP (Ecole nationale supérieure de pâtisserie).

Voilà dix ans que le projet existe et sa concrétisation est sur la bonne voie. L'ancienne usine des AMV va être totalement détruite. Sur ce tènement, un projet immobilier va naître au profit de l'ENSP d'Yssingeaux, dont les besoins d'agrandissement sont persistants et les possibilités très réduites au château de Montbarnier.

Actuellement, l'ENSP dispose de 8 ateliers dont deux sont installés dans des bâtiment modulaires. Ces deux labos vont être transformés en salle de classe. L'école de pâtisserie va ainsi passer de 8 labos à 10 d'ici deux ans.

Des labos... et des logements

De plus, l'ENSP va répondre aux attentes des étudiants étrangers en disposant de 16 logements pour des groupes constitués. "Les Américains sont très exigeants en la matière et nous n'avons pas de solution à Yssingeaux. Nous avons parfois dû emmener des étudiants au Puy-en-Velay", signale la directrice Josiane Mathias.

Cette extension de l'ENSP va permettre globalement à l'école Ducasse d'absorber des volumes supérieurs d'étudiants.

Un projet aussi pour la maison d'enfants Les Ecureuils

Le projet, outre l'intégration de l'ENSP, prévoit 24 logements sociaux, une copropriété de 18 logements et une structure d'accueil pour la maison d'enfants Les Ecureuils. Pour la maison d’enfants à caractère social du Chambon-sur-Lignon dirigée par l'Yssingelais Serge Epalle, le projet consistera en des bureaux, 7 chambres pour accompagner les adolescents accueillis et 3 studios et 6 logements (T2 et T3).

Désamiantage, dépollution, démolition

Les travaux de désamiantage, dépollution et démolition débuteront le 8 octobre. Le terrain dépollué sera ensuite vendu en février-mars 2022 au promoteur Atrium qui va s'occuper de construire les nouveaux locaux. La livraison à l'ENSP est ensuite prévue pour septembre 2023. Par la suite, c'est une foncière habitat, Alliade Habitat, qui louera les locaux à l'ENSP.

727 000 € pour nettoyer et raser

Entre les études et les travaux, le chantier de démolition coûtera 727 000 € à la commune d'Yssingeaux, qui a racheté le site 92 000 € en 2021 à la Semcoda. Yssingeaux a obtenu 345 000 € de subventions de l'Etat dans le cadre du Plan de relance puisque ce projet participe à la "lutte contre l'artificialisation des sols", a rappelé la sous-préfète Barbara Wetzel lors de son allocution vendredi à l'occasion de l'événement d'adieu du site.

Le projet en vidéo

Ce week-end, six pâtissiers seniors et seize juniors ont participé au 16e concours des Croquembouches à l'Ecole nationale supérieure de pâtisserie d'Yssingeaux. Un jeune de La Séauve-sur-Semène termine deuxième chez les juniors.

Après les camions de pompiers en 2018 et les jeux de société en 2019, le concours des Croquembouches proposait ce week-end aux candidats d'exprimer leur technique et libérer leurs talents sur les contes de Perrault. Cendrillon, le Chat Botté, Le Petit Chaperon rouge, les candidats avaient l'embarras du choix. En 2021, le thème portera sur le music-hall.

Cendrillon plébiscitée chez les vainqueurs seniors et juniors

Chez les seniors, le Nantais Mickaël Guyader, 23 ans, a reçu le premier prix pour sa sculpture comestible sur Cendrillon. Cinq ans après sa première participation "compliquée" chez les juniors, celui qui est depuis six mois chef assistant à l'ENSP a réalisé une base en escalier, une inévitable pantoufle en verre confectionnée en sucre candi, une robe, le buste et un livre ouvert au sommet.

Il devance Florian Grech du Val-d'Oise et le Parisien Enzo Baptiste.

Un Séauvois à la deuxième place

Chez les juniors, le trophée a été remporté par Lucie Benielli et Fiona Figasso, apprenties au CFA du Beausset et en formation à Marseille et Aix-en-Provence. Deux ans après, pour leur premier concours, elles permettent à leur école de remporter le premier prix avec une pièce sur Cendrillon. Ces deux élèves en BTP pâtissier confiseur glacier devancent un duo lyonnais.

Maxime Badinier et Guillaume Teyssier sont collègues à l'entreprise Délices des sens à Lyon. Maxime, 19 ans, est originaire de Savoie et réalise un CAP chocolatier. Quant à Guillaume Teyssier, c'était le local du concours. Originaire de la Séauve-sur-Semène, à 24 ans, il est en 2e année de BTM glacier à Lyon, après avoir fait son BTM pâtissier à la boulangerie-pâtisserie La Chanterelle de la famille Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid.

Ecole de référence à Yssingeaux depuis plus de trente-cinq ans pour les professionnels de la pâtisserie, de la boulangerie, de la chocolaterie, de la confiserie et de la glacerie, l’École Ducasse - École Nationale Supérieure de Pâtisserie enregistre l'arrivée de Sommet Education comme actionnaire majoritaire. Une directrice générale a été nommée et un chef exécutif est arrivé à Yssingeaux.

Chaque année, pas moins de 900 étudiants et professionnels bénéficient des formations de l'ENSP d'Yssingeaux. La moitié vient au Château Montbarnier à Yssingeaux pour profiter des neuf laboratoires et des conseils de stars de leur domaine ; l'autre moitié profite d'un coaching sur leur lieu de travail.

Entre 150 et 200 étudiants internationaux suivent les formations initiales et l'engouement des asiatiques est de plus en plus prégnant.

Trop peu d'artisans de Haute-Loire en stage

En revanche, les artisans altiligériens sont finalement très minoritaires. "Ils disposent d'un outil formidable et ils ne l'utilisent pas, c'est dommage. Ce qui les motive à venir, c'est leur envie d'évoluer. Il ne faut avoir aucun scrupule, ici, tout le monde est au même niveau, on vient chercher des conseils, des astuces, des tendances", argumente Josiane Mathias, la directrice de l'ENSP à Yssingeaux.

Une pâtissière de Dunières, un boulanger de Fay...

La semaine dernière, pendant deux jours et demi, Cécile Chapelon, pâtissière à Dunières, est venue suivre un module sur les gâteaux de voyage. Dans un laboratoire voisin, le boulanger de Fay, Frédéric Mazzarese, a suivi le stage d'un Meilleur Ouvrier de France. Jetez un oeil sur les photos pour découvrir les buffets impressionnants d'inventivité qui sont nés de ces stages. Avec le souci constant de travailler à partir d'ingrédients de qualité, de réduire la proportion de sucre, de privilégier le naturel pour retrouver le goût vrai des produits.

Comme souvent, les formateurs sont MOF, champions du monde ou chefs reconnus. "Je viens une ou deux fois chaque année. Je profite des stages pour me mettre à jour, pour discuter, pour échanger aussi", raconte la pâtissière des Gourmands disent.

Sommet Éducation actionnaire majoritaire

Alors que l'ENSP mise sur les formations Bachelor qui guident de futurs entrepreneurs de la pâtisserie en France et dans le monde, la structure qui dépend de l'Ecole Ducasse a vu une évolution depuis quelques semaines dans sa gouvernance. Sommet Education est arrivé comme actionnaire majoritaire de Ducasse Education qui a changé de nom pour devenir "Ecole Ducasse". Yves Thuriès, qui avait repris l'ENSP en 2007 avec Alain Ducasse, est présent dans le capital à un moindre niveau : "mais il reste impliqué", fait savoir Elise Masurel. Celle-ci a rejoint en fin d'année l'École Ducasse en tant que directrice générale. Elle doit apporter "son expertise du secteur de l’hospitalité, du parcours client et du digital acquise chez Club Med et Klépierre".

Luc Debove, un grand nom de la glace

Luc Debove, Meilleur Ouvrier de France et champion du monde de glace a été nommé en octobre 2019 chef exécutif de cette institut privé de formation aux métiers gourmands mondialement réputé. Avec les équipes de l’ENSP, son rôle est de développer les futurs programmes et d’en assurer le rayonnement en France et à l’international. "C'est un chef d'orchestre en plus d'être un excellent pédagogue", apprécie Josiane Mathias.