Afficher les éléments par tag : linamar

Linamar Transmission, à Montfaucon-en-Velay, qui emploie 150 salariés, pourrait embaucher une trentaine de personnes d'ici deux ans. Les recrutements sont liés à la santé financière de l'entreprise et à ses capacités de rénover un ancien bâtiment, très obsolète.

David Tardy, directeur de Linamar à Montfaucon-en-Velay, donne l'image d'un tabouret à trois pieds pour expliquer les clés de la réussite au sein de l'entreprise : un pied pour la santé financière, un pied pour les salariés et un dernier pied pour la satisfaction des clients.

Un projet à 5 millions d'euros

Le même tabouret pourrait être utilisé pour évoquer le projet de rénovation du vieux bâtiment, dans la continuité des bureaux. Il est clairement devenu vieillissant, dégradé et non fonctionnel. Le but est de reconstruire un bâtiment. Coût de l’opération : 5 millions d’euros, comprenant le rachat du site à la communauté de communes, propriétaire, pour 1 million d’euros, la démolition et la reconstruction d’un bâtiment de 4 200 m2.

Montfaucon doit encore convaincre

Pour y parvenir, David Tardy devra à la fois convaincre les hautes sphères du groupe canadien Linamar, propriétaire de l’usine depuis 2012, de s’engager dans ce processus de rénovation indispensable, et espérer que tous les voyant se mettent au vert. Le directeur liste les points : « Montfaucon doit démontrer qu’on est capable d’avoir des résultats. 2016 n’a pas été à la hauteur. On est plus confiant sur le premier trimestre 2017. Il nous faut gagner le marché pour ZF et il faut poursuivre la collaboration avec Caterpillar dont le marché s’arrête en fin d’année. Il faut ajouter à cela une concurrence avec l’Allemagne et la Hongrie. » David Tardy attend la venue du directeur Europe dans quelques jours pour le convaincre d’appuyer ce dossier qui permettrait d’engager des recrutements : une trentaine sur deux ans selon le directeur de Linamar.

Volkswagen, Valeo et ZF arrivés depuis 2013

A Montfaucon, 150 personnes travaillent pour le groupe canadien. Ils réalisent l’usinage de pièces destinées aux travaux publics (50 %), aux poids lourds (15-20 %) ou l’automobile (30-35 %). Les principaux clients se nomment Caterpillar, Volkswagen, Opel, Scania, Valeo ou encore ZF. En 2016, Linamar a gagné un contrat avec Valeo pour usiner un système d’embrayage. L’entreprise de Montfaucon vient de signer un contrat avec ZF, un équipementier automobile allemand, principal fournisseur mondial de technologie de transmission et de châssis, pour les deux prochaines années.

Publié dans Dans le 43 2016
Un accord a été trouvé ce jeudi après-midi entre les salariés grévistes (ils étaient une centaine sur les 134 employés) et la direction de Linamar Montfaucon Transmission.

Les grévistes avaient stoppé le travail mercredi à 5 heures, réclamant une revalorisation salariale, rejetée par leur patron. Alors que la direction refusait toute entrevue mercredi, une première rencontre a eu lieu ce jeudi matin avec trois représentants du personnel. Une seconde réunion de négociation a duré tout l'après-midi après que les grévistes aient mandaté les délégués pour négocier un accord.

Cet accord prévoit une hausse générale de 10 euros par mois sur tous les salaires dès l'année 2016, une augmentation individuelle de 0,5 %, l'intégration de toute la prime d'objectif (120 euros) sur le salaire, et des hausses des primes de 0,30 euro pour le panier jour et 0,12 euro pour le panier nuit.

Des salariés ont repris le travail à partir de 17 heures. La production doit reprendre complètement à partir de 21 heures.
Publié dans Dans le 43 2016
La production est à l'arrêt depuis 5 heures mercredi matin à l'usine Linamar Montfaucon Transmission. Une centaine de salariés sont en grève et réclament une revalorisation salariale.

0 euro : c'est la proposition qui a été faite par la direction aux représentants des salariés, qui réclamaient une hausse de leur salaire dans le cadre des négociations annuelles. Ce refus a entraîné une grogne chez les salariés qui ont massivement voté l'arrêt du travail à 5 heures ce mercredi matin pour une durée illimitée. L'entreprise, rachetée en 2011 par le groupe canadien Linamar, compte 134 salariés et une dizaine d'intérimaires à Montfaucon-en-Velay. L'usine est spécialisée dans la fabrication d'éléments de transmission. Ses clients se situent dans l'automobile, les poids lourds, le BTP et le matériel agricole.


Une revendication de hausse nette de 50 euros par mois
Les salariés grévistes ont d'autant plus de mal à accepter ce refus de revalorisation salariale que Linamar a racheté Montupet, une entreprise de fonderie aluminium, en début d'année. "Ils ont acheté 785 millions d'euros cash", indique Michel Pinatel, délégué syndical Force Ouvrière (FO). "Et à nous, on nous refuse le moindre centime. C'est quand même fort de café. En 2015, une hausse collective de 1 % avait été négociée ainsi qu'une hausse individuelle de 0,4 %. "Cette hausse, c'est à la tête du bonhomme", estime un ouvrier.

Les revendications portent sur une hausse nette de 50 euros sur les salaires combinée à l'intégration de la totalité de la prime d'objectif de 120 euros dans les salaires. 50 euros sont déjà passés sur les salaires en 2015. Il en reste 70 euros. "On veut aussi revenir sur les accords de 2001, beaucoup plus intéressants", ajoute Michel Pinatel. "La direction veut aussi négocier les horaires et nous faire passer à 40 heures au lieu de 39 actuellement", poursuit Nicolas Fraysse, délégué syndical CFDT.


La direction refuse toute discussion
Nous avons rencontré Olivier Rabeyrin, le directeur de l'entreprise, qui n'a pas souhaité s'exprimer sur ce conflit social. Dans un communiqué affiché à l'entrée depuis mardi, la direction indique que "toute cessation de travail aura des conséquences certaines et irréversibles pour notre site".
Pour l'heure, aucune rencontre n'était prévue. "M. Rabeyrin ne souhaite pas nous recevoir et a envoyé le DRH ou des chefs. Mais on ne veut parler qu'à lui", insiste Michel Pinatel.
Publié dans Actualités 2016