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La production est à l'arrêt depuis 5 heures mercredi matin à l'usine Linamar Montfaucon Transmission. Une centaine de salariés sont en grève et réclament une revalorisation salariale.

0 euro : c'est la proposition qui a été faite par la direction aux représentants des salariés, qui réclamaient une hausse de leur salaire dans le cadre des négociations annuelles. Ce refus a entraîné une grogne chez les salariés qui ont massivement voté l'arrêt du travail à 5 heures ce mercredi matin pour une durée illimitée. L'entreprise, rachetée en 2011 par le groupe canadien Linamar, compte 134 salariés et une dizaine d'intérimaires à Montfaucon-en-Velay. L'usine est spécialisée dans la fabrication d'éléments de transmission. Ses clients se situent dans l'automobile, les poids lourds, le BTP et le matériel agricole.


Une revendication de hausse nette de 50 euros par mois
Les salariés grévistes ont d'autant plus de mal à accepter ce refus de revalorisation salariale que Linamar a racheté Montupet, une entreprise de fonderie aluminium, en début d'année. "Ils ont acheté 785 millions d'euros cash", indique Michel Pinatel, délégué syndical Force Ouvrière (FO). "Et à nous, on nous refuse le moindre centime. C'est quand même fort de café. En 2015, une hausse collective de 1 % avait été négociée ainsi qu'une hausse individuelle de 0,4 %. "Cette hausse, c'est à la tête du bonhomme", estime un ouvrier.

Les revendications portent sur une hausse nette de 50 euros sur les salaires combinée à l'intégration de la totalité de la prime d'objectif de 120 euros dans les salaires. 50 euros sont déjà passés sur les salaires en 2015. Il en reste 70 euros. "On veut aussi revenir sur les accords de 2001, beaucoup plus intéressants", ajoute Michel Pinatel. "La direction veut aussi négocier les horaires et nous faire passer à 40 heures au lieu de 39 actuellement", poursuit Nicolas Fraysse, délégué syndical CFDT.


La direction refuse toute discussion
Nous avons rencontré Olivier Rabeyrin, le directeur de l'entreprise, qui n'a pas souhaité s'exprimer sur ce conflit social. Dans un communiqué affiché à l'entrée depuis mardi, la direction indique que "toute cessation de travail aura des conséquences certaines et irréversibles pour notre site".
Pour l'heure, aucune rencontre n'était prévue. "M. Rabeyrin ne souhaite pas nous recevoir et a envoyé le DRH ou des chefs. Mais on ne veut parler qu'à lui", insiste Michel Pinatel.
Publié dans Actualités 2016

Julien Melin, le président de la communauté de communes du Haut-Lignon, réagit aux critiques formulées par l'intersyndicale des agents territoriaux (lire l'article ici)


"Je souhaite réagir aux déclarations de la CGT en trois points.

Ma première remarque est de constater que dans le cortège qui a défilé et distribué des tracts dans les rues de Tence, aucune personne n’était des agents de la communauté de communes du Haut-Lignon.

Le deuxième point, est de rappeler que la communauté de communes est contrainte de réduire ses coûts de fonctionnement suite aux pertes importantes de dotation de l’Etat (450.000 € sur 5 ans) afin de pouvoir fonctionner et continuer à invertir pour notre  territoire. Cette solution a été favorisée et votée par les élus plutôt qu’une augmentation de leurs impôts.

Enfin le troisième point, affirmer que le dialogue existe entre les salariés et les élus. Plusieurs réunions ont eu lieu avec les différents services afin d’essayer de trouver des solutions tenant compte des difficultés financières de la collectivité."

Publié dans Haut-Lignon