Afficher les éléments par tag : fdsea haute loire

Dans le cadre d'une manifestation syndicale menée par les syndicats majoritaires en Haute-Loire, FDSEA et Jeunes Agriculteurs, des agriculteurs ont mené plusieurs actions au Puy-en-Velay.

En fin de matinée, une quarantaine de tracteurs et remorques ont bloqué les accès de tous les supermarchés et drives du bassin ponot, soit sept grandes surfaces.

Après deux heures de blocage, les agriculteurs ont convergé vers la place du Breuil devant la préfecture où un entretien était en cours entre une délégation et la directrice de cabinet. Alors qu'une rangée de CRS et policiers nationaux protégeaient les grilles de la préfecture, les agriculteurs ont déversé deux remorques de fumier sur la route.

Des pertes sur les broutards

Thierry Cubizolles, président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles), et Laurine Rousset, nouvelle présidente des Jeunes Agriculteurs (moins de 35 ans), ont fait le point devant les 150 manifestants. "La loi Egalim, on demande qu'elle soit vraiment appliquée. 600 millions d'euros sont partis dans les caisses des intermédiaires. Aucun argent n'a été perçu par les agriculteurs. En Haute-Loire, on a perdu 150 € par broutard."

La FDSEA prête à poursuivre le combat

Thierry Cubizolles a été plus virulent. "C'est par le nombre qu'on fera comprendre à l'Etat la détresse des agriculteurs. Il faudra se battre. On a voulu nous faire culpabiliser et on nous demande des prix toujours à la baisse. Pourtant, les grandes surfaces ont fait +2 % en 2020. Cette action peut se reproduire. S'il faut mettre plus de moyens encore, on le fera. On est capable de mobiliser tout le département."

Publié dans Actualités

Le syndicat agricole majoritaire FDSEA de Haute-Loire nous a fait parvenir un communiqué pour éclairer les consommateurs sur la question du prix du beurre et sa relative pénurie.

"Vous avez certainement dû le constater le beurre commence à se faire rare dans les rayons des grandes surfaces et le mot « pénurie » est utilisé. Comment notre pays qui après la dernière guerre a fait en sorte d’apporter la sécurité alimentaire à sa population peut-il en arriver là !

Un Poker menteur...

Nous souhaitons apporter en ces quelques lignes des précisions sur un « Poker menteur » que joue actuellement la grande distribution.

Au cours des dernières années, l’image du beurre, sa réputation et « son traitement médiatique » ont radicalement changé. La matière grasse laitière, longtemps décriée au profit des matières grasses végétales, retrouve aujourd’hui ses notes de noblesse. La demande mondiale et européenne a ainsi fortement augmenté et l’émergence de nouveaux marchés en Chine accentue le phénomène. 2016 a été une année noire pour les producteurs de lait, la conjoncture de prix bas a entrainé une baisse du nombre d’exploitants laitiers et du coup des volumes produits, ceci n’explique pas tout..."

Une affaire révélatrice de tensions

"L’absence de beurre en rayon est révélatrice de tensions entre certaines enseignes de la grande distribution et leurs fournisseurs.

Partout dans le monde, la demande en beurre supérieure à l’offre tire les prix vers des sommets. Or, dans un contexte de guerre des prix entre distributeurs, la majorité des centrales d’achats françaises refusent de procéder à des hausses tarifaires nécessaires. Selon certains opérateurs, s’approvisionner en beurre dans la grande distribution serait actuellement devenu plus intéressant pour certains professionnels (croissanteries, boulangeries, pâtisseries...) que de s’approvisionner sur les marchés de gros. Le prix du beurre au consommateur a augmenté de 6 % entre août 2016 et août 2017 en France, quand dans le même temps il a augmenté de 72 % en Allemagne.

Cette faible répercussion du prix empêche les industriels laitiers à maintenir un approvisionnement normal des rayons face à une demande internationale dynamique !

Les Etats généraux de l’alimentation ont mis en avant la composition du prix. Il est nécessaire d’introduire le coût de revient dans la relation commerciale ce qui devrait se mettre en place prochainement. Ce rapport de force n’était pas favorable aux agriculteurs auparavant espérons qu’il le devienne sinon le mot pénurie sur d’autres produits agricoles pourrait bien se répéter."

Publié dans Actualités

Les syndicats d'agriculteurs maintiennent la pression sur le gouvernement. A quelques jours du 2e tour de l'élection présidentielle et du changement de ministre, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs, syndicats majoritaires en Haute-Loire, reviennent sur les aides européennes de 2015 et 2016, toujours pas versées malgré une promesse de versement avant la fin du 1er trimestre 2017.

"La situation empire même de semaine en semaine. Les services du ministère annoncent peut-être un paiement d’ici juin mais peut-être aussi après l’été. La patience des agriculteurs a suffisamment duré", affirment la FDSEA et les JA dans un communiqué commun.

"Nous ne pouvons admettre qu’avec la crise économique que nous traversons (baisse des prix d’achats de nos produits), les compensations européennes ne soient versées en temps et en heure. Le problème n’est pas européen mais bien franco français. Notre ministre qui va faire ses valises a fait preuve d’incompétence sur ce dossier."

Les deux syndicats présent de nouveau l'addition : "Pour le département de la Haute-Loire, nous estimons qu’il reste encore près de 12 millions d’euros à régler aux agriculteurs. Il serait temps que les services du ministère de l’Agriculture prennent en considération le travail et le revenu des agriculteurs." 

Et de prévenir : "Nous allons rester mobilisés sur ce dossier. Faute de résultat rapide, nous passerons à l’action."

Publié dans Actualités