Ouvert depuis neuf mois, l'IRM a déjà dépassé le seuil de rentabilité en réalisant 3800 examens depuis son ouverture. Cet équipement médical, installé dans l'ancienne chapelle de l'hôpital d'Yssingeaux, permet de gommer les inégalités d'accès aux soins.
L'imagerie par résonnance magnétique (IRM), un outil de dernière technologie, a déjà répondu aux attentes à l'hôpital d'Yssingeaux. Depuis son ouverture à l'été 2023, l'IRM a réalisé 3800 examens, dont 44 % d'Yssingelais, alors que le seuil de rentabilité est de 3500 par an.
Les demandes de rendez-vous dépassent le bassin yssingelais et ses 80 000 habitants puisque des patients viennent de l'Ardèche et de l'Ondaine.
Après l'IRM, le scanner ?
"La chapelle soignait jadis les âmes. Aujourd'hui, cet IRM soigne les corps", formule Pierre Liogier, le maire d'Yssingeaux. Il a profité de l'inauguration samedi après-midi et des partenaires pour évoquer le sujet du scanner. Alors que l'IRM a été installé au rez-de-chaussée, un espace a été aménagé pour un éventuel futur scanner. "Tout est prêt. Mais la démographie médicale nous préoccupe."
Laurent Wauquiez, président de Région, estime que "l'accès à la santé est la plus grande inégalité. L'espérance de vie en zone rurale évolue six fois moins vite qu'en métropole". Au sujet de l'IRM, "la tendance était d'installer ce 3e IRM de la Haute-Loire au Puy. C'était une gageure de le mettre à Yssingeaux." Il a promis pour le scanner désiré "le même engagement de financement de la part de la Région".
Lutter contre le renoncement aux soins
Serge Fayolle, délégué départemental de l'Agence Régionale de la Santé, né à Yssingeaux, assure que cet équipement "lutte contre le renoncement aux soins". "Cela a mis du temps mais cet équipement est nécessaire", ajoute le préfet Yvan Cordier alors que le projet a été initié en 2016 et l'autorisation de l'ARS date de 2019.