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La mise sous le feu des projecteurs de la brioche d’Yssingeaux par l’association Goûtez pur suc a fait remonter les souvenirs de Marie-Thérèse Giuliani, née Machabert, dont le papa était boulanger rue du colonel de Turenne à Yssingeaux.

Aussi, après mûre réflexion, Marie-Thérèse, qui réside à Lyon et vient en villégiature à Chamalières-sur-Loire, a pris l’attache avec André Perrier, le grand maître de la Confrérie de la brioche d’Yssingeaux, pour lui narrer ses souvenirs.

Et oui… Il y avait donc alors deux boulangers portant le même patronyme dans la cité des 5 coqs. Tous deux, à l’instar de l’ensemble des mitrons yssingelais, pétrissaient et cuisaient dans leurs fournils du pain et de la brioche.

Pour autant, la meilleure brioche, la vrai de vrai, la « pur suc » dirait-on aujourd’hui, restait sans contestation possible celle d’Hippolyte Machabert, le boulanger installé avenue de la Marne en face l’église des Pénitents, qui revendiquait la paternité de cette spécialité.

Jean-Marie Machabert, né à Araules en 1903 et son épouse Joséphine Jury née en 1908 à Chamalières, se sont installés en 1929 au 28 de la rue de Rosières, rachetant l’affaire de Mr Bernaud.


La meilleure, c'était celle d'Hippolyte

« Hippolyte est le fondateur légitime. Tout le monde détenait le secret de lui. J’ai toujours entendu dire que c’était la meilleure. Même ma mère le disait, ce qui avait le don d’énerver mon père ! », s’amuse Marie-Thérèse. Elle précise ceci : « il faut bien comprendre qu’à l’époque c’était la brioche qui nourrissait la famille. Le pain dégageait peu de bénéfices, la vente de brioche était plus rémunératrice. On dirait aujourd'hui, à la manière du président Macron, qu'elle ruisselait chez tous les boulangers…»

Un témoignage précieux pour la Confrérie de la brioche d’Yssingeaux qui s’efforce de redonner ses lettres de noblesse à cette viennoiserie traditionnelle, et qui collecte avec empressement les traces mémorielles de cette spécialité.


Les prochains rendez-vous de la Confrérie de la brioche

Plusieurs rendez-vous sont d’ores et déjà calés pour les 17 membres de ce cercle gourmand. Septembre verra le retour du petit-déjeuner offert dans les entreprises. L’équipe se dédoublera le week-end des 3 et 4 novembre pour rallier la foire de Saint-Bonnet-le-Froid, tout en œuvrant lors de l’Escapade chocolatée à Yssingeaux, la première du genre.

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs
Et si on donnait un lustre nouveau à la spécialité boulangère de la sous-préfecture en la mettant au coeur d'une confrérie?

André Perrier en rêve depuis longtemps : voir naître une confrérie de la brioche d'Yssingeaux. L'ancien chef du Bourbon cultive la nostalgie de cette viennoiserie qui a bercé son enfance, comme celles de beaucoup d'Yssingelais.

Sans oublier les résidents secondaires. Nombreux sont ceux qui repartent le dimanche soir vers les agglomérations stéphanoise et lyonnaise avec, dans leurs bagages, une brioche bien joufflue saupoudrée de sucre glace, achetée au passage à la boulangerie de Damien et Annick Debard, les garants de la tradition de la brioche Machabert. Ou concoctées dans d'autres fournils, car la spécialité d'Yssingeaux est naturellement déclinée, avec quelques variantes, dans la plupart des boulangeries de la cité des cinq coqs.

Son seul défaut? Elle sèche très vite et incite les amateurs à la déguster sans retard.


D'éminents spécialistes penchés sur son berceau
Afin d'avancer dans l'objectif de redonner du peps à cette douceur campagnarde en créant une confrérie dans les règles de l'art, André Perrier, à ses côtés Evelyne Bayet, ont sollicité d'éminents spécialistes. Ils les ont réunis ce mardi dans l'antre de la gourmandise de la place de la Victoire.

On retrouvait Michel Lavergne, président de lUnion des confréries d'Auvergne, membre de la Confrérie des fins palais éloysiens, Yves Lebrat, vice-président, membre de la Confrérie des talmeliers du bon pain, Jean-Louis Pignot, secrétaire et membre de la Commanderie du fromage Saint-Nectaire et Robert Chouvier, grand maître de la Confrérie de la lentille verte du Puy-en-Velay.


Ce serait la 18e confrérie d'Auvergne
Ces épicuriens, attachés à leur terroir et aux merveilles qui en naissent, n'ont pas été avares en conseils précieux dans cette affaire. Car le cheminement doit être rigoureux.
 En effet, mille choses doivent être soigneusement calées, au premier chef un cahier des charges, le choix de la tenue vestimentaire n'intervenant qu'au bout du processus.

La démarche est lancée mais n'en est qu'à ses prémices. Les bonnes volontés peuvent donc s'y rallier. Et qui c'est? Dans les mois qui viennent, la Confrérie de la brioche d'Yssingeaux viendra grossir les rangs des confréries d'Auvergne et porter leur nombre à 18.
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