lundi, 27 août 2018 17:59

Quand Yssingeaux avait deux brioches Machabert...

André Perrier et Marie-Thérèse Giuliani-Machabert.|Le mariage de Jean-Marie et Joséphine Machabert le 12 janvier 1929.|| André Perrier et Marie-Thérèse Giuliani-Machabert.|Le mariage de Jean-Marie et Joséphine Machabert le 12 janvier 1929.|| Photo La Commère 43|||

La mise sous le feu des projecteurs de la brioche d’Yssingeaux par l’association Goûtez pur suc a fait remonter les souvenirs de Marie-Thérèse Giuliani, née Machabert, dont le papa était boulanger rue du colonel de Turenne à Yssingeaux.

Aussi, après mûre réflexion, Marie-Thérèse, qui réside à Lyon et vient en villégiature à Chamalières-sur-Loire, a pris l’attache avec André Perrier, le grand maître de la Confrérie de la brioche d’Yssingeaux, pour lui narrer ses souvenirs.

Et oui… Il y avait donc alors deux boulangers portant le même patronyme dans la cité des 5 coqs. Tous deux, à l’instar de l’ensemble des mitrons yssingelais, pétrissaient et cuisaient dans leurs fournils du pain et de la brioche.

Pour autant, la meilleure brioche, la vrai de vrai, la « pur suc » dirait-on aujourd’hui, restait sans contestation possible celle d’Hippolyte Machabert, le boulanger installé avenue de la Marne en face l’église des Pénitents, qui revendiquait la paternité de cette spécialité.

Jean-Marie Machabert, né à Araules en 1903 et son épouse Joséphine Jury née en 1908 à Chamalières, se sont installés en 1929 au 28 de la rue de Rosières, rachetant l’affaire de Mr Bernaud.


La meilleure, c'était celle d'Hippolyte

« Hippolyte est le fondateur légitime. Tout le monde détenait le secret de lui. J’ai toujours entendu dire que c’était la meilleure. Même ma mère le disait, ce qui avait le don d’énerver mon père ! », s’amuse Marie-Thérèse. Elle précise ceci : « il faut bien comprendre qu’à l’époque c’était la brioche qui nourrissait la famille. Le pain dégageait peu de bénéfices, la vente de brioche était plus rémunératrice. On dirait aujourd'hui, à la manière du président Macron, qu'elle ruisselait chez tous les boulangers…»

Un témoignage précieux pour la Confrérie de la brioche d’Yssingeaux qui s’efforce de redonner ses lettres de noblesse à cette viennoiserie traditionnelle, et qui collecte avec empressement les traces mémorielles de cette spécialité.


Les prochains rendez-vous de la Confrérie de la brioche

Plusieurs rendez-vous sont d’ores et déjà calés pour les 17 membres de ce cercle gourmand. Septembre verra le retour du petit-déjeuner offert dans les entreprises. L’équipe se dédoublera le week-end des 3 et 4 novembre pour rallier la foire de Saint-Bonnet-le-Froid, tout en œuvrant lors de l’Escapade chocolatée à Yssingeaux, la première du genre.

Dernière modification le lundi, 27 août 2018 18:10

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