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"L'Ostau de la linga"', c'est le nom de l'espace dédié à la culture occitane situé au 12 de la Grand rue de Tence. Là, vous trouverez désormais porte grande ouverte les mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi.

Car l'association qui porte La Rétournade, le festival occitan désormais enraciné dans le Haut-Lignon, aborde une étape nouvelle en ayant pignon sur rue et en s'attachant les services de Océane Charras, une jeune fille en service civique.

Le local de 60 m2 , baptisé "L'Ostau de la linga", accueille le mercredi soir les cours d'occitan qui rassemblent 35 fidèles sous la houlette de Julien Pochelon. Alternativement, un mercredi sur deux, de 18 à 21 heures, on retrouve des participants inscrits dans une dynamique de transmission, des locuteurs naturels, autrement dit des patoisants du cru.

Des cours d'occcitan pour les néophytes

Tandis que l'autre mercredi, à partir de 20 heures, "L'Ostau de la linga" s'ouvre à tous ceux qui sont dans une démarche d'apprentissage pure et dure de l'occitan. L'objectif est bien de mettre la langue à la portée de tous.

Cet apprentissage se nourrit même de chansons et de notes de musique. Une formation s'est fraîchement formalisée autour de deux guitares, un accordéon, des percussions et des voix. Pour l'heure, le nom du groupe reste à trouver.

Un espace ouvert 5 jours par semaine

La vie de l'espace dédié à la culture occitane va être grandement aiguillonnée par l'arrivée d'Océane Charras. A 21 ans, cette habitante de Chenereilles, boucle son cursus dans la communication débuté avec un bac pro à Sainte-Marie à Saint-Etienne par un BTS à l'Ecole Lafit à Villeurbanne.

Elle a choisi de faire ses premières armes sur le terrain en s'investissant, via un service civique, dans l'association La Rétournade. 24 heures par semaine, durant dix mois, la jeune fille va ainsi s'attacher à promouvoir le festival programmé les 7, 8 et 9 juillet.

Elle va développer en parallèle d'autres actions dans ce lieu ressources, ainsi la publication de livrets thématiques sur certains aspects du patois, par exemple un recueil autour des conjugaisons mis au point par Julien Pochelon.

Pratique

L'Ostau de la linga, 12, Grand rue de Tence

Horaires : mardi de 8 à 12 heures et de 14 h 30 à 17 h 30; mercredi et jeudi de 9 à 12 heures et de 14 à 18 heures; vendredi de 14 à 18 heures; samedi de 9 h 30 à 17 h 30

Tél. : 04 71 65 24 97 et 06 20 17 01 57

Publié dans Haut-Lignon

Des cours d'occitan sont enseignés chaque semaine à Tence pour la deuxième année consécutive. Deux cours sont proposés, des débutants aux confirmés, une semaine sur deux.

Mercredi soir. En cette soirée de novembre, dans la nuit noire, quelques lampes de torche s'annoncent. Les pas crépitent sur le chemin d'automne menant à l'Ours Maçon. On ne distingue que les voix. Des voix qui parlent une langue d'un autre temps. "Adieu-siatz", commence l'un. "Quo vai ben ?", répond Julien Pochelon, l'animateur du cours, qui est venu avec deux livres sous le bras : "Le parler occitan d'Yssingeaux" de Jean-Baptiste Martin, et un dictionnaire occitan-français.

Les débutants les semaines paires, les confirmés les semaines impaires

Chaque semaine, des amateurs d'occitan se retrouvent à Tence pour parler patois, de septembre à juin. Le dialecte strict de Tence les semaines impaires à la maison des associations à 18 h 30. Et un cours pour les débutants les semaines paires à 20 heures à l'Ours Maçon.

Une initiative née du festival Retornada

L'ambiance est bon enfant. Quelques participants ont apporté de quoi se sustenter. Réunis autour de la longue table, chacun a sorti une feuille blanche et des crayons pour noter. Au tableau, servant d'ordinaire pour indiquer le menu du restaurant, Julien Pochelon marque à la craie ce que chacun dit.

Un cours basé sur la pédagogie sans fioriture. "C'est de l'impro, je n'ai rien préparé, et c'est mieux", affirme le maître, créateur du festival Retornada qui a déjà connu trois éditions (une à Retournac, deux à Tence). C'est d'ailleurs cet événement culturel autour de la culture occitane qui a donné naissance à ce cours. "L'an dernier, on avait laissé une feuille pour inviter les gens à s'inscrire. On a eu une trentaine de réponses."

12 euros d'adhésion par an

Aucune objectif à long terme n'est donné pour ces cours qui n'ont que la prétention de rassembler des personnes qui souhaitent parler patois, apprendre davantage la langue de leurs grands-parents et s'intéresser à la richesse de cette langue qui tend à se perdre.

L'adhésion est de 12 euros par an.

Contact : 06 20 17 01 57.

Publié dans Haut-Lignon
Sous l’égide du groupe folklorique Los Esclops dos cinqjalhs, quinze passionnés répètent une pièce en langue d'Oc.

Depuis le 9 juin, une fois par semaine, ils se retrouvent avec assiduité, concentrés et joyeux à la fois. Un livret à la main, à l’image des multiples troupes de théâtre amateur de la région, ils répètent leur texte avec l’objectif de monter sur les planches. Mais leur démarche est originale à deux titres. La pièce qu’ils répètent est une œuvre originale qui a été imaginée spécialement pour eux et avec eux. Et surtout, ce texte est écrit intégralement en patois par un éminent spécialiste Jean Cottier. A l’exception de deux personnages sur la quinzaine qu’elle comporte, elle ne fait appel qu’au langage courant parlé par leurs aïeux. Cette langue occitane, ils l’ont tous entendu, peu ou prou, sonner dans leurs oreilles d’enfant. Leurs parents, leurs grands-parents, la pratiquaient dans le cercle familial et, au-delà, dans la plupart de leurs activités. C’était il y a 40, 50, 60, voire 70 années en arrière au pays des sucs et ses alentours.


Autour de la table, réunis sous l’égide du groupe folklorique Los Esclops dos cinqjalhs, Marinette, Michel, Ginette, Jacques, Marie-Jo, Bernard, Monique, Robert, Agnès et les autres. Dans une déclinaison d’âge de 50 à 75 ans, ils habitent à Saint-Julien-du-Pinet, Retournac, Grazac, Yssingeaux… Ils font le pari de transmettre ce trésor culturel aux jeunes générations, via une pièce de théâtre qui parlera de la vie, de ses joies et de ses difficultés aussi. Le spectateur plongera 70 ans en arrière pour suivre les péripéties qui conduiront, ou ne conduiront pas, au mariage de Baptiston, fringant célibataire trentenaire. Des traits d’humour agrémenteront le propos. Mais on ne tombera pas dans la farce. Car cette belle langue d’Oc mérite mieux que ça, assurent d’une même voix les patoisants devenus comédiens. Des respirations musicales, des intermèdes dansés, jalonneront la progression de l’intrigue dont on vous taira les détails, pour ménager le suspense.

Pour  l’heure, aucune date pour la première représentation n’est arrêtée. D’ailleurs, les avis sur l’état d’avancement de la création divergent. « On travaille d’arrache-pied. On se produira ce printemps », lance Michel. Tandis que Jacques s’insurge : « On ne sera jamais prêts. Il faut plutôt se projeter sur l’automne. » Une chose est sûre, la troupe vise des petites salles de préférence. On songe à Beaux, Saint-Jeures, Araules… « On est déjà demandé à Vorey » lance Marie-Jo qui interprétera la Tonia, un des deux rôles en français.

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L'auteur, Jean Cottier, président du groupe folklorique Los Esclops dos cinqjalhs, est un amoureux inconditionnel du patois et de la culture occitane qu’il s’efforce de transmettre avec ténacité. Il intervient ainsi lors de temps d’animation périscolaires dans les écoles du pays des sucs. Et il est exigeant : « Le patois est une langue suffisamment riche pour qu’on l’utilise dans toute sa variété de vocabulaire. Je proscris les répétitions de mots et je veux que les verbes soient correctement conjugués. »



Le groupe folklorique Los Esclops dos cinqjalhs
Contact : 04 71 59 12 30 ; 04 71 59 11 70 ; 04 71 08 14 56
Publié dans Yssingeaux - Les Sucs