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Des riverains de "Apilhac" et ses environs viennent de créer une association pour s'opposer au projet d'installation d'une usine de méthanisation dans ce village d'Yssingeaux.

Préservation d'Apilhac et alentours (PAEA) est né. Il s'agit d'une association qui réunit actuellement une cinquantaine d'adhérents, directement ou indirectement concernés par le projet d'usine de méthanisation (transformation du fumier et du lisier en gaz) porté par la municipalité d'Yssingeaux et deux sociétés privées.

Par ce biais, les riverains entendent pouvoir peser dans la réflexion et constituer un interlocuteur représentatif face à la collectivité et aux industriels.

Lors d'une réunion de village début janvier où Bernard Gallot avait évoqué le sujet aux villageois, des riverains avaient marqué leur désapprobation de voir arriver à côté de leurs maisons "cette usine à merde".

Deux sociétés étudient la faisabilité

Aujourd'hui, des riverains s'organisent par le biais de cette association. Dominique Montchalin est le président, Jérôme Capon le vice-président et trésorier, Noël Bruyère le secrétaire. Tous trois habitent "Apilhac". "Au début, j'étais pour. Mais je me suis renseigné et aujourd'hui, je suis farouchement opposé à cette usine", reconnaît le président de PAEA.

Les opposants se montrent inquiets pour plusieurs raisons et pointent un certain nombre d'incohérences, notamment sur le choix du site, au bout d'une route étroite et sans issue de secours pour les riverains en cas de sinistre.

Si le projet n'est pas encore totalement sur les rails, une réserve foncière a été validée par la mairie et deux sociétés (Solaterra et Vol-V biomasse) étudient la faisabilité d'un tel équipement sur le territoire des sucs.

7-8 camions par jour

"Il y aura 7-8 camions de fumier, lisier ou produits carnés qui viendront par jour, autant qui repartiront avec le digestat. Un ruisseau, le Crisselle, se trouve juste à côté, il est déjà assez pollué. Le risque bactériologique est réel. Et cela concerne toute la communauté de communes", évoquent le président et vice-président, prêts "à aller jusqu'au bout, on ne lâchera rien".

"Nous voulons faire partie des interlocuteurs, être intégré dans les discussions, être écouté et entendu. On a notre mot à dire tout de même." Les représentants de PAEA ont prévu de solliciter un rendez-vous avec le maire.

Contacts

Téléphone : 06 14 48 13 90

Mail : apilhac43200@gmail.com

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Un projet d'usine de méthanisation (transformation du lisier et du fumier en gaz) est portée par la Ville d'Yssingeaux avec un partenaire privé (Solaterra) au village de "Apilhac". Pour certains riverains, il en est hors de question.

Jeudi soir, Bernard Gallot a repris sa tournée des réunions de village. A "Apilhac", un village situé derrière la zone de Lavée, le maire d'Yssingeaux a été bien reçu avec des villageois en colère après le projet d'usine de méthanisation. Si certains riverains semblent approuver la démarche, d'autres en revanche sont remontés. Et ils l'ont fait savoir.

La conduite de gaz passe ici

Pour le maire d'Yssingeaux, les avantages sont multiples : traiter les boues de la station d'épuration à "Apilhac" et permettre aux agriculteurs de pouvoir épandre leur fumier ainsi transformé en "digestat" inodore sans risque de gêner les voisins.

Et si le projet est défendu dans cette rase campagne, c'est en raison de la proximité de la station d'épuration d'une part, mais aussi et surtout du passage de la conduite de gaz Le Puy/Saint-Etienne.

6 à 8 rotations par jour

"Faire une usine ici, c'est un problème. C'est une usine à merde que j'aurai devant chez moi", s'emporte rapidement Jocelyne Capon qui a acheté il y a onze ans à Apilhac. "Quand j'ai choisi "Apilhac", c'était parce que c'était un cul de sac. On est venu ici pour le cadre de vie. On va le perdre", indique aussi son mari Jérôme. Le couple a décidé de mettre sa maison en vente et de quitter Yssingeaux.

Ces riverains excédés craignent les nuisances entre le bruit, les odeurs, les risques d'explosion et les passages quotidiens de 6 à 8 camions ou tracteurs de lisier ou fumier. "Certaines usines comparables sont faites en ville avec du lisier de vache et ça se passe très bien", répond Bernard Gallot qui propose une visite d'un de ces équipements.

Une réserve foncière validée au dernier conseil municipal

"C'est une très bonne idée votre méthanisation mais ailleurs", renvoie un jeune homme. Les propositions sur les zones de Lavée et les Barrys sont formulées.

Sa voisine estime "que pour un projet, il semble bien avancé". "Ce n'est pas fait. Il faut au moins 3-4 ans", répond encore Bernard Gallot. Pour autant, les acquisitions foncières sont actées.

En effet, au dernier conseil municipal, la Ville a validé l'acquisition de terrains auprès de deux particuliers (à 0,79 euro le m2, soit 50 000 m2 pour un coût de 50 000 euros, y compris les frais d'évictions des fermiers) dont au moins 20 000 m2 seraient dédiés à l'usine de méthanisation. Le reste permettra de construire une nouvelle station d'épuration de l'autre côté du ruisseau "Crisselle".

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Les quatre associés du GAEC des Beaudors ont investi dans la méthanisation. Un cercle vertueux grâce au biogaz qui porte ses fruits, moins d’un an après son lancement.

Ce sont d’abord les voisins qui doivent être contents. Car l’un des avantages de la méthanisation est la perte d’odeur du lisier.

L’intérêt est plus global et doit permettre un retour sur investissement inférieur à 10 ans pour un projet de 360 000 euros (subventions de 100 000 euros).

Pour vous expliquer sans vous faire un dessin, le fumier des 100 vaches laitières et le lisier des 100 truies étaient auparavant stockés dans des fosses avant d’être épandu dans les champs. Désormais, le lisier est collecté dans des gros coussins verts. La méthanisation fait son effet. 10 % sont transformés en gaz.

Aujourd’hui, ce lisier permet de fabriquer de l’électricité (260 kilowatts) et de produire du chauffage, celui-ci étant réutilisé directement pour chauffer la porcherie. « On a été raccordé en mai 2015. Le fonctionnement est optimal depuis début 2016 grâce à du lactosérum qui vient de la fromagerie de Beauzac. Cela représente 20 % », indique Jean-Julien Deygas, associé à sa mère, Eliane Deygas, son oncle, Jean-Luc Deygas, et sa compagne, Sophie Delolme.

D’autres méthaniseurs en Haute-Loire

Le département compte plusieurs projets ou réalisations. Voici un état des lieux de la méthanisation en Haute-Loire

Siaugues-Sainte-Marie. GAEC du Roitelet. En fonctionnement. 250 kW

Villeneuve-d’Allier. GAEC des 2 prés. En fonctionnement. 150 kW

Tence. GAEC des Beaudors. En fonctionnement. 35 kW

Saint-Jean-Lachalm. SEML SJL Energies. Chantier en cours. 100 kW

Chaspuzac. GAEC des Jammes. En fonctionnement. 50 kW

Paulhac. Agribrivametha. Financement acquis. 200 kW

Leotoing. SCA de Coste Chaude. Financement acquis. 150 kW

Siaugues-Sainte-Marie. GAEC de Roche Vive. Recherche de financement. 35 kW

Cohade. GAEC Vernezy Magnet. Etude de faisabilité disponible. 25 kW

Monistrol-sur-Loire. Agriculteurs et Sympttom. Etude de faisabilité disponibe

Chassagnes. Communauté de communes. Etude de faisabilité financée

Brioude. Lycée agricole Fontannes. Etude de faisabilité financée

Le Chambon-sur-Lignon. Eta Valla. Etue de faisabilité financée

Mazeyrat-d’Allier. GAEC du Monteil. Emergence

Canton de la Chaise-Dieu. Emergence

Yssingeaux. Ville d’Yssingeaux. Réflexion

Publié dans Haut-Lignon
La proposition paraît séduisante. Transformer en énergie le fumier des fermes, les boues des stations d'épuration, les déchets des industries agro-alimentaires, de la restauration collective du territoire. Une réunion est programmée mercredi 13 avril, à 20 heures, au foyer rural d'Yssingeaux sur le sujet.


Ce gaz, du méthane, issu du fumier et autres déchets organiques, serait directement injecté ensuite dans la conduite de gaz (GRTgaz) qui chemine à proximité de la RN88, en gros, entre Saint-Maurice-de-Lignon et Bessamorel.

Le projet qui met en avant un procédé techniquement bien rodé, est proposé aux agriculteurs d'Yssingeaux et plus largement du pays des sucs. Une réunion d'informations est programmée à cet effet mercredi 13 avril, à 20 heures, au foyer rural.

Car ce sont bien les éleveurs qui détiennent le gisement principal pour produire cette énergie, à savoir les effluents des bovins qui seront mélangés ensuite avec des déchets organiques. On entend par là les déchets issus des laiteries, des salaisons par exemple, ainsi que de la restauration collective auxquels on ajouterait également les boues des stations d'épuration.


Retour à la terre sous forme de "digestat"

L'objectif est d'obtenir du méthane certes mais aussi de récupérer, in fine, un "digestat" qui repartira dans le circuit pour amender et fertiliser la terre. Un cercle a priori vertueux.

La municipalité d'Yssingeaux est à l'origine de cette initiative qui va dans le sens du développement durable. La société Solaterra, basée à Aubières-Clermont-Ferrand, a été retenue pour mener à bien l'étude préalable puis la réalisation de l'usine de biogaz.

Pour concevoir une telle installation, un terrain de 2 à 3 hectares sera nécessaire, accessible aisèment pour les camions apportant la matière première.
On pourrait y produire 200 m3/heure de gaz. Si l'étude démontre un intérêt des agriculteurs du secteur, compte tenu des délais liés aux études, procédures et constructions, le démarrage effectif de cette usine de méthanisation est concevable d'ici 5 à 6 années.
Publié dans Yssingeaux - Les Sucs