mercredi, 26 avril 2017 15:34

Yssingeaux : l'opposition contre le projet d'usine de méthanisation s'organise

Jérôme Capon, Dominique Montchalin et Noël Bruyère.||| Jérôme Capon, Dominique Montchalin et Noël Bruyère.||| |||

Des riverains de "Apilhac" et ses environs viennent de créer une association pour s'opposer au projet d'installation d'une usine de méthanisation dans ce village d'Yssingeaux.

Préservation d'Apilhac et alentours (PAEA) est né. Il s'agit d'une association qui réunit actuellement une cinquantaine d'adhérents, directement ou indirectement concernés par le projet d'usine de méthanisation (transformation du fumier et du lisier en gaz) porté par la municipalité d'Yssingeaux et deux sociétés privées.

Par ce biais, les riverains entendent pouvoir peser dans la réflexion et constituer un interlocuteur représentatif face à la collectivité et aux industriels.

Lors d'une réunion de village début janvier où Bernard Gallot avait évoqué le sujet aux villageois, des riverains avaient marqué leur désapprobation de voir arriver à côté de leurs maisons "cette usine à merde".

Deux sociétés étudient la faisabilité

Aujourd'hui, des riverains s'organisent par le biais de cette association. Dominique Montchalin est le président, Jérôme Capon le vice-président et trésorier, Noël Bruyère le secrétaire. Tous trois habitent "Apilhac". "Au début, j'étais pour. Mais je me suis renseigné et aujourd'hui, je suis farouchement opposé à cette usine", reconnaît le président de PAEA.

Les opposants se montrent inquiets pour plusieurs raisons et pointent un certain nombre d'incohérences, notamment sur le choix du site, au bout d'une route étroite et sans issue de secours pour les riverains en cas de sinistre.

Si le projet n'est pas encore totalement sur les rails, une réserve foncière a été validée par la mairie et deux sociétés (Solaterra et Vol-V biomasse) étudient la faisabilité d'un tel équipement sur le territoire des sucs.

7-8 camions par jour

"Il y aura 7-8 camions de fumier, lisier ou produits carnés qui viendront par jour, autant qui repartiront avec le digestat. Un ruisseau, le Crisselle, se trouve juste à côté, il est déjà assez pollué. Le risque bactériologique est réel. Et cela concerne toute la communauté de communes", évoquent le président et vice-président, prêts "à aller jusqu'au bout, on ne lâchera rien".

"Nous voulons faire partie des interlocuteurs, être intégré dans les discussions, être écouté et entendu. On a notre mot à dire tout de même." Les représentants de PAEA ont prévu de solliciter un rendez-vous avec le maire.

Contacts

Téléphone : 06 14 48 13 90

Mail : apilhac43200@gmail.com

Dernière modification le lundi, 01 mai 2017 15:39

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