Ce gaz, du méthane, issu du fumier et autres déchets organiques, serait directement injecté ensuite dans la conduite de gaz (GRTgaz) qui chemine à proximité de la RN88, en gros, entre Saint-Maurice-de-Lignon et Bessamorel.
Le projet qui met en avant un procédé techniquement bien rodé, est proposé aux agriculteurs d'Yssingeaux et plus largement du pays des sucs. Une réunion d'informations est programmée à cet effet mercredi 13 avril, à 20 heures, au foyer rural.
Car ce sont bien les éleveurs qui détiennent le gisement principal pour produire cette énergie, à savoir les effluents des bovins qui seront mélangés ensuite avec des déchets organiques. On entend par là les déchets issus des laiteries, des salaisons par exemple, ainsi que de la restauration collective auxquels on ajouterait également les boues des stations d'épuration.
Retour à la terre sous forme de "digestat"
L'objectif est d'obtenir du méthane certes mais aussi de récupérer, in fine, un "digestat" qui repartira dans le circuit pour amender et fertiliser la terre. Un cercle a priori vertueux.
La municipalité d'Yssingeaux est à l'origine de cette initiative qui va dans le sens du développement durable. La société Solaterra, basée à Aubières-Clermont-Ferrand, a été retenue pour mener à bien l'étude préalable puis la réalisation de l'usine de biogaz.
Pour concevoir une telle installation, un terrain de 2 à 3 hectares sera nécessaire, accessible aisèment pour les camions apportant la matière première.
On pourrait y produire 200 m3/heure de gaz. Si l'étude démontre un intérêt des agriculteurs du secteur, compte tenu des délais liés aux études, procédures et constructions, le démarrage effectif de cette usine de méthanisation est concevable d'ici 5 à 6 années.