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lundi, 25 avril 2016 19:12
Lieu de mémoire au Chambon : une femme d'exception à découvrir
"La maternité suisse d’Elne, un berceau d’humanité au cœur de l’inhumain", une exposition temporaire, actuellement accrochée au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, donne l'occasion de découvrir une personnalité hors du commun, Elisabeth Eidenbenz.
L’exposition sur la Maternité d’Elne visible jusqu'au 18 juin au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon est l’occasion de revenir sur l’engagement de ces femmes et de ces hommes qui, grâce aux organismes suisses, ont mis en place des lieux de sauvetage.
L’histoire de la maternité d’Elne est d’abord celle d’une femme, Elisabeth Eidenbenz, dont vous pouvez retrouver le parcours dans les différents panneaux qui composent cette exposition. Elisabeth Eidenbenz est suisse.
Fille de pasteur, elle devient institutrice puis s’engage dans le Service Civil International pour participer à l’organisation « Aide Suisse aux Enfants d’Espagne » qui dépend du Cartel de Secours aux enfants. Après la Retirada qui provoque début 1939 un afflux de réfugiés dans les départements du Sud-Ouest de la France, c’est dans la région de Perpignan, à proximité des camps de réfugiés qui ouvrent un peu partout, qu’elle mène son action en faveur des enfants.
595 enfants sont nés à la maternité d'Elne
Sur la commune d’Elne, elle loue un château en très mauvais état. Mais elle trouve en Suisse des fonds pour le rénover et le transformer en maternité et pouponnière afin de recevoir des mères espagnoles sur le point d’accoucher. Elle tente ainsi de les sortir des conditions sanitaires effroyables des camps. Elle sauve alors d’une mort certaine plusieurs centaines de nourrissons.
Lorsque les juives étrangères sont internées, elle organise également leurs transferts avec l’aide des Internés Volontaires de la Croix-Rouge Suisse. En 1942, lorsque la Croix-Rouge Suisse prend le relai du Cartel de Secours aux Enfants, comme au Chambon, une partie de son activité doit se faire dans la clandestinité. Plusieurs centaines d’enfants juifs sont sauvés de la déportation.
Victime de son engagement
Mais le plus choquant, c'est que Elisabeth Eidenbenz, comme d’autres volontaires suisses, a subi les conséquences de son engagement humanitaire. En contournant les règles établies par la Croix-Rouge pour sauver les enfants juifs aussi, elle a conduit sa direction à ne pas renouveler son contrat en 1945, « pour incompétence »!
Et son histoire serait tombée dans l’oubli si un ancien enfant n’était pas revenu et n’avait pas tout mis en œuvre pour qu’elle obtienne le titre de Juste parmi les nations.
Pratique
Du 23 avril au 18 juin une exposition "La maternité suisse d’Elne, un berceau d’humanité au cœur de l’inhumanité"
Au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon
Jusqu’au 31 mai : du mercredi au samedi de 14h à 18h. A partir du 1er juin : du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.
Tarif : 5 € Plein tarif - 3 € Tarif réduit - gratuit enfants moins de 10 ans
L’exposition sur la Maternité d’Elne visible jusqu'au 18 juin au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon est l’occasion de revenir sur l’engagement de ces femmes et de ces hommes qui, grâce aux organismes suisses, ont mis en place des lieux de sauvetage.
L’histoire de la maternité d’Elne est d’abord celle d’une femme, Elisabeth Eidenbenz, dont vous pouvez retrouver le parcours dans les différents panneaux qui composent cette exposition. Elisabeth Eidenbenz est suisse.
Fille de pasteur, elle devient institutrice puis s’engage dans le Service Civil International pour participer à l’organisation « Aide Suisse aux Enfants d’Espagne » qui dépend du Cartel de Secours aux enfants. Après la Retirada qui provoque début 1939 un afflux de réfugiés dans les départements du Sud-Ouest de la France, c’est dans la région de Perpignan, à proximité des camps de réfugiés qui ouvrent un peu partout, qu’elle mène son action en faveur des enfants.
595 enfants sont nés à la maternité d'Elne
Sur la commune d’Elne, elle loue un château en très mauvais état. Mais elle trouve en Suisse des fonds pour le rénover et le transformer en maternité et pouponnière afin de recevoir des mères espagnoles sur le point d’accoucher. Elle tente ainsi de les sortir des conditions sanitaires effroyables des camps. Elle sauve alors d’une mort certaine plusieurs centaines de nourrissons.
Lorsque les juives étrangères sont internées, elle organise également leurs transferts avec l’aide des Internés Volontaires de la Croix-Rouge Suisse. En 1942, lorsque la Croix-Rouge Suisse prend le relai du Cartel de Secours aux Enfants, comme au Chambon, une partie de son activité doit se faire dans la clandestinité. Plusieurs centaines d’enfants juifs sont sauvés de la déportation.
Victime de son engagement
Mais le plus choquant, c'est que Elisabeth Eidenbenz, comme d’autres volontaires suisses, a subi les conséquences de son engagement humanitaire. En contournant les règles établies par la Croix-Rouge pour sauver les enfants juifs aussi, elle a conduit sa direction à ne pas renouveler son contrat en 1945, « pour incompétence »!
Et son histoire serait tombée dans l’oubli si un ancien enfant n’était pas revenu et n’avait pas tout mis en œuvre pour qu’elle obtienne le titre de Juste parmi les nations.
Pratique
Du 23 avril au 18 juin une exposition "La maternité suisse d’Elne, un berceau d’humanité au cœur de l’inhumanité"
Au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon
Jusqu’au 31 mai : du mercredi au samedi de 14h à 18h. A partir du 1er juin : du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.
Tarif : 5 € Plein tarif - 3 € Tarif réduit - gratuit enfants moins de 10 ans
Publié dans
Loisirs 2016
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mercredi, 20 avril 2016 22:16
Lieu de mémoire du Chambon : une expo sur la Maternité suisse d'Elne
Du 23 avril au 18 juin, le Lieu de Mémoire au Chambon-sur-Lignon présente une exposition "La maternité suisse d'Elne, un berceau d'humanité au coeur de l'inhumain". Vernissage ce samedi 23 avril à 18 heures.
Cette exposition empruntée auprès de la Maternité suisse d’Elne (Pyrénées-Orientales) retrace l’histoire de cette institution, ouverte par le Secours Suisse aux enfants pour aider les mères et les jeunes enfants, principalement juifs et espagnols, internés dans le sud de la France.
Cette exposition empruntée auprès de la Maternité suisse d’Elne (Pyrénées-Orientales) retrace l’histoire de cette institution, ouverte par le Secours Suisse aux enfants pour aider les mères et les jeunes enfants, principalement juifs et espagnols, internés dans le sud de la France.
En 1939, des centaines de milliers de réfugiés espagnols, qui fuient la répression des troupes franquistes, sont parqués sur les plages de Saint-Cyprien, d’Argelès et du Barcarès, puis à Rivesaltes, Gurs… Les conditions de détention sont horribles, le taux de mortalité, en particulier infantile, atteint des hauteurs insoutenables.
Dès 1939, Elisabeth Eidenbenz, collaboratrice du Secours suisse aux enfants, crée au château d’en Bardou à Elne (Pyrénées-Orientales), une maternité destinée à accueillir des mères internées dans ces camps, vivant dans la clandestinité ou subissant les dures restrictions de la guerre, mères juives, espagnoles, françaises, d’au moins 15 nationalités différentes. Ainsi, entre 1939 et 1944, près de 600 enfants ont vu le jour dans cet établissement courageusement dirigé par cette institutrice. Au-delà des nouveau-nés, des frères et sœurs purent bénéficier du régime salutaire de la Maternité et être, eux aussi, sauvés d’une mort possible. Un havre de paix au milieu d’un océan de souffrances, voilà ce qu’était la Maternité suisse d’Elne.
Cette exposition préfigure la programmation 2016 du Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon autour de l’histoire des maisons d’enfants au Chambon et ailleurs.
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