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Quarante moutons étaient morts : il est reconnu coupable de privation de soins et de nourriture
Un agriculteur comparaissait mercredi devant le tribunal d'instance pour avoir laisser mourir son troupeau de brebis. Huit animaux avaient survécu au milieu d'un charnier. Il a été reconnu coupable et condamné à une lourde amende.
Les photos parlent d'elles-mêmes. Huit brebis survivent au milieu d'un charnier de quarante autres ovins morts. Certains sont réduits à l'état de squelette. D'autres sont décédées depuis quelques heures ou quelques jours. Retirées à leur propriétaire en mars dernier, quand les services vétérinaires ont constaté l'état déplorable dans lequel elle tentaient de vivre, elles ont été confiées à l'association Acama (Association contre l'abandon et la matraitance animale) qui leur a trouvé de l'espace pour se remettre de cet épisode traumatisant pour certaines d'entre elles, encore apeurées par l'Homme.
D'autres mortalités importantes en 2008 et 2013
Mercredi après-midi, après un premier renvoi de l'audience, l'agriculteur de Saint-Christophe-d'Allier a dû s'expliquer sur ces cas de maltraitance observés, en sachant que d'autres mortalités importantes (200 en 2008 et 40 en 2013) auraient été couvertes localement par le passé.
L'homme de 37 ans, qui occupe une double activité de salarié à mi-temps dans une boucherie-charcuterie et d'agriculteur, assure être tombé dans une lourde dépression et épuisement, abandonnant ses animaux sans soins et l'apport de nourriture dont ils avaient besoin. Le rapport du vétérinaire fait état d'une "faim importante des huit brebis rescapées, disposant d'une alimentation pauvre en qualité et en quantité".
L'avocate plaide la relaxe pour deux infractions
Le substitut du procureur a rappelé que "nous avons à faire à des êtres sensibles", n'hésitant pas à comparer l'absence de soins à de "la cruauté". Elle a requis plusieurs condamnations avec une amende par bête avec la demande de confiscation des huit brebis survivantes.
L'avocate du contrevenant a plaidé la relaxe pour deux infractions, à savoir l'absence d'identification pour deux brebis et la privation de nourriture, estimant que le rapport du vétérinaire n'en faisait pas état.
Une lourde amende
Le juge a suivi les réquisitions du parquet. L'agriculteur est reconnu coupable et condamné à de lourdes amendes (26 000 euros) pour détention d'animaux non identifiés, non respect des mesures sanitaires, absence de registre d'élevage, privation de nourriture, et privation de soins. Il est également condamné à verser 1760 euros à l'Acama pour les soins apportés aux animaux, et 800 euros à la Fondation Brigitte Bardot. Le contrevenant dispose d'un mois pour faire appel.
Tence : suspicion de maltraitance sur un chien abandonné
Deux adoptions en quatre mois
Nathalie Monier, la présidente, reçoit un premier appel, celui de l'ancien propriétaire du chien, un Yssingelais qui avait trouvé une nouvelle famille suite à un changement dans sa situation professionnelle et son départ annoncé de la région. "J'avais mis une annonce sur Facebook. Deux personnes m'avaient répondu", témoigne celui qui avait lui-même adopté Pilou, rebaptisé depuis Buck par l'Acama, retrouvé abandonné sur Monistrol-sur-Loire il y a quatre mois. "La personne que j'avais choisi pour le donner m'avait promis un bel avenir pour lui. Aujourd'hui, je le regrette. Je suis allé le voir à l'Acama, je l'ai bien reconnu", souligne l'ancien maître.
Une blessure inquiétante à un oeil
Quant à l'oeil, l'infection semble irrémédiable. Ce mardi, Pilou/Buck sera opéré et son oeil enlevé. "Cette opération permettra peut-être d'en savoir plus sur la nature de la lésion. Pour le vétérinaire, en tout cas, ce n'est pas un autre chien qui a pu lui faire cela", indique Nathalie Monier, qui compte porter plainte dans la semaine afin de faire toute la lumière sur cette blessure et la négligence.
Plusieurs versions livrées par les propriétaires
Ce lundi, ils devaient être entendus par les gendarmes de Tence.
Huit brebis rescapées d'un charnier et confiées à l'Acama
Les animaux se nourrissaient de leur litière
Deux précédents cas de maltraitance sur la même ferme
Selon nos informations, deux précédents cas de mortalité massive ont été à déplorer chez cet éleveur. En 2008, une collecte de 200 brebis par le service d'équarissage avait eu lieu sur cette exploitation ainsi qu'en 2013 pour 38 brebis. A l'époque, aucun signalement n'avait été fait auprès de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) de Haute-Loire.
L'Acama lance un appel aux dons de foin (des bottes carrées de préférence) pour ces brebis. Contacter le 06 28 33 02 20.