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 "7 Minuti", un "opéra syndical" composé par Giorgio Battistelli d’après la pièce de théâtre éponyme de Stefano Massini, s’inspire de la lutte menée par les ouvrières de Lejaby, en 2012, pour sauver leur usine d’Yssingeaux.

On se souvient de "A Plates coutures" créé par la compagnie altiligérienne Nosferatu qui puisait dans la lutte des salariées de l'usine de lingerie yssingelaise face à la délocalisation. Cette fois, c'est un opéra composé par Giorgio Battistelli qui puise dans cette histoire sociale, caractéristique des dérives capitalistes qui minent l'économie.

"7 Minuti" est une oeuvre originale en création mondiale depuis le 1er février et jusqu'au 8 février à Nancy, à l’Opéra national de Lorraine. C'est un ouvrage chanté en italien qui s'inspire du combat des Lejaby, ouvrières du textile, qui s'étaient trouvées sous le feu des médias au moment de la campagne électorale présidentielle en 2012.

Au cœur du drame, les onze représentantes de deux cents salariées. Elles doivent accepter à la majorité sept minutes de pause en moins contre une promesse de maintien des emplois et des salaires. Leur porte-parole, Blanche, les oblige à réfléchir aux conséquences de leur vote. Les discussions sont vives, tendues, violentes parfois. Les « cravatés » comme les ouvrières ont leurs raisons, et il n’y a pas de réponse simple au dilemme : jusqu’où peut-on aller pour garder son emploi ?


Un extrait de l'opéra



Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Dans un an, la nouvelle usine des Ateliers du Meygal sera ouverte à "Bellevue" à Yssingeaux. Depuis quelques semaines, les formations ont débuté au sein de l'entreprise d'Yssingeaux. Il reste encore des places avec des embauches à la clé.

Vincent Rabérin, le patron des Ateliers du Meygal (ex-Lejaby), n'a pas attendu la construction de la nouvelle usine de maroquinerie de luxe à Yssingeaux pour lancer les formations. Le temps presse et les décideurs l'enjoignent à entrer en phase de production le plus vite possible.

Vingt femmes et hommes déjà en formation

Depuis la rentrée de septembre, deux groupes de dix personnes à chaque fois ont entamé la formation de maroquinerie. Une formation express de 400 heures qui se déroule dans les anciens locaux de Jet Cut dans le quartier de "Montchaud".

D'autres sessions vont débuter à partir de janvier et sont assurées par des formateurs internes via le centre de formation SB Académie, créée pour l'occasion et gérée par Vincent Rabérin.

Au moins 50 embauches

Il est encore possible de rejoindre la formation qui doit déboucher sur une embauche. Actuellement, l'entreprise compte 180 personnes à Yssingeaux. Au moins 50 embauches sont actuellement annoncées. "La formation donne les bases. Il faut au moins deux ans d'expérience pour devenir réellement maroquinier. Cette formation s'adresse à tout le monde, hommes et femmes, quel que soit son âge, quelle que soit sa formation initiale. Nous réalisons des tests pour vérifier la minutie, la dextérité et le respect des consignes", indique Isabelle Allard, directrice administrative et financière de Sofama (Société de fabrication de maroquinerie) à Vichy et des Ateliers du Meygal à Yssingeaux.

Le contact se fait par mail : sofamarecrute@gmail.com

La formation s'adapte aux tendances du moment. "De nouvelles techniques, de nouveaux cuirs arrivent et nous nous adaptons", ajoute François Baure, directeur régional des opérations à Sofama 4 et aux Ateliers du Meygal.

Une future école de la maroquinerie de luxe à la place des AMV

Un pôle formation devrait voir le jour en lieu et place des AMV à Yssingeaux. Le projet devrait être porté par la Semcoda, qui s'occupe déjà de transformer le Sacré-Coeur en résidence seniors, et de la construction de la maison de santé à Chaussand. L'école de maroquinerie devrait s'installer sur ce terrain, tout comme des locaux pour agrandir l'Ecole de pâtisserie. Une structure sociale s'occupant de jeunes pourrait aussi intégrer le pôle. Des logements seraient également construits.

Une nouvelle usine dans un an

La communauté de communes des Sucs a accepté de porter le projet de construction d'une usine à "Bellevue", à côté de la gendarmerie, au nom des Ateliers du Meygal.

Les délais sont très serrés puisque l'entreprise veut récupérer les clés avant le 1er janvier 2019. La collectivité dispose de douze mois pour construire un bâtiment de 2 500-2 700 m2. Coût du projet : 2,2 millions d'euros HT maximum.

Pour gagner du temps, le Pays des Sucs va lancer la consultation pour la construction d'un bâtiment clé en main. "Il y aura bien des sous-traitants locaux", assure Bernard Gallot, maire d'Yssingeaux et président des Sucs.

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Après l’annonce de la création de 150 emplois aux Ateliers du Meygal (ex-Lejaby) à Yssingeaux, la CGT Textile a souhaité réagir.

"Comment ne pas se réjouir de la création d’emplois, notamment dans le secteur industriel de notre département. La CGT se bat bec et ongles, comme elle l’a fait pour Lejaby, contre les licenciements et pour la création d’emplois. Nous remarquons que ces annonces à la presse par des candidats en campagne électorale ne sont sûrement pas un hasard. Conformément à la loi, le comité d’entreprise et le syndicat CGT de l’usine auraient dû être les premiers informés…"

"Le syndicat CGT aurait souhaité avoir les mêmes attentions des élus politiques pour défendre l’emploi dans certaines entreprises en difficulté, comme chez Cheynet à Saint-Just-Malmont par exemple. La CGT défendra l’emploi, tous les emplois pour tous les salariés et en permanence, pendant et hors des campagnes électorales."

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Elles étaient 53, vendredi soir, pour de joyeuses retrouvailles, émaillées d'une pointe de nostalgie, à se réunir autour des tables du restaurant Le Cygne à Yssingeaux.

Pour la deuxième fois, les ex-Lejaby et ex-Rasurel ont souhaité partager une soirée où elles ont pu se donner des nouvelles et se souvenir des bons (et moins bons) moments passés dans la confection de sous-vêtements.

Si une partie d'entre elles goûtent désormais au plaisir de la retraite, certaines convives, ex-Lejaby, sont aujourd'hui employées par les Ateliers du Meygal, qui a pris la suite de l'entreprise de lingerie en transformant l'activité en maroquinerie de luxe. Et elles travaillent, pour l'heure, toujours dans les mêmes locaux en zone de La Guide à Yssingeaux.

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs
Samedi 9 avril, à l'Embarcadère à Vorey-sur-Arzon, à 20 h 30, la Cie Nosferatu donne "A Plates coutures", son opus témoignant du monde des ouvrières du textile, inspiré du conflit Lejaby à Yssingeaux notamment.

Elles ont fait la Une de l'actualité. Leur histoire devient maintenant une pièce de théâtre. "Elles", ce sont les ouvrières de l'ancienne usine Lejaby d'Yssingeaux. Un combat qui a inspiré Claudine Van Beneden, la comédienne et directrice artitique de la troupe altiligérienne.
Des femmes, une usine, des voix, du courage, un combat... c'est tout cela qui est raconté dans "A Plates coutures ! ". Actrice et metteur en scène, Claudine Van Beneden était en résidence à Yssingeaux depuis 7 ans. Elle était donc au coeur de l'actualité, quand, dès 2010, les ouvrières de l'usine Lejaby ont commencé à manifester leur peur de voir leur outil de travail disparaitre.

Le sujet idéal pour son projet, initié en 2012 et baptisé "femmes : histoire intime et collective". Avec l'auteur Carole Thibaut, elle a donc suivi et écouté le parcours de ces ouvrières. Le résultat donne une pièce de théatre forte, émouvante et tonique.
Entrée : 12 € ; réduit 10 €

Tél : 04 71 01 15 24
Publié dans Loisirs 2016
Un terrain est réservé à Bellevue pour accueillir la construction d’une nouvelle usine d’assemblage de l’entreprise de Vincent Rabérin, repreneur des ex-Lejaby à La Guide. Mais le projet tarde à sortir de terre malgré des emplois florissants.

Le temps passe et les interrogations s’accumulent. Les Ateliers du Meygal vont-ils vraiment se développer sur Yssingeaux, sur la zone de Bellevue, comme Vincent Rabérin s’y était engagé en 2012 en reprenant les anciennes couturières de Lejaby. A l’époque, 85 ex-salariées du fabricant de sous-vêtements s’étaient reconverties dans la maroquinerie avec la société Sofama, sous-traitant pour Louis-Vuitton (groupe LVMH), propriété de Vincent Rabérin.

Un engagement "à moyen terme"
L’agrandissement et le déménagement auraient déjà dû se faire. La communauté de communes des sucs vendait un terrain de 2 hectares pour 200 000 euros. Deux bâtiments devaient sortir de terre en 2013-2014 puis en 2016-2017. Des aménagements de voirie ont déjà été réalisés.

Vincent Rabérin a revu Bernard Gallot, président de la communauté de communes des sucs, et les vice-présidents le 2 février. Selon les élus, M. Rabérin aurait confirmé son projet de développement à moyen terme sur Yssingeaux. « On entend parler de probable installation année après année depuis 2012. Je suis frappé de voir que l’engagement est à moyen terme et non pas à court terme », regrette Claude François, chef de file de l’opposition de gauche à Yssingeaux. Il a eu l’occasion d’exprimer son point de vue au dernier conseil communautaire.

Bernard Gallot : "Il lui faut encore du temps"
Bernard Gallot lui a répondu, rappelant le contexte de l’époque : « Lejaby déposait le bilan avec 96 filles sur le carreau. Un repreneur s’est présenté et assurait la formation des salariées avec un projet d’extension. Mais pour se développer, il faut que la production soit sécurisée. Bellevue a retenu son attention pour sa proximité directe avec la gendarmerie. L’entreprise ne se développe pas aussi vite que prévu mais elle compte tout de même 150 personnes aujourd’hui avec dix autres personnes en formation. M. Rabérin veut se développer à Yssingeaux mais il lui faut encore du temps. Il a un projet industriel d’envergure avec des créations et une stabilisation des emplois. Mais il ne peut pas aller plus vite, sauf à mettre l’entreprise en difficulté. »

Bernard Gallot a aussi rassuré quant à un possible départ des Ateliers du Meygal vers Feurs où Sofama s’est installée. « L’investissement à Feurs est stratégique. Ce sont des locaux logistiques, rien d’autres. »
Publié dans Yssingeaux - Les Sucs