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Le Chambonnais Frédéric André témoigne aujourd’hui de la période qu’il vient de vivre. Gravement atteint par le Covid-19, il a été plongé dans le coma et estime être passé tout près de la mort.

Une belle claque. Assis dans son transat dans le jardin familial au Chambon-sur-Lignon, Frédéric André nous reçoit. Ce professeur de SVT au collège de Dunières, conseiller municipal depuis les dernières élections, a été happé par le virus en plein cœur de l’été. Il n’aura suffi que d’un repas pris à l’occasion d’une visite d’une amie de la Loire pour basculer. C’était le 12 août.

« On a fait attention pourtant, on a partagé un seul repas, un plat. » Dès le lendemain, l’amie développe les premiers symptômes. Frédéric suivra trois jours plus tard, sa femme encore deux jours après. Fièvre, toux, près de 41 °C de température.

Le 18 août, le Chambonnais intègre le service réanimation de l’hôpital Emile-Roux au Puy-en-Velay. Son état s’aggrave et il est placé dans un coma artificiel. « J’ai le souvenir de douleurs effroyables. A plusieurs moments, j’ai voulu mourir tellement c’était insupportable. »


Trois semaines d’hôpital

La troisième tentative de réveil sera la bonne. Il restera encore cinq jours en pneumologie avant de retrouver son cocon au Chambon le 9 septembre. « J’ai un immense plaisir à revenir sur terre », admet-il en touchant le sol de ses doigts à plusieurs reprises.

« J’ai pris une forme rare, grave, fulgurante. Il y a 3-4 mois, selon les médecins, je serais sans doute mort », évoque ce sportif de 58 ans, pas connu pour être « à risque ».


Des soutiens précieux, un personnel soignant remercié

Aujourd’hui, il en parle ouvertement à la fois pour continuer à faire de la pédagogie, comme il en a fait en fin d’année dernière avec ses élèves, et aujourd’hui avec le grand public à travers son expérience.

Il témoigne aussi pour remercier tous les soutiens, visibles ou discrets, qui ont accompagné cette période. « Ça a contribué à mon rétablissement. » Il n’oublie pas non plus les soignants du Puy. « J’ai été bien soigné par un personnel au top. Je leur tire mon chapeau. Je leur dois la vie. »


« J’ai pris 30 ans en quelques semaines »

De cet épisode, Frédéric André en ressort changé. Pas physiquement mais psychologiquement. « On voit forcément la vie autrement. J’en suis au 6e jour de ma nouvelle vie. J’en reviens aux choses essentielles : la famille, les amis, la nature. Aujourd’hui, je ne me sens pas la force de retourner en classe. J’ai pris 30 ans en quelques semaines, je suis vidé. »

Publié dans Haut-Lignon

Dans la continuité de la sortie du 3 août, Frédéric André, au départ du Chambon-sur-Lignon, a emmené 17 personnes jeudi à la découverte de curiosités autour du Mézenc, en découvrant d'autres types de roches et de paysage : Chaudeyrolles (maar et tourbière), Rhyolite des dents du diable au Mézenc, Cirque des Boutières avec explication des différents épisodes volcaniques puis de l'érosion glaciaire sur ce site complexe. Roches de Borée et carrière de Molines pour finir avec la découverte d'échantillons variés du maar d'Echamps.

Le groupe, au sein duquel figurait une géologue israélienne, a pu constater la grande variété de paysages de part et d'autre de la ligne de partage des eaux, modelés par ce volcanisme récent de plus ou moins 8 millions d'années, voire très récent (170 000 ans pour l'éruption phréatomagmatique du maar de Chaudeyrolles). Le paysage a aussi été modelé par l'érosion glaciaire il y a à peine 10 000 ans.

Publié dans Dans le 43 2016