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Vous n'avez sûrement pas oublié "Compose", exposition formidable autour de carcasses calcinées de pianos et d'une ribambelle d'objets du quotidien mis joliment en musique par Marie-Alison Rudkin dans les anciens ateliers d'arts plastiques du Collège Cévenol au Chambon-sur-Lignon. Et bien, l'aventure continue à Saint-Pierre-sur-Doux et a besoin de vous !

Marie-Alison Rudkin a posé ses innombrables malles aux trésors dans un coin de campagne en Ardèche, à quelques encablures de la Haute-Loire, pour donner un nouvel élan à son travail artistique débuté à Lyon en 2013, poursuivi au Chambon-sur-Lignon en 2017 au sein du Parc international Cévenol.

Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de plonger dans ce projet participatif sensible et enthousiasmant et qui souhaitent retrouver la genèse de la performance, il suffit de jeter un oeil sur deux des articles consacrés à "Compose" sur La Commère en cliquant ici, puis ici.

Un vallon champêtre à réenchanter

Pour les autres, il y a fort à parier qu'ils réagiront illico à ce nouvel appel à bonnes volontés lancé par Marie-Alison Rudkin. La jeune femme a trouvé au creux d'un vallon champêtre le site de ses rêves pour perpétuer, prolonger, amplifier, son projet.

Une grande bâtisse inhabitée depuis 40 ans, des dépendances en pagaille, des coins et recoins riches de potentialités, des écluses... Le tout sur un espace de 2 hectares dessinant, c'est magique, un cœur ! La propriété qui nécessite de conséquents travaux est située route de la Faurie, à Saint-Pierre-sur-Doux en Ardèche, à quelques minutes de Saint-Bonnet-le-Froid, Rochepaule, Lalouvesc.

En marche vers une troisième édition

L'objectif est de rapatrier ici la totalité des pièces de "Compose" stockées dans neuf endroits pour concevoir une troisième édition enrichie. Pour cela, il est nécessaire de préparer le lieu, toujours dans l'esprit participatif qui a prévalu à Lyon et au Chambon-sur-Lignon. L'idée d'organiser des événements à la belle saison en extérieur fait aussi son chemin.

Pour contacter Marie-Alison Rudkin, voici son téléphone (préférer le SMS en raison d'un réseau aléatoire) : 06 50 50 66 55.

Voir la page Facebook

Compose à Lyon

Jusqu’au 31 décembre, Marie-Alison Rudkin vous ouvre les portes de son incroyable installation baptisée « Compose », dans le repaire idéal des anciens ateliers d’arts plastique du Collège Cévenol au Chambon-sur-Lignon. Et l’artiste a besoin de vous pour continuer l’aventure.

Si vous n’avez pas encore tenté l’expérience, c’est le moment ou jamais. Plus de 4200 visiteurs sont tombés sous le charme de cette exposition-performance qui ne ressemble à aucune autre, porteuse d’une émotion rare, qui s’est étoffée au fil des mois à partir de dons tous azimuts. Il suffit de jeter un œil sur les photos prises dans le premier article que La Commère 43 lui consacré en juillet (cliquez ici) et les clichés ci-dessus.

Des bonnes volontés à foison

Tout au long de l’improbable aventure, la jeune femme aux attaches familiales sur le Plateau (ses parents, l’un Américain, l’autre Saint-Agrévoise, se sont rencontrés sur les bancs du Collège Cévenol), a fédéré largement les bonnes volontés de tous horizons, ici et ailleurs. Ne pouvant les citer tout le monde, elle lance un remerciement collectif à ceux, particuliers, entreprises… qui ont permis, de mille manières, à « Compose » de mériter son nom.

L'appui indéfectible d'un couple de Chambonnais

Toutefois, Marie-Alison Rudkin souhaite mettre en lumière l’engagement chaleureux et patient des Chambonnais Fernand et Renée Russier, toujours prompts à l’épauler.

Autour des pianos calcinés (à partir desquels tout a démarré le 13 mai 2013), l’accumulation sensiblement mise en musique d’objets offerts par des anonymes dans ces anciennes salles du Collège Cévenol confère à l’endroit, de facto, une fonction de "lieu de mémoire". Il suffit de feuilleter le livre d'or pour s'en convaincre. En voici un seul extrait qui résume bien le propos : "Marie-Alison est le vaillant chef d'orchestre d'un projet émouvant qui joue sur les cordes de nos sensibilités. Compose participe de l'Histoire, de la petite histoire et de nos petites histoires à nous, nous entraînant dans un voyage à l'esthétisme original et hétéroclite."

Pour éviter à Compose de se décomposer...

Mais la question de l’avenir se pose à l’heure de devoir rendre les clés aux propriétaires du Parc international Cévenol le 11 janvier. Que va-t-il advenir de « Compose » ? Même si on a bien du mal à l'imaginer ailleurs qu'au Cévenol, il est urgent de préparer l'étape suivante.

Ce projet, basé sur le don, a plus que jamais besoin de votre aide, afin de dénicher et acquérir un lieu qui préservera son existence et pérennisera son développement, permettra à « Compose » de continuer à écrire son histoire en poursuivant ses voyages en symbiose avec le public.

Une cagnotte en ligne

Pour soutenir le projet, vous pouvez faire un don en cliquant ici

Pour autant, si le nerf de la guerre est bien l’argent pour ancrer la belle aventure artistique participative, un simple message d’encouragement donnera du baume au cœur de Marie-Alison Rudkin.

Retrouvez Compose sur Facebook

Sous le titre « Compose », Marie-Alison Rudkin propose un périple déroutant au cœur de la mémoire tissée entre un cimetière onirique de pianos calcinés et des objets qui parlent du quotidien d’antan, déposés par des gens venus spontanément enrichir son installation initiale.

Voici la genèse de cette folle exposition visible actuellement au Parc international Cévenol au Chambon-sur-Lignon. Le 13 mai 2013, à Lyon, alors qu’elle était en quête d’un piano en location, Marie-Alison Rudkin tombe face à un trou noir, des rubalises interdisant l’entrée de la boutique où elle avait réservé l’instrument.

De fil en aiguille, sa recherche l’amène vers le propriétaire du magasin qui lui relate avoir vu partir en fumée son stock de pianos dans un incendie.

Face à ces 41 carcasses plus ou moins attaquées par les flammes, l’artiste ne peut se résoudre à laisser ce désastre en l’état et se met en tête de donner un avenir à ces décombres calcinés.

Un travail titanesque

Premier travail de Titan. Il faut récupérer tous ces pianos, les accessoires qui vont avec, et les moindres morceaux, même réduits à l'état de charbon de bois, qui s’en sont détachés lors de l’incendie.

Une fois ce collectage réalisé, Marie-Alison Rudkin trouve un espace, toujours à Lyon, pour y créer une installation à partir de ces instruments de musique. C’est là que sont arrivés les premiers dépôts d’objets anciens de toutes sortes.

Du coup, s’est imposée l’envie de prolonger ce travail poétique autour de la mémoire, des souvenirs, du temps qui passe et vous insuffle une énergie vitale phénoménale, tout en vous plombant souvent aussi de regrets inutiles.

C’est donc au sein du Parc international Cévenol, dans l’ancien atelier d’arts plastiques du collège, caché dans les bois, mis à disposition en l’état par les propriétaires des lieux Fan Zhe et Siyin, que Marie-Alison a pu donner corps à son projet. Plus de 300 personnes se sont mobilisées pour l'aider à le mener à bien.

Prendre le temps

Baptisée « Compose », au sens premier du mot c’est-à-dire « composer » avec divers éléments glanés ici et là, mais aussi en référence à la composition musicale, cette installation est visible cet été. Prévoyez du temps pour cheminer dans les salles, couloirs regorgeant d’objets hétéroclites, soigneusement disposés par famille. Ces traces d'un quotidien enfui renvoient aux souvenirs personnels des donateurs mais, au-delà, interpellent un recoin de la mémoire du plus grand nombre.

Le Parc international Cévenol Chemin du Luquet au Chambon-sur-Lignon, est ouvert tous les jours, sauf le lundi, jusqu'au 27 août de 13 heures à 19 heures.

D'autres artistes y exposent (lire l'article ici).