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En Haute-Loire comme ailleurs, l’Eglise catholique souffre d’un vieillissement de ses prêtres et de la crise de vocations. Le diocèse du Puy dispose de quelques solutions pour pallier ce manque.

Il ne reste actuellement qu’un séminariste en Haute-Loire. Soit potentiellement un futur prêtre, pour le Diocèse du Puy ou pour ailleurs. « Le renouvellement n’est pas à la hauteur », convient l’évêque Mgr Luc Crepy, arrivé il y a cinq ans en Haute-Loire. « On est à l’inverse du XIXe siècle où le département comptait énormément de séminaristes. Lesquels étaient souvent appelés à représenter l’Eglise dans d’autres départements et dans d'autres pays. « On a exporté des centaines de prêtres », confirme l’évêque.

Le rôle grandissant des laïcs

Alors l’Eglise catholique, par la force des choses, est contrainte de faire appel aux laïcs d’abord, pour la vie de la communauté, pour les funérailles ou autre. A l’image de ce qui se pratique chez les protestants lors de la vacance d’un ministère. « Que tous les baptisés puissent s’investir. La vie de l’Eglise est l’affaire de tous », estime Mgr Crepy qui admet que les affaires de pédophilie dans l’église ont pu jouer négativement sur l’image.

Quand, avant, les familles nombreuses étaient régulièrement pourvoyeuses d’un prêtre, ce n’est plus le cas aujourd’hui. « Tout le monde voudrait bénéficier d’un prêtre. Mais le paradoxe est qu'on ne veut surtout pas que ce soit son fils qui le devienne, même dans les milieux les plus croyants. »

Deux prêtres malgaches

Et quand la France n’est plus en mesure de fournir des curés Made in France, reste l’arrivée de religieux étrangers. C’est le cas depuis quelques mois avec des prêtres venus de Madagascar et qui ont été nommés dans les paroisses d’Aurec-sur-Loire et Saint-Julien-Chapteuil. « C’est finalement un juste retour. Avant, la Haute-Loire envoyait ses prêtres ailleurs. Aujourd’hui, on bénéficie d’arrivées extérieures », analyse l’évêque.

 

Publié dans Actualités

École, collège et lycée catholiques d'Yssingeaux ne portent désormais qu'un seul nom. Depuis ce samedi, tous les élèves font partie de Saint-Gabriel. L'évêque du Puy, Luc Crepy, présidait l'inauguration de ce nouveau patronyme.

Jusque-là, les enfants de maternelle, d'élémentaire et de collège étaient scolarisés à Saint-Pierre-Sainte-Anne, les lycéens et étudiants appartenaient au Sacré-cœur. Au terme d'une consultation tous azimuts, c'est Saint-Gabriel qui a tiré son épingle du jeu. Ce patronyme a eu la faveur des jeunes et des instances dirigeantes du vénérable groupe scolaire catholique d'Yssingeaux.

Une inauguration, samedi matin, a entériné ce changement de nom qui coïncide avec un sacré bain de jouvence de l'établissement d'enseignement niché en cœur de ville qui reçoit 1250 élèves, de la maternelle jusqu'au BTS, accompagnés vers la réussite par 130 salariés.

Gabriel, un prénom universel

Des prises de paroles nombreuses, on retiendra volontiers celle du président de l'association des parents d'élèves Patrick Devidal, teintée d'humanisme, qui éclaircissait ce choix de Saint-Gabriel en ciblant son aspect multi-religieux. "Gabriel est l'archange annonciateur de la bonne nouvelle de Dieu. C'est un prénom intemporel. D'origine hébraïque, Gabriel signifie la force de Dieu, on le trouve dans l'Ancien et le Nouveau testament comme le messager de Dieu. C'est aussi un prénom universel puisqu'il est un personnage important pour les musulmans, présent dans le Coran sous le nom arabe de Djibril. Et, là aussi, il est l'annonciateur puisque c'est lui qui révèle les versets du Coran à Mahomet."

Luc Crepy, évêque du Puy, concluait ce moment débuté par des chants interprétés par une chorale d'élèves par une brève célébration et bénissait, selon l'usage, les bâtiments fraîchement construits donnant sur la rue Traversière.

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs