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Ce dimanche, au cœur de la forêt du Lizieux, la famille protestante s'est retrouvée pour la rencontre annuelle de La Favéa. Une initiative du Consistoire de la Montagne.

Dans la fraîcheur appréciée des sous-bois, sous les hêtres et les résineux, se déroulait la rencontre de La Favéa sur ce site connu pour avoir servi de cachette des cultes du Désert.

Ce rendez-vous annuel renvoie à l'histoire du protestantisme sur le Plateau. C'est en effet dans cette clairière sous le pic du Lizieux, entre Le Mazet-Saint-Voy, Araules et Freycenet de Saint-Jeures, que se tenaient les cultes clandestins imposés par la révocation de l'édit de Nantes en 1685.

Ce moment ne se revendique pas comme une commémoration, mais plutôt comme un coup de chapeau aux anciens qui ont su résister. C'est une initiative du Consistoire de la Montagne qui fédère les églises protestantes unies de Devesset, Le Chambon-sur-Lignon, Le Mazet-Saint-Voy, Le Puy, Saint-Agrève, Tence, Yssingeaux.

Une conférence de François Boulet

L'assistance étoffée a d'abord écouté une conférence du bouillonnant professeur François Boulet, historien familier du territoire dont les travaux portent sur la Résistance en montagne, notamment en Haute-Loire et dans les Alpes, ainsi que l'histoire du protestantisme.

Il est intervenu sur le sujet "la montagne-refuge dans l'histoire, de la Bible à aujourd'hui", signalant à quel point le Plateau, avec sa population huguenote, constituait une entité singulière, propice à servir de refuge.

Et ce tant lors de la période révolutionnaire où les prêtres réfractaires catholiques ont été cachés ici par des protestants, que lors de la dernière guerre, où, dès 1940, un rapport de Londres signifiait que des parachutages d'armes pourraient valablement être effectués sur ce secteur repaire de sympathisants SFIO, objecteurs de conscience, opposants au régime de Vichy.

Retourner à nos racines huguenotes

Enfin, signalons encore que François Boulet se présente comme "huguenotiste" et invite "à retourner à nos racines huguenotes." Une démarche lui paraissant "utile pour toutes les religions."

En deuxième partie, un culte était animé par le pasteur Quentin Braddock qui avait été en fonction à Tence il y a quelques années.

La troisième mi-temps se jouait agréablement sous une tonnelle avec des boissons fraîches (notamment la pétillante marquisette) et des douceurs concoctées par des paroissiens cordon bleu.

L'offre de téléphonie mobile s'étoffe

Le conseil municipal a validé la convention pour l'arrivée d'un troisième opérateur de téléphonie mobile. Après SFR et Orange, c'est maintenant Free mobile qui va installer un relais, assurant ainsi une bonne couverture du territoire. "Et il y aura la 4G", assure Bernard Cotte, le maire.

Eau et assainissement

Différents tarifs ont été fixés. Pas de gros changements hormis pour ceux touchant aux services de l'eau et de l'assainissement, deux budgets tendus.

Pour l'eau, l'abonnement passera de 61 euros à 63 euros et le prix au m3 de 0,68 à 0,72. "Notre capacité d'auto-financement est faible. Cette augmentation est nécessaire de façon à se prémunir d'un déficit."

Coté assainissement, un budget déficitaire de plus de 20 000 euros, l'abonnement connaît une augmentation de 4,35 %, passant de 46 euros à 47 euros et la redevance au m3 de 0,73 à 0,75, soit 2,74% de progression.

Le camping en forme

Les tarifs du camping municipal ont été votés. L'occasion de signaler la belle dynamique de cet équipement touristique qui a enregistré une augmentation de son chiffre d'affaire de 8,20% cette saison avec 3845 nuitées enregistrées contre 3154 l'an dernier et 3034 en 2014. Une augmentation essentiellement due à la progression des toiles de tente.

Les demandes de subventions

Deux dossiers sont inscrits pour la demande auprès de l'Etat de financement au titre de la DETR (dotation d'équipement des territoires ruraux) : la réfection de la route des Ruches et les travaux d'accessibilité pour personnes à mobilité réduite (PMR) du centre médical et de l'école, avec la réalisation pour l'école également d'un WC aux normes handicapées.

Après un sérieux lifting et avec une nouvelle enseigne, le bar-restaurant de la route de Tence, au Mazet, fermé depuis avril, reprend du service lundi 12 septembre.

Derrière les fourneaux et le comptoir du Blue Gin, on retrouvera Mylène Kittler du Chambon-sur-Lignon. Après un CAP cuisine et une première partie de vie professionnelle consacrée à travailler en restauration classique puis collectivité, elle était devenue monitrice d'atelier.

Mais trottait dans sa tête l'envie de monter sa propre affaire. L'opportunité de reprendre le Resto d'Emilie, dans une période de sa vie de femme où elle dispose d'une plus grande disponibilité, l'a convaincu de sauter le pas.

7jours/7, à partir de 8 h 30, le bar sera ouvert. A midi, Mylène Kittler mitonnera un menu du jour du lundi au vendredi où pour 13 euros, 1/4 de vin et café compris, elle proposera une formule entrée-plat-fromage-dessert.

Le soir et le week-end, on pourra également s'attabler autour de plats à la carte. "Tout sera fait maison. Ma cuisine sera simple, traditionnelle, avec des produits frais, achetés à proximité, la charcuterie sera artisanale."

Et naturellement, le week-end, on pourra savourer un "Blue Gin", un cocktail qui fera écho à l'enseigne de la maison.

Tél. 04 71 59 95 26

Dans toute la fraîcheur de leur jeunesse, Sébastien Augsburger et Maïlys Gros composaient un ravissant tableau à l'heure de se dire "oui" en mairie du Mazet-Saint-Voy ce samedi après-midi.

Sébastien, 21 ans, originaire de Montélimar dans la Drôme, développeur en informatique, fils de Fredy et Liliane Augsburger, a épousé Maïlys, 23 ans, infirmière, fille de Frédéric et Irène Gros du Bouchat au Mazet-Saint-Voy.

Le programme estival de la Société d’histoire de la Montagne débute cette première semaine d'août avec deux rendez-vous attrayants au Mazet-Saint-Voy.

Une exposition

Mercredi 3 août  à 17 heures dans la grange de l’Aulagnier Petit au Mazet-Saint-Voy, rendez-vous pour le vernissage de l’exposition "Fusillés pour l’exemple". Un siècle après, l’histoire douloureuse de ces soldats fusillés pour l’exemple résonne toujours avec une déconcertante actualité.

L'exposition restera visible jusqu'au 28 août, tous les jours de 14 heures à 18 heures sauf le mardi.

Tél. : 04 71 65 09 65. 

Une conférence

Jeudi 4 août à 20 h 45 dans la salle sous la mairie du Mazet-Saint-Voy, "Les néo-ruraux en Ardèche des années 1960 à nos jours" une conférence de Catherine Rouvière, agrégée d’histoire, docteur de l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne.

La conférence sera précédée d’une séance de signature de l’ouvrage tiré de sa thèse "Retourner à la terre. L’utopie néo-rurale en Ardèche depuis les années 1960", publié aux Presses universitaires de Rennes, à la Librairie Tison au Chambon-sur-Lignon jeudi 4 août de 16 heures à 18 heures.

Entrée libre à ces deux événements

Pour en savoir plus sur les travaux de Catherine Rouvière, un documentaire à retrouver ci-dessous