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Mercredi soir, Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale, était en meeting au Puy-en-Velay pour défendre les idées du programme de l'Union populaire et de son candidat, Jean-Luc Mélenchon.

Dans cette même salle Jeanne-d'Arc qui avait accueilli voilà quelques semaines Valérie Pécresse des Républicains, cette fois-ci, ce sont 300 militants et sympathisants qui étaient réunis pour écouter le discours de Mathilde Panot. Députée La France Insoumise du Val-de-Marne, la jeune élue de 33 ans est à l'aise à l'oral. S'appuyant sur quelques notes, elle débite les grandes lignes du programme "L'Avenir en commun", appuie sur les chiffres qui font mal, exhorte les militants à croire en la victoire de Jean-Luc Mélenchon à la prochaine présidentelle (10 et 24 avril).

Emmanuel Macron est régulièrement choisi pour le critiquer, démonter sa vision politique et son bilan. "Le ruissellement n'existe pas, il a tout donné aux riches." L'extrême-droite est aussi torpillée avec Marine Le Pen et Eric Zemmour, "champion toutes catégories".

"Votre voix vaut autant que celle d'un milliardaire"

Les sondages, que la députée compare à des horoscopes, montrent des chiffres encourageants pour Jean-Luc Mélenchon. Abstentionnistes, ouvriers, emplois précaires, écologistes : Mathilde Panot, et les quatorze intervenants qui l'ont précédé en début de soirée pour évoquer des thèmes (agriculture, laïcité, gilets jaunes...) espèrent convaincre les électeurs "car votre voix vaut autant aux élections que celle d'un milliardaire", qu'il existe un autre choix que l'extrême-droite, la droite, l'extrême-centre.

Quand Macron souhaite prolonger l'âge légal de départ à la retraite, Mélenchon propose de revenir à 60 ans. Il met aussi en avant un salaire à 1400 €, les 32 heures et le blocage des prix de première nécessité.

Thomas Vincent, qui s'est engagé en 2018 dans le mouvement des Gilets Jaunes, a rejoint les rangs de Jean-Luc Mélenchon pour la campagne présidentielle, convaincu par le programme de l'Union populaire, "L'Avenir en commun". Il espère convaincre les abstentionnistes d'aller voter.

Ancien pâtissier, ancien ouvrier de la plasturgie, Thomas Vincent a quitté Saint-Didier-en-Velay pour rejoindre le Mézenc où il vit dans un hameau du Monastier-sur-Gazeille. Avec sa femme et ses trois enfants, il est dans la résilience.

Ce qui lui plait dans le programme de l'Union populaire

Au cours du mouvement des Gilets Jaunes, il s'était pleinement engagé. Aujourd'hui encore, il a le gilet chevillé au corps et au coeur. Il a pris ses distances avec la révolte de la rue pour s'inscrire dans une démarche plus politique à l'occasion de l'élection présidentielle. Il défend le programme de l'Union populaire et de son leader, Jean-Luc Mélenchon. "Les trois quarts du programme des gilets jaunes se retrouvent à l'Union populaire. Mélenchon est un gilet jaune dans l'âme", assure celui qui est devenu ouvrier agricole. Il évoque pêle-mêle la révocation des élus, le RIC, la hausse du salaire (1400 €), le gel des prix des produits de première nécessité, une école revue, une nouvelle police "pour avoir des gardiens de la paix et non des forces de l'ordre".

Voter plutôt que s'abstenir

Jusque-là, Thomas Vincent ne s'est jamais déplacé pour quelque élection que ce soit. Jamais tenté, jamais convaincu. Un abstentionniste aujourd'hui repenti. "Si on veut un réel changement, il faut aller voter. C'est la dernière porte de sortie avant le désert. L'écart des classes continue de se creuser. Et le vote blanc ne sert à rien."

Meeting mercredi 9 mars au Puy-en-Velay

S'il s'engage, Thomas Vincent précise que c'est au nom d'un programme et non d'un homme. Dimanche, il prendra la route avec d'autres camarades de Haute-Loire pour aller assister au meeting de Mélenchon à Lyon. Et mercredi, il accueillera au Puy-en-Velay Mathilde Panot, députée et présidente du groupe parlementaire Insoumis à l’Assemblée Nationale. Le meeting se tiendra à 18 h 30, salle Jeanne-d’Arc au Puy.

Défendre la racine plutôt que l'arbre

Plus qu'une union de la gauche, Thomas Vincent préfère l'union des idées. "Mélenchon développe une écologie et une agriculture durables, censées. Lui, il s'occupe de la racine, pas de l'arbre."

Le Parti communiste français a décidé de manier l'ironie en réaction à l'absence d'accord entre Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise, et Benoit Hamon, candidat de la gauche.

Dans un communiqué de presse, le PCF 43 estime que "ce week-end, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon ont enfin trouvé un accord : c’est le programme de la droite qui s’appliquera dès mai 2017. Retraite à 65 ans, fin des 35 heures, suppression de centaines de milliers de postes dans la fonction publique, baisse des dotations aux collectivités locales, suppression de l’ISF, baisse du pouvoir d’achat par l’augmentation de la TVA et/ou de la CSG, des dizaines de milliards de baisse fiscale pour les entreprises sans contrepartie pour l’investissement et l’emploi…"

Pour le PCF, à ce rythme, la cause est entendue : "Allons nous assister à la dérisoire et pathétique bataille des battus pour savoir qui de Mélenchon et Hamon aura la 4e place et 5e place ? Messieurs vous avez rendez-vous avec l’histoire, au nom du peuple soyez en dignes."