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La situation n'a pas bougé devant la laiterie de Beauzac où les agriculteurs s'apprêtent à passer une deuxième nuit. Postés devant l'usine, ils laissent rentrer les citernes de lait mais bloquent la sortie des camions chargés de produits finis, comme le Saint-Agur. Les salariés n'ont pas pu accéder à l'entreprise.

Philippe Sellier, dirigeant du groupe Savencia (ex-Bongrain), est arrivé en urgence de Paris en fin de matinée. Arrivé à pied, il est passé devant les grévistes mais n'a pas souhaité engager des discussions. "Il ne veut pas nous recevoir", regrette Thierry Cubizolles, secrétaire général de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles), syndicat à l'origine de ce mouvement de colère. "On a engagé un bras de fer. A nous de nous montrer patient. Nos revendications sont légitimes. Le Saint-Agur a reçu une médaille d'or au Salon de l'agriculture à Paris. Cela veut dire que le lait est de bonne qualité. Il est normal que l'on soit rémunéré sur notre bon travail quotidien."

Actuellement, la tonne de lait est payée entre 270 et 273 euros. Loin des aspirations des éleveurs qui veulent que Savencia signe une charte où le prix serait fixé à 305 euros la tonne. "Le coût de production se situe entre 310 et 320 euros aujourd'hui. Les grandes surfaces sont prêtes à signer la charte. Les groupes coopératifs, comme Sodiaal, sont aussi sur le point de signer", signale Thierry Cubizolles.

Les agriculteurs se relaient pour mettre la pression devant l'entrée de la fromagerie. "On est solidaire", indique Sylvain Peyron, éleveur à Boisset et dont le lait est collecté par Sodiaal. La laiterie de Beauzac concerne 350 agriculteurs en Haute-Loire.

Nous avons tenté de contacter la direction de la fromagerie de Beauzac qui n'a pas donné suite à nos sollicitations.

Publié dans Actualités 2016
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