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C'était le 17 novembre 2018. Ce jour-là, plusieurs ronds-points et la RN88 étaient bloqués par le mouvement naissant des Gilets Jaunes. Un an après, ils appellent à reprendre symboliquement quelques ronds-points samedi matin. Sans blocage assurent-ils.

"Un an après, c'est encore pire !", affirment les Gilets jaunes qui ont distribué des tracts samedi dernier au rond-point de Lachamp sur la RN88, l'un des points emblématiques en Haute-Loire.

Voilà donc un an que le mouvement social est né en Haute-Loire et partout en France. Un an plus tard, les Gilets jaunes gardent le souvenir de belles solidarités et d'une fraternité sur les ronds-points. Mais un an plus tard, ils conviennent que les avancées restent faibles eu égard à la mobilisation atypique.

Samedi, les Gilets jaunes en appellent "à tous les citoyens en colère car c'est toujours l'injustice sociale et fiscale".

"Le mouvement se structure toujours et va voir émerger des associations. On a encore des projets", indique Vincent, un porte-parole, qui affirme que "l'Etat n'a pas répondu aux revendications et fait la sourde oreille, c'est de plus en plus flagrant".

Plusieurs ronds-points pourraient ainsi être de nouveau occupés à partir de 9 heures. Les Gilets jaunes invitent à les rejoindre aux Fangeas, à Lachamp, à Corsac, à Brioude, à Saint-Just-Malmont et à Polignac. Pour Monistrol, ce sera à 11 heures. "Ce sera sans blocage. On veut une manifestation symbolique."

Après plusieurs samedis d'actions au Puy-en-Velay, le mouvement des Gilets jaunes devrait se délocaliser samedi dans l'Yssingelais pour l'acte IX. Des rendez-vous sont donnés le matin à Yssingeaux et Monistrol-sur-Loire.

Moins ils en disent, mieux ils se portent. Se méfiant des fuites, préparant dans le secret leurs actions pour déstabiliser les forces de l'ordre, les Gilets jaunes devraient changer leurs plans samedi.

Si un rassemblement est prévu sur le parking des poids-lourds d'Aiguilhe (à 13 heures), les différents représentants des ronds-points ont convenu de donner rendez-vous samedi matin dans l'Yssingelais : à 9 h 30 au rond-point de la Chomette à Monistrol et à 10 heures sur le parking Super U à Yssingeaux.

A partir de là, les actions seront dévoilées et les manifestants pourront ou non s'y joindre. "Au Puy, on est parqués comme des moutons. On défile pendant des heures, on se fait gazer, on rentre chez nous et on n'a rien gagné", résume un Gilet jaune.

Jeudi soir, une petite centaine de personnes se sont retrouvées à la salle polyvalente de Saint-Pierre-Eynac pour coordonner leurs mouvements à la veille de l'acte IX. Des gendarmes étaient positionnés à l'entrée du village pour vérifier les identités des automobilistes.

Alors que la manifestation des Gilets jaunes a pris fin samedi à 20 heures au Puy-en-Velay, la préfecture annonce que quatre personnes ont été interpellées.

Qui dit samedi dit Gilets jaunes. Depuis le 17 novembre, Le Puy-en-Velay rassemble des manifestants en gilets jaunes. En ce premier samedi de l'an neuf, près d'un millier de personnes ont participé au mouvement au Puy. D'autres rassemblements plus modestes étaient organisés sur plusieurs secteurs du département, "avec une mobilisation bien moins importante que les semaines précédentes", affirme-t-on en préfecture.

Au Puy, la manifestation a donné lieu à plusieurs actions. Après plusieurs incendies de poubelles en début d’après-midi au Puy-en-Velay et en périphérie, les Gilets jaunes se sont dirigés vers le stade de Brives-Charensac où se déroulait un match de football, comptant pour les 32e finale de la Coupe de France entre Le Puy et Nancy.

Les forces de l’ordre ayant refusé l’entrée, les Gilets jaunes ont essayé de forcer l’entrée sans succès.

A l’issue du match, les Gilets jaunes sont revenus devant la préfecture où plusieurs incendies ont été allumés à l’aide de sapins et de poubelles. Dans le même temps, des individus, "plus que belliqueux" selon la préfecture, lançaient des projectiles sur les forces de l’ordre placées en protection.

Après plusieurs sommations, les manifestants ont été délogés de la place du Breuil avec des grenades lacrymogènes.

A 18 h 30, il restait une cinquantaine de manifestants faisant face aux forces de l’ordre et procédant à des dégradations diverses.

A 20 heures, l’ensemble des manifestants étaient dispersés.

Durant cet événement, quatre interpellations ont eu lieu. Pompiers et Samu sont également intervenus pour prendre en charge des blessés.

Lundi soir, alors que certains avaient opté pour une soirée chez des amis, en familles, ou dans des salles des fêtes, des Gilets jaunes ont réveillonné ensemble. A côté du rond-point de "Noustoulet", entre Saint-Julien-Chapteuil, Lantriac et Saint-Germain-Laprade, une vingtaine de personnes étaient attendues sous la tente pour partager la dinde et un gratin. Depuis dix jours, ils occupent un terrain privé avec autorisation suite à leur délogement du rond-point, comme ailleurs.

Pour ces Gilets jaunes, le réveillon de la Saint-Sylvestre devait se faire sur le lieu de leur contestation. Le mouvement a fait naître des amitiés, des rencontres. "On ne se connaissait pas avant et aujourd'hui on s'aime bien", indique un participant de cette soirée pas comme les autres.

A Blavozy aussi, au moins 20 Gilets jaunes étaient attendus pour réveillonner autour des barils de feu. A Monistrol, sous le campement de fortune, les Gilets jaunes ont passé le changement d'année ensemble.

Les Gilets jaunes de Monistrol-sur-Loire poursuivent leur mouvement près du rond-point de la Chomette. Après avoir été délogés du rond-point puis sommés de quitter un champ privé, ils sont installés à 50 mètres du rond-point sur la route des Villettes, sur un terrain privé où ils ont reçu l'autorisation.

Ils attendent beaucoup de la nouvelle année pour tenter de remobiliser les manifestants et retrouver la même mobilisation qu'au début du mouvement. Un rassemblement est prévu le samedi 5 janvier à 9 h 30 sur le parking des poids-lourds à Aiguilhe.

Ce samedi, ils étaient une vingtaine à Monistrol, tandis qu'une autre vingtaine de Gilets jaunes sont allés participer aux rassemblements sur Saint-Etienne et Le Puy-en-Velay.

L'acte VII des Gilets jaunes est déclinée ce samedi en "Grillades Party" aux ronds-points de Tence et Yssingeaux. Les automobilistes sont invités à s'arrêter pour participer à ces barbecues géants.

Dans les deux cas, l'idée est de montrer de la convivialité en cette période de fin d'année, de faciliter la discussion avec les automobilistes, et de marteler la détermination qui habite les manifestants.

"Pas de trêve dans la lutte, on ne lâche rien", affirme Claudette à Yssingeaux entourée samedi midi d'une dizaine de Gilets jaunes. "On veut toujours du pouvoir d'achat car on continue à ramasser."

A Tence, les Gilets jaunes se sont mis à l'intersection entre Carrefour Market et Netto. "On a eu une réunion cette semaine avec le maire et des gendarmes. Ils nous ont demandé de ne pas rester sur le rond-point car ce serait dangereux. Tout ça, c'est du bla-bla. On a besoin de rester visible pour montrer notre mécontentement", développe Ludovic Beret, qui était accompagné à la réunion par Jean-Pierre Sanmarti et Jacqueline Halatsis.

"On est allé chercher la viande chez un boucher de Tence et le pain dans une boulangerie du bourg. Ils ont accordés un geste commercial", apprécie le porte-parole des Gilets jaunes à Tence.

La journée de samedi s'est déroulée dans le calme en Haute-Loire alors que plusieurs rassemblements étaient proposés par les Gilets jaunes.

L'acte V des Gilets jaunes a connu une baisse conséquente de sa mobilisation, notamment au Puy-en-Velay où les manifestants étaient environ 500 dans les rues.

Au Puy-en-Velay, un premier rassemblement de plusieurs centaines de personnes devant la préfecture s’est déplacé place de la mairie où un cahier de doléances a été mis à la disposition des manifestants, à leur demande. De petits groupes ont ensuite circulé en ville tout l’après-midi, bloquant différents carrefours pendant quelques minutes. Un ultime rassemblement a été dispersé en début de soirée.

A Brioude, une centaine de manifestants s’est rendue ce matin sur le marché, puis s’est rassemblée devant la sous-préfecture. 60 manifestants se sont joints cet après-midi à une dizaine d’infirmières pour une manifestation devant l’EHPAD, puis en cortège en centre-ville. Après un rassemblement devant le supermarché Carrefour, le groupe a rejoint le marché de Noël en centre-ville de Brioude et s’est dispersé.

A Yssingeaux, un unique rassemblement a eu lieu devant le super U avec distribution de tracts pour soutenir le Référendum d'initiative citoyenne (RIC).

A Monistrol-sur-Loire, un défilé a eu lieu dans la ville sans perturbation significative. Une distribution de tracts a eu lieu au rond-point de la Chomette.

Aucune action de blocage de centres commerciaux n’a été recensée.

Plusieurs interpellations au Puy

Durant la journée, quatre interpellations dans le cadre des contrôles préventifs, sur réquisition du procureur de la République, au Puy et alentours, deux interpellations au cours de la manifestation, et une dizaine de contrôles d’identité ont été réalisées par les forces de l’ordre.

Une nouvelle mobilisation des Gilets jaunes pourrait avoir lieu samedi au Puy-en-Velay. Après les débordements des deux derniers week-ends, la préfecture se tient prête.

Vendredi matin, à 24 heures d'une nouvelle journée de mobilisation, le préfet Yves Rousset a fait le point sur la situation en Haute-Loire.

Quels ronds-points sont occupés ?

Vendredi matin, les gendarmes ont procédé au démantèlement du rond-point de Chomette à Monistrol-sur-Loire. Délogés, les manifestants sont revenus en milieu de journée en occupant un terrain privé en bordure du giratoire et en procédant à une distribution de tracts.

Idem à Lachamp où les Gilets jaunes ont obtenu jeudi l'autorisation d'un agriculteur d'occuper un champ à côté du rond-point. A Blavozy, les manifestants déménageaient vendredi matin vers un terrain privé. Aux Fangeas, à Brioude et à Saint-Just-Malmont, les Gilets jaunes étaient encore en place vendredi à la mi-journée.

Kermesse : où aura-t-elle lieu ?

En début de semaine, l'idée d'organiser des kermesses avait été lancée dans les rangs des Gilets jaunes. La suggestion a été retoquée à Monistrol. A Saint-Just-Malmont, elle est toujours prévue. Au Puy-en-Velay, elle était annoncée avec une incertitude sur sa réalisation.

Les annonces d'Emmanuel Macron sont-elles suffisantes ?

Le maintien des mobilisations des Gilets jaunes montre que les annonces du président de la Républiques, notamment les 100 euros sur le SMIC à partir de janvier 2019, n'ont pas totalement calmé la colère des manifestants.

Pour Yves Rousset, le préfet, "le contexte a pourtant changé. Les annonces ont satisfait au moins une partie des manifestants. On sent une baisse de la mobilisation mais le maintien fort des éléments les plus radicaux. Le retour au calme doit se préparer".

Monistrol, point noir des Gilets jaunes

Selon la préfecture, Monistrol est actuellement le site le plus compliqué. "Jeudi, au moins deux automobilistes ont témoigné qu'ils ont eu le sentiment d'avoir été "racketté". Des manifestants voulaient bien les laisser passer à la condition de donner 1 euro. On a aussi des retours de commerçants menacés.

Trois arrêtés préfectoraux

Le préfet a pris trois arrêtés : sur le transport d'armes, sur le transport d'artifices et sur la consommation et la vente d'alcool (entre 13 heures et minuit). Le marché hebdomadaire n'est pas interdit.

Quel type de manifestation samedi ?

Les Gilets jaunes pourraient être tentés de défiler en ville, comme lors des précédents samedis. Le préfet a demandé des moyens pour assurer la sécurité de la préfecture et d'autres bâtiments publics, sans vouloir préciser à quelle hauteur. A la question d'interdire un rassemblement, Yves Rousset répond non : "Il faut avoir une réponse proportionnée. L'idée n'est pas de tout interdire. Le droit de manifester doit rester.

Deux jeunes interpellés jeudi soir

"Les informations dont nous disposons n'ont pas lieu de nous rassurer", assure le préfet. Il fait notamment référence à l'interpellation de deux jeunes à Brives-Charensac jeudi soir. "Ils avaient des gants, des masques de clown et des cocktails Molotov. En clair, ils préparaient samedi."

Une opération de gendarmerie est menée depuis 9 heures au rond-point de la Chomette à Monistrol-sur-Loire.

Alors que la plupart des Gilets jaunes avait rejoint Yssingeaux pour bloquer le Centre des finances publiques, une trentaine de militaires ont bouclé le périmètre autour du giratoire, interdisant à tout véhicule de passer.

Les Gilets jaunes ont pu récupérer des affaires personnelles tandis qu'une dizaine d'agents de la DIR, réquisitionnée, ont retiré toutes les palettes et les banderoles.

"On s'y attendait", reconnaît un Gilet jaune. "Mais on reviendra", promet-il.

L'accès par le rond-point route de Bas et celui des Villettes n'est pas possible actuellement. La circulation est déviée par le centre-ville de Monistrol-sur-Loire.

Nouvelle action des Gilets jaunes de Monistrol-sur-Loire qui ont délocalisé leur mouvement à Yssingeaux vendredi matin.

Depuis 7 h 30, une quarantaine de Gilets jaunes sont installés devant le Centre des finances publiques à Yssingeaux. Ils ont installé des barrières et des poubelles devant l'entrée pour empêcher tout passage.

Une petite dizaine de fonctionnaires se trouvent dans les locaux. Le Centre des impôts d'Yssingeaux est composée d'une quarantaine d'agents au total.

En bloquant ce site, les Gilets jaunes visent une institution de l'Etat. "Cela fera un peu de répit pour les artisans", indique un manifestant.