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Le dernier acte du Festival sur Lignon de Fay-sur-Lignon s'est joué dimanche à l'heure de souffler les bougies de la 20e édition.

C'est sur des notes de jazz que la dernière soirée s'est jouée sur la scène de la ferme de Mathias avec Alain Brunet, un fidèle du festival et son quartet Akpé Motion puis un concert du Workshop de Lyon.

L'équipe nouée autour du couple fondateur de l'événement Annie et Daniel Fanger a refermé résolument la page d'une aventure née en 1999 dans ce petit village du Mézenc. "On est fatigué" indique sobrement Annie.

Un challenge relevé pendant 20 ans

"On sera toujours là comme bénévoles pour soutenir de nouvelles initiatives. Mais nous n'avons plus l'énergie, avec une équipe qui dépasse les 73 ans, pour porter un festival de A à Z. Je pense qu'au long de toutes ces années, nous n'avons pas démérité. Ce festival dans une petite commune était un challenge, qu'on a porté avec l'appui des bénévoles et des collectivités qui nous ont accompagné avec fidélité. Nous bouclons cette 20e sur une réussite, tant au plan des affiches que de la fréquentation, c'est une belle récompense"

Une dernière édition couronnée de succès

La dernière édition a effectivement été marquée du sceau du succès avec près d'un millier de participants se retrouvant sur les diverses propositions de la programmation.

La journée phare restera sans conteste celle de samedi avec deux concerts faisant salle comble (lire ici). Et l'ouverture au gîte des Chênes avec un documentaire bien ficelé de Sébastien Fanger remontant le temps des 19 premières éditions du festival (lire ici), un document qu'on espère pouvoir retrouver bientôt en Dvd.

Publié dans Mézenc / Meygal

Samedi, à Fay-Sur-Lignon, la ferme de Mathias affichait complet pour les deux concerts proposés.

Pour cette 20e édition du Festival sur Lignon, les programmateurs ont eu du nez. Le public a plébiscité les affiches proposées. Plus une place de libre samedi pour le merveilleux duo de chansons et poésies françaises formé par Michèle Bernard et Monique Brun dans une pépite sensible intitulée "Un P'tit rêve très court".

Puis en soirée pour le mythique Dan Gharibian, ex-guitariste de Bratsch, en trio avec Benoit Convert et Antoine Girard, qui livrait des chansons françaises, arméniennes, tziganes et d'Europe centrale devant un auditoire tout acquis, venu parfois de loin pour l'applaudir.

Dernière soirée de concerts ce dimanche sous le signe du jazz. Et du meilleur !


DIMANCHE 12 AOÛT

À 18 heures, place au jazz, mâtiné de rock et de world music, avec un concert à la ferme de Mathias d'Alain Brunet, un fidèle du festival (venu en 2003 avec son Didgeridoo Project) et son quartet Akpé Motion. 15 euros

À 21 heures, jazz toujours avec un concert du Workshop de Lyon à la ferme de Mathias. 18 euros


Infos pratiques

Pass pour 2 concerts dans la journée du dimanche à 28 euros

Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés

Publié dans Mézenc / Meygal

La 20e (et probable dernière édition) du Festival sur Lignon déroule un programme joliment éclectique du 9 au 12 août à Fay-sur-Lignon.

On piochera sans souci dans le menu concocté par Annie, Daniel Fanger et leur équipe pour une journée ou plusieurs. Une pointe de nostalgie va se glisser ici ou là pour les fidèles de ce festival infiniment chaleureux, largement ouvert sur le monde et ses différences. On retrouvera parmi les artistes invités, plusieurs familiers de la manifestation : Alain Brunet, Michèle Bernard, Dan Gharibian, Séverine Soulayrès...


JEUDI 9 AOÛT
: Projection du film rétrospective des dix-neuf éditions du festival par Sébastien Fanger, à 21 heures au gîte Bien être aux Chênes. Nostalgie, émotion et rires garantis. Gratuit.


VENDREDI 10 AOÛT
: Concert à la Ferme de Mathias à partir de 21 heures. Issu du groupe Soulaÿrès, Vidala revisite les chansons contestataires des années 1970-1980 et du renouveau du folk latino-américain. 18 euros


SAMEDI 11 AOÛT
: À partir de 11 heures, visite des Fustes (maison construite en troncs d'arbre) sur la commune de Fay-sur-Lignon. Gratuit

À 14 heures, départ de la randonnée pédestre de la place de la Croix : découverte du patrimoine naturel en présence de musiciens sous la houlette de Michel Savrot. Gratuit


À 18 heures, concert à la ferme de Mathias de Michèle Bernard et Monique Brun dans un petit bijou intitulé "Un P'tit rêve très court", un tissage subtil à deux voix au service de la chanson française. 15 euros


À 21 heures, concert à la ferme de Mathias du Dan Gharibian trio. Le mythique Dan Gharibian, ex-guitariste de Bratsch, Benoit Convert et Antoine Girard, interprètent des chansons françaises, arméniennes, tziganes et d'Europe centrale. 18 euros


DIMANCHE 12 AOÛT
: spectacle de rue sur les places du village avec l'Attraction à vents à partir de 11 heures. Gratuit

De 14 h 30 à 17 h 30, à l’ancien hôtel du Lignon (place de la Croix chez Jacqueline et Marc Taberner), atelier de création et de fabrication de marionnettes avec Évelyne Lohr. A partir de 5 ans. Gratuit. Infos au 06 82 87 37 26


À 18 heures, place au jazz, mâtiné de rock et de world music, avec un concert à la ferme de Mathias d'Alain Brunet, un fidèle du festival (venu en 2003 avec son Didgeridoo Project) et son quartet Akpé Motion. 15 euros


À 21 heures, jazz toujours avec un concert du Workshop de Lyon à la ferme de Mathias. 18 euros


Infos pratiques

Pass pour 2 concerts dans la journée samedi ou dimanche à 28 euros, pour tout le festival 56 euros

Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés (il est prudent de réserver)

Contact et locations : 04 78 62 86 79 et 04 71 59 54 89

Et aussi Carrefour Géant Casino et FNAC Spectacles

Publié dans Mézenc / Meygal

Il manque 3 000 euros dans les caisses du Festival sur Lignon pour honorer ses factures. L'équipe organisatrice lance un appel aux dons.

La 19e édition de ce "petit" festival qui célèbre toutes les musiques au coeur de l'été à Fay-sur-Lignon n'a pas permis d'engranger la totalité des 26 000 euros permettant de boucler le budget. A l'issue de quatre journées de concerts et de rencontres du 10 au 13 août, il manque 3 000 euros pour régler l'ensemble des factures.

600 spectateurs en 2017 contre 780 en 2016

L'édition 2017 a enregistré 600 entrées payantes au lieu de 780 l'an passé. Annie et Daniel Fanger, la présidente et le directeur artistique de cette manifestation enracinée dans ce village du Mézenc de 400 habitants, ont le moral en berne. "Nous n'avons pas le sentiment d'avoir démérités. Nous sommes certains de la qualité de notre programmation. Mais le concert de vendredi soir n'a pas rempli la salle de Mathias comme nous l'escomptions. Ça nous a mis dans le rouge. Ajoutez à la modeste fréquentation une météo très fraîche ce soir-là, donc moins de restauration et de buvette, c'est l'effet boule de neige..."

Une baisse de la subvention de la Région

Autre déficit de recette à compenser, la baisse des subventions régionales. "La subvention que nous versait l'ancienne région Auvergne était de 2 500 euros jusqu'en 2012. Depuis 2013, elle n'a cessé de baisser pour se retrouver à 1 300 euros. Pour un petit festival comme nous, qui a du mal à trouver des sponsors privés, c'est difficile à compenser. Dans un village de la taille de Fay, les entreprises sont déjà peu nombreuses. Les artisans, comme le boulanger, les commerces, comme Les Délices du Mézenc, nous donnent des coups de pouce appréciés pour l'organisation du buffet du lancement du festival. Et la commune tout comme la communauté de communes font déjà beaucoup pour nous."

Quid de la 20e édition ?

Du coup, à l'heure où ils devraient se consacrer, avec l'enthousiasme qui est leur marque de fabrique, à la préparation de la 20e édition, Annie et Daniel Fanger broient du noir.

Ils vont prendre contact avec Madeleine Dubois, vice-présidente du Conseil départemental, chargée de la culture. "Le Département nous soutient avec constance. La subvention est à hauteur de 3 000 euros." Et il s'apprête à envoyer un courrier au président de Région Laurent Wauquiez dont on connaît l'attachement pour le Mézenc, symbolisé par sa désormais traditionnelle grimpette de rentrée.

Un appel aux spectateurs, aux artistes...

Au-delà, les organisateurs espèrent pouvoir compter sur des dons des particuliers, des artistes aussi, qui ont envie que l'aventure continue.

10 euros, 20 euros... quel que soit le montant, un don sera précieux pour la pérennité du Festival sur Lignon et, au-delà, un mot d'encouragement fera chaud au coeur à une équipe qui a fait le pari, il y a 20 ans, de créer un événement culturel dans ce coin somme toute un brin perdu de Haute-Loire.

Vous pouvez envoyer des contributions par chèques libellés à l'ordre de Festival sur Lignon, à l'adresse : Festival sur Lignon Mairie de Fay-sur-Lignon
Le Bourg 43430 Fay-sur-Lignon

Publié dans Actualités

La 19e édition du Festival sur Lignon s'est refermée dimanche avec deux concerts d'exception à la Ferme de Mathias à Fay-sur-Lignon.

Tony Hymas est un virtuose du piano. Il n'en perd pas l'émotion qui se dégage de ces puissantes notes de musique renvoyant à l'oeuvre de Léo Ferré. Seul sur scène, au piano, le Britannique a composé une oeuvre pour rendre hommage au poète français, vingt ans après avoir joué "Avec Le Temps".

Ses doigts glissent sur les touches du piano. Il pourrait jouer pendant des heures devant un auditoire conquis.

Dimanche soir, le Festival sur Lignon s'est achevé par du jazz, comme de coutume. Macha Gharibian a proposé une musique construite par ses voyages, ses racines, ses cultures arméniennes, parisiennes et new-yorkaises.

Publié dans Loisirs Sorties

Samedi, pour la troisième journée du Festival sur Lignon à Fay-sur-Lignon, la chanson française était à l'honneur par la voix de Miravette. Devant une salle comble, l'irrésistible interprète a captivé son auditoire.

Elle ne paie pas de mine et a souvent joué dans l'ombre de grands artistes comme Allain Leprest et Bernard Joyet, deux pontes de la chanson française qu'elle avait accompagné lors de leurs venues à Fay-sur-Lignon.

Cette fois-ci, le public est venu pour elle et il n'a pas été déçu. Reprenant de savoureux textes de Juliette, François Moreln Wally, Anne Sylvestre, Bernard Joyet ou encore Alexis HK, elle a apporté sa touche et sa voix à des chansons tantôt piquantes, tantôt touchantes. Toujours avec un brin d'humour, même quand il s'agit d'évoquer la question des femmes battues, des inégalités sociales entre riches et pauvres, ou encore quand elle ironise autour des curieuses tendances du moment comme le recours aux coaches pour régler le moindre problème.

Il vous reste ce dimanche pour aller profiter du Festival sur Lignon.

Nathalie Miravette - "La Maison Ronchonchon"


Dimanche 13 août

11 heures : Pierre Marcon - “et sa boîte à musique” (sax & jazz) au village. Gratuit

Pierre Marcon jouera aux terrasses des café de Fay sur Lignon, devant Les Délices du Mézenc puis Le Café de la fontaine. Swing, blues, bossa-nova, mais aussi jazz-funk ou blues-rock voire rock'n'roll.

Une animation proposée en partenariat avec Jazz en Velay.

18 heures : Tony Hymas joue Léo Ferré (piano solo) à la ferme de Mathias. 15 euros

Amitiés différées, amitiés différentes, « amitié » dit Ferré. Pour Tony Hymas, la rencontre avec Léo Ferré a eu lieu « avec le temps », elle est devenu profonde, l'oeuvre du chanteur, du poète, du compositeur rejoignant à l'endroit des plus fortes confidences celle du pianiste et compositeur.

C’est en 1997, à la Maison de la Radio, qu’ « Avec le temps », fameux titre de Léo Ferré, fait son entrée au répertoire de Tony Hymas. Quelque chose vibre, « Avec le temps » s’installe, s’incruste même, dans le répertoire du pianiste pour ses différents trios.

En 2015, des proches de Ferré lui demandent de participer à un concert où s’expriment principalement des chanteurs. Il bouleverse l’assistance par une suite de 20 minutes de titres de Léo Ferré. L’univers du chanteur fascine de plus en plus le pianiste qui se plonge dans la signification des textes, leur relation avec la musique, leur intensité éclatée.

Une seconde suite voit le jour qui provoque le même enthousiasme. Puis une troisième pour une troisième présentation publique.


21 heures : Macha Gharibian Quartet (jazz) à la ferme de Mathias. 18 euros

Chanteuse, pianiste, auteure, compositrice, élevée sur les routes et sur les traces d’un père musicien, sa musique, une espèce de jazz folk pop élégante, aurait mystérieusement vu le jour entre Paris, New York et Erevan. Pianiste au toucher délicat, de solide formation classique, diplômée de l’Ecole Normale de Musique de Paris, c’est en quittant Paris pour New York en 2005 que Macha Gharibian se révèle à elle-même.

Guidée par Ralph Alessi, Uri Caine, Jason Moran, Ravi Coltrane à la School for Improvisational Music, elle commence à écrire et créer son univers, une musique construite par ses voyages, ses désirs, ses racines et tout ce qui a fait grandir la jeune femme partagée entre trois cultures: arménienne de ses ancêtres, parisienne de coeur et new-yorkaise d’adoption.

Son premier album Mars sort en 2013 et reçoit un accueil unanime de la presse.

Son nouvel album Trans Extended, enregistré aux Studios La Buissonne en janvier 2016, est sorti le 14 octobre 2016 chez Jazz Village (Harmonia mundi/PIAS).

Publié dans Loisirs Sorties

Mazalda Turbo clap club a réchauffé son petit monde vendredi soir à Fay-sur-Lignon pour la deuxième soirée de cette 19e édition du Festival sur Lignon.

C'est une expérience hybride aux influences sonores venues des quatre coins du monde, inclassable et virtuose, qui a réveillé la Ferme de Mathias vendredi soir. On a poussé les chaises pour laisser les gambettes se libérer aux rythmes de Mazalda Turbo clap club. Et on a gagné ainsi quelques degrés en température ! Ce n'était pas du luxe avec 8° affichés dehors.

On retrouvait en piste pour ce concert singulier : Julien Lesuisse, flûtes, saxophone, saxophone électronique, voix, percussions; Stéphane Cézard, bouzouki, guitare électrique, voix, percussions; Gilles Poizat, trompette, voix, percussions; Lucas Spirli, orgue, synthé MS20, accordéon, voix, percussions; Adrien Spirli, soubassophone, synthé basse, percussions métalliques;Yann Lemeunier, batterie; Adrian Bourget, sonorisation, mixage et multi-diffusion.

Personne et Miravette à l'horizon de ce samedi

Le Festival sur Lignon chemine jusqu'à dimanche soir avec une programmation joliment éclectique, pour grands et petits curieux. Ce samedi, la chanson française est reine avec deux interprètes de choix, Caroline Personne dans un hommage à Henri Tachan à 18 heures et Nathalie Miravette à 21 heures.

Un bar et de la restauration sont proposés sur place. Les assiettes sont concoctées avec des produits frais de proximité et on peut déguster, notamment, au bar, des hydromels de choix nés et vieillis à Fay. "Les larmes des Abeilles", la boutique et les chais de Mohini Faure sont également ouverts durant le festival, à l'entrée du bourg, route du Puy.



LE PROGRAMME

Samedi 12 août

14 heures : randonnée pédestre "À la recherche du 440hz". Gratuit

Rendez-vous place de la croix au village

Pas besoin de carte ni de boussole, Michel Savrot sera votre guide dévoué ! Manouche Fournier lui emboîtera le pas pour habiller de notes ce moment toujours merveilleux.

18 heures : Caroline Personne “Hommage à Henri Tachan” (chanson française) à la ferme de Mathias. 15 euros

“A (T)TACHAN(T)”

Extraire les plus belles chansons du répertoire d'Henri Tachan, les enrober d'une nouvelle musicalité, y ajouter une touche de féminité, voilà les ingrédients du nouveau projet musical de la chanteuse Caroline Personne. Un hommage attachant à Tachan, ce chanteur toujours bien vivant, qui écrit comme Charlie Hebdo dessine, aux mots parfois crus mais aussi drôles et tendres, peu connu du grand public.

Avec :
Caroline Personne, chant
Clélia Bressat-Blum, claviers, percussion
Maurade Méniri, guitares


21 heures : Nathalie Miravette, “En toute modestie” (chansons, humour et fantaisie) à la ferme de Mathias. 18 euros

Spectacle créé au théâtre Philippe Noiret à Doué-la-Fontaine en octobre 2016
Mise en scène Juliette Nouredinne

Après avoir fait rire plus de 25 000 spectateurs avec « Cucul mais pas que… », Nathalie Miravette revient avec un nouveau spectacle !
Pianiste émérite (Allain Leprest, Anne Sylvestre, Bernard Joyet…), la voici chanteuse irrésistible, espiègle, féroce, douce, fragile, explosive… quand toute hiérarchie est abolie, quand la femme se lève de son piano, on frise l’anarchie… et la contagion !

Miravette s’est fait coudre un répertoire sur mesure. Des chansons de Eric Toulis, Wally, Allain Leprest, Anne Sylvestre, Bernard Jouet, Juliette… des vieux trucs aussi tirés de poussièreuses valises.
Outre la superbe musicalité qu’on connaissait depuis longtemps chez la « cucumularde » de la chanson, on est épaté par ses talents de chanteuse accomplie.
En tournée depuis octobre 2016. Un spectacle à découvrir absolument !

Nathalie Miravette, chant, piano
Didier Begon, guitare
Juliette, Mise en scène


Dimanche 13 août

11 heures : Pierre Marcon - “et sa boîte à musique” (sax & jazz) au village. Gratuit

Pierre Marcon jouera aux terrasses des café de Fay sur Lignon. Swing, Blues, Bossa-Nova, mais aussi Jazz-Funk ou Blues-Rock voire Rock-And-Roll : avis aux danseurs !

Bonne matinée swing !

18 heures : Tony Hymas joue Léo Ferré (piano solo) à la ferme de Mathias. 15 euros

Amitiés différées, amitiés différentes, « amitié » dit Ferré. La musique est un lieu de rencontres profondes en des espaces et des temps aux libres proximités.
Pour Tony Hymas, la rencontre avec Léo Ferré a eu lieu « avec le temps », elle est devenu profonde, l'oeuvre du chanteur, du poète, du compositeur rejoignant à l'endroit des plus fortes confidences celle du pianiste et compositeur. Il y avait tant d'avant signes : Tony Hymas chroniqueur de la Commune dans son De l’origine du monde ou rhapsode de la Résistance avec ses Chroniques de résistance, Léo Ferré auteur de « l’Affiche rouge », des « Anarchistes », tous deux mettant en musique Baudelaire, tous deux passionnés de Beethoven, Ravel, tous deux porteurs d'une traduction poétique du réel, de la vie indispensable.

C’est en 1997, à la Maison de la Radio, qu’ « Avec le temps », fameux titre de Léo Ferré, fait son entrée au répertoire de Tony Hymas. Quelque chose vibre, « Avec le temps » s’installe, s’incruste même, dans le répertoire du pianiste pour ses différents trios.
Cette chanson devient même le thème, en 2003, d’une soirée où Moebius dessine en direct avec le trio.
À Dominique Queillé dans le journal Libération, il confie :

« C’est une magnifique pièce au piano comme la Sonate au clair de lune, de Beethoven, ».

Hymas l’enregistre finalement en 2011 dans son album en trio Blue Door avec les Bates Brothers. « Avec le temps », un fragment qui va rejoindre la poésie ouverte du pianiste pour une histoire forte. Le sens intime de l’oeuvre de Ferré questionne Tony Hymas. Il écoute, il cherche doucement dans l’immense répertoire.

En 2015, des proches de Ferré lui demandent de participer à un concert où s’expriment principalement des chanteurs. Le piano devra chanter donc. Il bouleverse alors l’assistance par une suite de 20 minutes de titres de Léo Ferré. L’univers du chanteur fascine de plus en plus le pianiste qui se plonge dans la signification des textes, leur relation avec la musique, leur intensité éclatée. L’enjeu est là, le seul piano devra tout traduire. Une seconde suite voit le jour qui provoque le même enthousiasme. Puis une troisième pour une troisième présentation publique. L’enregistrement de ce récital s’impose. Léo Ferré admirait Ravel, le voilà pleinement perçu comme compositeur, de musique et de mots, de musique donc. De langage !

Tony Hymas joue Ferré, un album qui offre toute la lumière sur la force combinée pour un seul instrument de la musique et de la poésie et qui devrait, comme l’a dit un de ses premiers auditeurs :

« ravir tous les amoureux du piano au sens le plus large, ceux qui aiment ses grands voyageurs : Keith Jarrett, Glenn Gould, Paul Bley, Brad Mehldau, Martial Solal, Maria João Pires, Giovanni Mirabassi ou Bill Evans ».


21 heures : Macha Gharibian Quartet (jazz) à la ferme de Mathias. 18 euros

Chanteuse, pianiste, auteure, compositrice, élevée sur les routes et sur les traces d’un père musicien, sa musique, une espèce de jazz folk pop élégante, aurait mystérieusement vu le jour entre Paris, New York et Erevan. Pianiste au toucher délicat, de solide formation classique, diplômée de l’Ecole Normale de Musique de Paris, c’est en quittant Paris pour New York en 2005 que Macha Gharibian se révèle à elle-même.

Guidée par Ralph Alessi, Uri Caine, Jason Moran, Ravi Coltrane à la School for Improvisational Music, elle commence à écrire et créer son univers, une musique construite par ses voyages, ses désirs, ses racines et tout ce qui a fait grandir la jeune femme partagée entre trois cultures: arménienne de ses ancêtres, parisienne de coeur et new-yorkaise d’adoption.
En France, elle écrit pour le théâtre, le cinéma, la danse, travaille avec Simon Abkarian, Brontis Jodorowsky, Nicolas Tackian, tourne avec Bratsch, Lena Chamamyan, Cherif Soumano, Papiers d’Arménies… Avant de creuser son propre sillon et tracer sa voie de chanteuse pianiste. Son premier album Mars sort en 2013 et reçoit un accueil unanyme de la presse (Le Monde, Libération, Télérama, Révélation Jazz Mag…). Depuis, elle tourne avec son groupe partout en France, et au Canada, USA, Russie, Belgique, Arménie, Algérie, et jusqu’à Kaboul où elle est invitée par l’Institut Français en 2013 pour la fête de la musique.

Son nouvel album Trans Extended, enregistré aux Studios La Buissonne en janvier 2016, est sorti le 14 octobre 2016 chez Jazz Village (Harmonia mundi/PIAS).

Publié dans Loisirs Sorties

Le Festival sur Lignon s'est ouvert, selon une tradition appréciée de tous les familiers de cette manifestation culturelle chaleureuse, au gîte Bien-être aux Chênes à l'entrée de Fay-sur-Lignon.

Jeudi soir, dans le cadre intimiste de l'antre de Corinne Drevet et Patrice Blanc, carte blanche était donnée au Ponot Nicolas Paugam. L'auteur-compositeur-interprète était accompagné de ses guitares et de celle de son complice Yannick Boudruche.

Au fil de ce récital, un petit air de Brésil s'invitait dans les têtes, compensant des températures devenues bien frisquettes. Entre tendresse, humour, désillusion, la ballade se révélait plaisante, poétique et volontiers déroutante.

Nicolas Paugam livrait des chansons extraites de ces deux premiers albums, "Aqua Mostlae" (2014), et "Mon agitation" (2015). Ces disques, très remarqués, avaient alors été largement soutenus par les grands médias nationaux (Télérama, Libération, France Inter, France Culture, FIP…).

Un troisième album "Boustrophédon"

Cerise sur le gâteau, les festivaliers de Fay ont eu la primeur de quelques chansons du dernier bébé de Nicolas Paugam. Car il sort à la fin de ce mois d'août un troisième opus sous le titre qui attise déjà la curiosité : "Boustrophédon" (le boustrophédon désigne une écriture dont le sens de lecture change alternativement d'une ligne sur l'autre). Un album qui semble se placer dans la lignée des deux premiers et devrait confirmer la place à part de ce doué auteur-compositeur-interprète dans le paysage de la chanson française.

Un artiste qui cultive le talent en famille car sa mère Elisabeth est comédienne et son frère Alexandre musicien également. D'ailleurs, ce dernier (Da Capo) se produisait juste avant au Festival du Monastier.

Le Festival sur Lignon prend ses quartiers à la Ferme de Mathias jusqu'à dimanche soir avec une programmation joliment éclectique. Un bar et de la restauration sont proposés sur place.

LE PROGRAMME

Vendredi 11 août

21 heures : Mazalda “Turbo Clap Club” (extra pop) à la ferme de Mathias. 18 euros

Une expérience hybride et innovante à l'esprit surchauffé et aux influences sonores venues des quatre coins du monde.

Mazalda TURBO CLAP CLUB condense la puissance d'une fête d'été de grande place et de foule dans une boîte en carton pleine de loukoums : musique de transe, de danse, de trips entre raï et rock prog, à la recherche du son puissant et granuleux des muezzins, des camions amplifiés en Asie, du bonheur des fêtes d'été. Le Turbo Clap Club projette des blocs compacts de musique pour une fête spatiale et hypnotique.

Julien Lesuisse, flûtes, saxophone, saxophone électronique, voix, percussions
Stéphane Cézard, bouzouki, guitare électrique, voix, percussions
Gilles Poizat, trompette, voix, percussions
Lucas Spirli, orgue, synthé MS20, accordéon, voix, percussions
Adrien Spirli, soubassophone, synthé basse, percussions métalliques
Yann Lemeunier, batterie
Adrian' Bourget, sonorisation, mixage et multi-diffusion


Samedi 12 août

14 heures : randonnée pédestre "À la recherche du 440hz". Gratuit

RDV place de la croix au village

Pas besoin de carte ni de boussole, Michel Savrot sera votre guide dévoué ! Manouche Fournier lui emboîtera le pas pour habiller de notes ce moment toujours merveilleux.

18 heures : Caroline Personne “Hommage à Henri Tachan” (chanson française) à la ferme de Mathias. 15 euros

“A (T)TACHAN(T)”

Extraire les plus belles chansons du répertoire d'Henri Tachan, les enrober d'une nouvelle musicalité, y ajouter une touche de féminité, voilà les ingrédients du nouveau projet musical de la chanteuse Caroline Personne. Un hommage attachant à Tachan, ce chanteur toujours bien vivant, qui écrit comme Charlie Hebdo dessine, aux mots parfois crus mais aussi drôles et tendres, peu connu du grand public.

Avec :
Caroline Personne, chant
Clélia Bressat-Blum, claviers, percussion
Maurade Méniri, guitares


21 heures : Nathalie Miravette, “En toute modestie” (chansons, humour et fantaisie) à la ferme de Mathias. 18 euros

Spectacle créé au théâtre Philippe Noiret à Doué-la-Fontaine en octobre 2016
Mise en scène Juliette Nouredinne

Après avoir fait rire plus de 25 000 spectateurs avec « Cucul mais pas que… », Nathalie Miravette revient avec un nouveau spectacle !
Pianiste émérite (Allain Leprest, Anne Sylvestre, Bernard Joyet…), la voici chanteuse irrésistible, espiègle, féroce, douce, fragile, explosive… quand toute hiérarchie est abolie, quand la femme se lève de son piano, on frise l’anarchie… et la contagion !

Miravette s’est fait coudre un répertoire sur mesure. Des chansons de Eric Toulis, Wally, Allain Leprest, Anne Sylvestre, Bernard Jouet, Juliette… des vieux trucs aussi tirés de poussièreuses valises.
Outre la superbe musicalité qu’on connaissait depuis longtemps chez la « cucumularde » de la chanson, on est épaté par ses talents de chanteuse accomplie.
En tournée depuis octobre 2016. Un spectacle à découvrir absolument !

Nathalie Miravette, chant, piano
Didier Begon, guitare
Juliette, Mise en scène


Dimanche 13 août

11 heures : Pierre Marcon - “et sa boîte à musique” (sax & jazz) au village. Gratuit

Pierre Marcon jouera aux terrasses des café de Fay sur Lignon. Swing, Blues, Bossa-Nova, mais aussi Jazz-Funk ou Blues-Rock voire Rock-And-Roll : avis aux danseurs !

Bonne matinée swing !

18 heures : Tony Hymas joue Léo Ferré (piano solo) à la ferme de Mathias. 15 euros

Amitiés différées, amitiés différentes, « amitié » dit Ferré. La musique est un lieu de rencontres profondes en des espaces et des temps aux libres proximités.
Pour Tony Hymas, la rencontre avec Léo Ferré a eu lieu « avec le temps », elle est devenu profonde, l'oeuvre du chanteur, du poète, du compositeur rejoignant à l'endroit des plus fortes confidences celle du pianiste et compositeur. Il y avait tant d'avant signes : Tony Hymas chroniqueur de la Commune dans son De l’origine du monde ou rhapsode de la Résistance avec ses Chroniques de résistance, Léo Ferré auteur de « l’Affiche rouge », des « Anarchistes », tous deux mettant en musique Baudelaire, tous deux passionnés de Beethoven, Ravel, tous deux porteurs d'une traduction poétique du réel, de la vie indispensable.

C’est en 1997, à la Maison de la Radio, qu’ « Avec le temps », fameux titre de Léo Ferré, fait son entrée au répertoire de Tony Hymas. Quelque chose vibre, « Avec le temps » s’installe, s’incruste même, dans le répertoire du pianiste pour ses différents trios.
Cette chanson devient même le thème, en 2003, d’une soirée où Moebius dessine en direct avec le trio.
À Dominique Queillé dans le journal Libération, il confie :

« C’est une magnifique pièce au piano comme la Sonate au clair de lune, de Beethoven, ».

Hymas l’enregistre finalement en 2011 dans son album en trio Blue Door avec les Bates Brothers. « Avec le temps », un fragment qui va rejoindre la poésie ouverte du pianiste pour une histoire forte. Le sens intime de l’oeuvre de Ferré questionne Tony Hymas. Il écoute, il cherche doucement dans l’immense répertoire.

En 2015, des proches de Ferré lui demandent de participer à un concert où s’expriment principalement des chanteurs. Le piano devra chanter donc. Il bouleverse alors l’assistance par une suite de 20 minutes de titres de Léo Ferré. L’univers du chanteur fascine de plus en plus le pianiste qui se plonge dans la signification des textes, leur relation avec la musique, leur intensité éclatée. L’enjeu est là, le seul piano devra tout traduire. Une seconde suite voit le jour qui provoque le même enthousiasme. Puis une troisième pour une troisième présentation publique. L’enregistrement de ce récital s’impose. Léo Ferré admirait Ravel, le voilà pleinement perçu comme compositeur, de musique et de mots, de musique donc. De langage !

Tony Hymas joue Ferré, un album qui offre toute la lumière sur la force combinée pour un seul instrument de la musique et de la poésie et qui devrait, comme l’a dit un de ses premiers auditeurs :

« ravir tous les amoureux du piano au sens le plus large, ceux qui aiment ses grands voyageurs : Keith Jarrett, Glenn Gould, Paul Bley, Brad Mehldau, Martial Solal, Maria João Pires, Giovanni Mirabassi ou Bill Evans ».


21 heures : Macha Gharibian Quartet (jazz) à la ferme de Mathias. 18 euros

Chanteuse, pianiste, auteure, compositrice, élevée sur les routes et sur les traces d’un père musicien, sa musique, une espèce de jazz folk pop élégante, aurait mystérieusement vu le jour entre Paris, New York et Erevan. Pianiste au toucher délicat, de solide formation classique, diplômée de l’Ecole Normale de Musique de Paris, c’est en quittant Paris pour New York en 2005 que Macha Gharibian se révèle à elle-même.

Guidée par Ralph Alessi, Uri Caine, Jason Moran, Ravi Coltrane à la School for Improvisational Music, elle commence à écrire et créer son univers, une musique construite par ses voyages, ses désirs, ses racines et tout ce qui a fait grandir la jeune femme partagée entre trois cultures: arménienne de ses ancêtres, parisienne de coeur et new-yorkaise d’adoption.
En France, elle écrit pour le théâtre, le cinéma, la danse, travaille avec Simon Abkarian, Brontis Jodorowsky, Nicolas Tackian, tourne avec Bratsch, Lena Chamamyan, Cherif Soumano, Papiers d’Arménies… Avant de creuser son propre sillon et tracer sa voie de chanteuse pianiste. Son premier album Mars sort en 2013 et reçoit un accueil unanyme de la presse (Le Monde, Libération, Télérama, Révélation Jazz Mag…). Depuis, elle tourne avec son groupe partout en France, et au Canada, USA, Russie, Belgique, Arménie, Algérie, et jusqu’à Kaboul où elle est invitée par l’Institut Français en 2013 pour la fête de la musique.

Son nouvel album Trans Extended, enregistré aux Studios La Buissonne en janvier 2016, est sorti le 14 octobre 2016 chez Jazz Village (Harmonia mundi/PIAS).

Publié dans Loisirs Sorties

Le Festival sur Lignon s'ouvre jeudi à Fay-sur-Lignon avec un programme éclectique, joyeux et plein de surprises. Jugez-en !

Jeudi 10 août

21 heures : Nicolas Paugam (chanson française) au Gîte Bien-Être aux Chênes. 8 euros

Nouveau chanteur, nouveau poète, Nicolas PAUGAM a une réputation de doux dingue de la chanson française. Inconnu, il y a trois ans, il vient de sortir deux disques, « Aqua Mostlae » en 2014, et « Mon agitation » fin 2015 qui ont été très remarqués et largement soutenus par les grands médias nationaux (Télérama, Libération, France Inter, FIP…).

Paré de sa voix toujours perchée en haut des cocotiers, Nicolas PAUGAM y convoque fortuitement le tropicalisme brésilien de Tom Zé, l’indolence trompeuse de Kevin Ayers, la tendresse et l’humanité d’un Pierre Bahrou ou Vassiliu.

avec :
Nicolas Paugam : chant
Yannick Boudruche : guitare


Vendredi 11 août

21 heures : Mazalda “Turbo Clap Club” (extra pop) à la ferme de Mathias. 18 euros

Une expérience hybride et innovante à l'esprit surchauffé et aux influences sonores venues des quatre coins du monde.

Mazalda TURBO CLAP CLUB condense la puissance d'une fête d'été de grande place et de foule dans une boîte en carton pleine de loukoums : musique de transe, de danse, de trips entre raï et rock prog, à la recherche du son puissant et granuleux des muezzins, des camions amplifiés en Asie, du bonheur des fêtes d'été. Le Turbo Clap Club projette des blocs compacts de musique pour une fête spatiale et hypnotique.

Julien Lesuisse, flûtes, saxophone, saxophone électronique, voix, percussions
Stéphane Cézard, bouzouki, guitare électrique, voix, percussions
Gilles Poizat, trompette, voix, percussions
Lucas Spirli, orgue, synthé MS20, accordéon, voix, percussions
Adrien Spirli, soubassophone, synthé basse, percussions métalliques
Yann Lemeunier, batterie
Adrian' Bourget, sonorisation, mixage et multi-diffusion


Samedi 12 août

14 heures : randonnée pédestre "À la recherche du 440hz". Gratuit

RDV place de la croix au village

Pas besoin de carte ni de boussole, Michel Savrot sera votre guide dévoué !

18 heures : Caroline Personne “Hommage à Henri Tachan” (chanson française) à la ferme de Mathias. 15 euros

“A (T)TACHAN(T)”

Extraire les plus belles chansons du répertoire d'Henri Tachan, les enrober d'une nouvelle musicalité, y ajouter une touche de féminité, voilà les ingrédients du nouveau projet musical de la chanteuse Caroline Personne. Un hommage attachant à Tachan, ce chanteur toujours bien vivant, qui écrit comme Charlie Hebdo dessine, aux mots parfois crus mais aussi drôles et tendres, peu connu du grand public.

Avec :
Caroline Personne, chant
Clélia Bressat-Blum, claviers, percussion
Maurade Méniri, guitares


21 heures : Nathalie Miravette, “En toute modestie” (chansons, humour et fantaisie) à la ferme de Mathias. 18 euros

Spectacle créé au théâtre Philippe Noiret à Doué-la-Fontaine en octobre 2016
Mise en scène Juliette Nouredinne

Après avoir fait rire plus de 25 000 spectateurs avec « Cucul mais pas que… », Nathalie Miravette revient avec un nouveau spectacle !
Pianiste émérite (Allain Leprest, Anne Sylvestre, Bernard Joyet…), la voici chanteuse irrésistible, espiègle, féroce, douce, fragile, explosive… quand toute hiérarchie est abolie, quand la femme se lève de son piano, on frise l’anarchie… et la contagion !

Miravette s’est fait coudre un répertoire sur mesure. Des chansons de Eric Toulis, Wally, Allain Leprest, Anne Sylvestre, Bernard Jouet, Juliette… des vieux trucs aussi tirés de poussièreuses valises.
Outre la superbe musicalité qu’on connaissait depuis longtemps chez la « cucumularde » de la chanson, on est épaté par ses talents de chanteuse accomplie.
En tournée depuis octobre 2016. Un spectacle à découvrir absolument !

Nathalie Miravette, chant, piano
Didier Begon, guitare
Juliette, Mise en scène


Dimanche 13 août

11 heures : Pierre Marcon - “et sa boîte à musique” (sax & jazz) au village. Gratuit

Pierre Marcon jouera aux terrasses des café de Fay sur Lignon. Swing, Blues, Bossa-Nova, mais aussi Jazz-Funk ou Blues-Rock voire Rock-And-Roll : avis aux danseurs !

Bonne matinée swing !

18 heures : Tony Hymas joue Léo Ferré (piano solo) à la ferme de Mathias. 15 euros

Amitiés différées, amitiés différentes, « amitié » dit Ferré. La musique est un lieu de rencontres profondes en des espaces et des temps aux libres proximités.
Pour Tony Hymas, la rencontre avec Léo Ferré a eu lieu « avec le temps », elle est devenu profonde, l'oeuvre du chanteur, du poète, du compositeur rejoignant à l'endroit des plus fortes confidences celle du pianiste et compositeur. Il y avait tant d'avant signes : Tony Hymas chroniqueur de la Commune dans son De l’origine du monde ou rhapsode de la Résistance avec ses Chroniques de résistance, Léo Ferré auteur de « l’Affiche rouge », des « Anarchistes », tous deux mettant en musique Baudelaire, tous deux passionnés de Beethoven, Ravel, tous deux porteurs d'une traduction poétique du réel, de la vie indispensable.

C’est en 1997, à la Maison de la Radio, qu’ « Avec le temps », fameux titre de Léo Ferré, fait son entrée au répertoire de Tony Hymas. Quelque chose vibre, « Avec le temps » s’installe, s’incruste même, dans le répertoire du pianiste pour ses différents trios.
Cette chanson devient même le thème, en 2003, d’une soirée où Moebius dessine en direct avec le trio.
À Dominique Queillé dans le journal Libération, il confie :

« C’est une magnifique pièce au piano comme la Sonate au clair de lune, de Beethoven, ».

Hymas l’enregistre finalement en 2011 dans son album en trio Blue Door avec les Bates Brothers. « Avec le temps », un fragment qui va rejoindre la poésie ouverte du pianiste pour une histoire forte. Le sens intime de l’oeuvre de Ferré questionne Tony Hymas. Il écoute, il cherche doucement dans l’immense répertoire.

En 2015, des proches de Ferré lui demandent de participer à un concert où s’expriment principalement des chanteurs. Le piano devra chanter donc. Il bouleverse alors l’assistance par une suite de 20 minutes de titres de Léo Ferré. L’univers du chanteur fascine de plus en plus le pianiste qui se plonge dans la signification des textes, leur relation avec la musique, leur intensité éclatée. L’enjeu est là, le seul piano devra tout traduire. Une seconde suite voit le jour qui provoque le même enthousiasme. Puis une troisième pour une troisième présentation publique. L’enregistrement de ce récital s’impose. Léo Ferré admirait Ravel, le voilà pleinement perçu comme compositeur, de musique et de mots, de musique donc. De langage !

Tony Hymas joue Ferré, un album qui offre toute la lumière sur la force combinée pour un seul instrument de la musique et de la poésie et qui devrait, comme l’a dit un de ses premiers auditeurs :

« ravir tous les amoureux du piano au sens le plus large, ceux qui aiment ses grands voyageurs : Keith Jarrett, Glenn Gould, Paul Bley, Brad Mehldau, Martial Solal, Maria João Pires, Giovanni Mirabassi ou Bill Evans ».


21 heures : Macha Gharibian Quartet (jazz) à la ferme de Mathias. 18 euros

Chanteuse, pianiste, auteure, compositrice, élevée sur les routes et sur les traces d’un père musicien, sa musique, une espèce de jazz folk pop élégante, aurait mystérieusement vu le jour entre Paris, New York et Erevan. Pianiste au toucher délicat, de solide formation classique, diplômée de l’Ecole Normale de Musique de Paris, c’est en quittant Paris pour New York en 2005 que Macha Gharibian se révèle à elle-même.

Guidée par Ralph Alessi, Uri Caine, Jason Moran, Ravi Coltrane à la School for Improvisational Music, elle commence à écrire et créer son univers, une musique construite par ses voyages, ses désirs, ses racines et tout ce qui a fait grandir la jeune femme partagée entre trois cultures: arménienne de ses ancêtres, parisienne de coeur et new-yorkaise d’adoption.
En France, elle écrit pour le théâtre, le cinéma, la danse, travaille avec Simon Abkarian, Brontis Jodorowsky, Nicolas Tackian, tourne avec Bratsch, Lena Chamamyan, Cherif Soumano, Papiers d’Arménies… Avant de creuser son propre sillon et tracer sa voie de chanteuse pianiste. Son premier album Mars sort en 2013 et reçoit un accueil unanyme de la presse (Le Monde, Libération, Télérama, Révélation Jazz Mag…). Depuis, elle tourne avec son groupe partout en France, et au Canada, USA, Russie, Belgique, Arménie, Algérie, et jusqu’à Kaboul où elle est invitée par l’Institut Français en 2013 pour la fête de la musique.

Son nouvel album Trans Extended, enregistré aux Studios La Buissonne en janvier 2016, est sorti le 14 octobre 2016 chez Jazz Village (Harmonia mundi/PIAS).

Publié dans Loisirs Sorties

Le Festival sur Lignon s'est bouclé dimanche soir à la Ferme de Mathias sur une salle trop petite pour recevoir tous les spectateurs

Ils étaient venus applaudir une affiche relevée de jazz : le duo Emile Parisien au saxo soprano et Vincent Peirani à l'accordéon. Virtuosité, suavité, douceur étaient bien au rendez-vous de ce voyage autour des compositions de ces brillants artistes.

Déjà, à 18 heures, un autre duo, dans "Jazz Before Jazz", la réunion de Mario Stanchev et Lionel Martin avait enchanté les spectateurs qui saluaient chez eux cette grande simplicité propre aux grands artistes (enfin à certains...). Leur belle complicité, leur joie de jouer ensemble éclataient face à un public ravi qui a été, au fil des morceaux, en parfaite symbiose avec ces musiciens d'exception.

En fin de matinée, en déambulatoire dans les rues et sur les places de Fay, le jazz s'invitait dès l'apéro, avec un sextet amoureux du style New-Orleans. Le Happy Hot Jazz Band Sextet, une émanation de l'association Jazz en Velay, a joué des standards traditionnels et des mélodies puisant dans le répertoire des grands de la chanson française. Là aussi pour le plus grand plaisir des badauds, nombreux sur les terrasses des cafés et dans les allées du marché en cette matinée dominicale ensoleillée.

Publié dans Loisirs 2016
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