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Une distribution gratuite de graines de chou quintal d'Auvergne était organisée samedi matin à Chamalières-sur-Loire.

Ils sont venus au Cosy Camp à Chamalières-sur-Loire et sont repartis avec un sachet de 2 grammes de graines. A l'intérieur, entre 300 et 500 graines d'une variété de chou qui avait disparu. Le chou quintal d'Auvergne avait quitté nos potagers depuis une cinquantaine d'années, victime de l'hybridation. Car le chou est une variété qui se croise naturellement et très facilement : lorsque 2 variétés montent et grainent à moins de 1 km, il y a de fortes chances qu'une 3e variété apparaisse... C'est ainsi que le chou quintal d'Auvergne a perdu ses propriétés originales au fil du temps : extrêmement rustique, productive, donnant de gros choux, utilisés pour faire de la choucroute. Les anciens s'en souviennent.

Quelques graines préservées en Russie

Cosy Camp, un camping atypique basé à Chamalières-sur-Loire, sur les bords de Loire, dans une zone Natura 2000, a noué un partenariat avec des maraîchers locaux installés en agriculture biologique. Cette structure a obtenu des semences de la plus vieille banque de semences du monde, basée... à Saint-Pétersbourg ! Ce sont les Russes, et plus précisément l'institut VAVILOV, qui ont gardé précieusement quelques graines et les ont transmises au Centre de ressources en botanique appliquée de Lyon (CRBA). C'est justement le CRBA qui a conçu l'espace paysager de CosyCamp et son esprit "conservatoire botanique".

Confiées en 2017 à CosyCamp pour leur reproduction, elles ont germé au GAEC d'Artias (maraîchage bio situé juste derrière le château d'Artias) de Renaud Daumas et Bruno Viennois, et ont poursuivi leur croissance dans les jardins de Cosy Camp à partir de mars 2017.

Réinsérer cette espèce

Plus d'un an plus tard, les gros choux ont été fendus en 2, pour les aider à monter et à grainer. Les graines ont été récoltées en pleine saison touristique dans le courant août. Après séchage, l'heure est venue de semer cette précieuse semence dans un maximum de jardins. D'où l'idée de cette distribution de graines pour participer à la réinsertion de cette espèce.

Opération concluante. De nombreux particuliers sont repartis ce samedi avec de quoi remplir les allées de leurs potagers de choux aux mensurations généreuses.

Publié dans Puy et Agglo
Le groupe Nature & Progrès Haute-Loire accueille l'assemblée générale de sa fédération nationale, ce deuxième week-end d'avril, au Cosy Camp de Chamalières-sur-Loire. 65 administrateurs et représentants de groupes locaux de France (et de Belgique) planchent pour faire vivre une association pionnière du monde de la bio, toujours vigilante face aux dérives réglementaires.

"On a été les historiques de la bio, on a réalisé les premiers cahiers des charges en 1972. On a été à l'origine du Salon Marjolaine... Nous revendiquons notre action en dehors de la bio officielle et notre spécificité associative qui réunit des producteurs et des consommateurs", souligne la présidente de la Fédération Nature & Progrès, Eliane Anglaret avec, à ses côtés, le secrétaire de la COMAC fédérale (COmission Mixte d'Agrément et de Contrôle de la mention Nature & Progrès), Bernard Beineix.

Vers une société humaniste, écologique et alternative
Renaud Daumas, secrétaire du groupe Nature & Progrès de Haute-Loire qui fédère 32 adhérents sous la présidence du Retournacois Béranger Colin, ajoute : "L'agriculture bio est devenue très réglementée mais on aboutit à une réduction des exigences avec la réglementation européenne. Nous sommes inquiets face à de telles dérives. Nous œuvrons à l'amélioration des pratiques de l'agriculture biologique et proposons un projet de société solidaire et respectueux du vivant, basé sur des relations de convivialité et de proximité entre les hommes et leur milieu."
Et la trésorière altiligérienne Corinne Badiou, d'insister : "Le fait que l'association soit ouverte aux consommateurs est une richesse. Nous abordons certains sujets avec une forme de naïveté qui permet d'avancer."

L'ineptie des normes imposées aux paysans et artisans
Le groupe N&P dénonce "l’ineptie des normes imposées aux paysans et artisans, vecteur de leur disparition au profit des outils de production industriels." Il encourage les fermes à taille humaine 100% bio. Et s'interroge : "Les mois passés, les manifestations d'éleveurs, étranglés par la crise, sont-telles à lire comme un signe de l'effondrement du système agricole, agro-alimentaire et financier actuel ? Mais malgré tout, un nouveau paradigme ne parvient pas à s'imposer."

Il se positionne également "en faveur de l’installation de jeunes agriculteurs nombreux dans nos territoires, gage d’une relocalisation de nos productions alimentaires et artisanales, gage de notre souveraineté alimentaire. Au lieu du commerce au loin, flux de marchandises désincarné, la vente directe favorise l’échange entre personnes, réduit les transports et crée du lien social." Face au « bio anonymat », N&P préconise une identification claire des produits avec le nom du producteur et du transformateur sur l’emballage et un questionnement permanent sur l’origine des matières premières.


Quand l'abattoir vient à la ferme
Depuis l’automne, N&P participe à la création du collectif « Quand l’abattoir vient à la ferme » à l’initiative de Jocelyne Porcher, directrice de recherche à l’INRA sur les relations éleveurs-animaux en élevage et contributrice de la revue. L’objectif de ce collectif (qui rassemble des éleveurs, des chercheurs de l’INRA, des associations, des personnes de la société civile, des vétérinaires, etc.) est de mener une action d’information et de communication en direction des décideurs politiques et du grand public afin de susciter le développement d’abattoirs mobiles et de permettre leur utilisation légale par les éleveurs.
Peut-être une solution pour redonner confiance aux consommateurs face au scandale à répétition dans les abattoirs...


Nature & Progrès Haute-Loire
04 71 61 15 85 et 07 77 07 20 93 et  06 43 09 91 67

Plus d'infos sur le site ici
Publié dans Actualités 2016