dimanche, 10 avril 2016 12:59

Nature & Progrès, des pionniers de la bio toujours vigilants

Corinne Badiou, Béranger Colin, Bernard Beineix, Eliane Anglaret, Renaud Daumas.|L'assemblée générale se déroulait au Cosy Camp.|L'assemblée générale se déroulait au Cosy Camp.|L'assemblée générale se déroulait à Cosy camp.|Le logo version Haute-Loire.|| Corinne Badiou, Béranger Colin, Bernard Beineix, Eliane Anglaret, Renaud Daumas.|L'assemblée générale se déroulait au Cosy Camp.|L'assemblée générale se déroulait au Cosy Camp.|L'assemblée générale se déroulait à Cosy camp.|Le logo version Haute-Loire.|| Photo La Commère 43|Photo DR|Photo DR|Photo DR|Photo DR||
Le groupe Nature & Progrès Haute-Loire accueille l'assemblée générale de sa fédération nationale, ce deuxième week-end d'avril, au Cosy Camp de Chamalières-sur-Loire. 65 administrateurs et représentants de groupes locaux de France (et de Belgique) planchent pour faire vivre une association pionnière du monde de la bio, toujours vigilante face aux dérives réglementaires.

"On a été les historiques de la bio, on a réalisé les premiers cahiers des charges en 1972. On a été à l'origine du Salon Marjolaine... Nous revendiquons notre action en dehors de la bio officielle et notre spécificité associative qui réunit des producteurs et des consommateurs", souligne la présidente de la Fédération Nature & Progrès, Eliane Anglaret avec, à ses côtés, le secrétaire de la COMAC fédérale (COmission Mixte d'Agrément et de Contrôle de la mention Nature & Progrès), Bernard Beineix.

Vers une société humaniste, écologique et alternative
Renaud Daumas, secrétaire du groupe Nature & Progrès de Haute-Loire qui fédère 32 adhérents sous la présidence du Retournacois Béranger Colin, ajoute : "L'agriculture bio est devenue très réglementée mais on aboutit à une réduction des exigences avec la réglementation européenne. Nous sommes inquiets face à de telles dérives. Nous œuvrons à l'amélioration des pratiques de l'agriculture biologique et proposons un projet de société solidaire et respectueux du vivant, basé sur des relations de convivialité et de proximité entre les hommes et leur milieu."
Et la trésorière altiligérienne Corinne Badiou, d'insister : "Le fait que l'association soit ouverte aux consommateurs est une richesse. Nous abordons certains sujets avec une forme de naïveté qui permet d'avancer."

L'ineptie des normes imposées aux paysans et artisans
Le groupe N&P dénonce "l’ineptie des normes imposées aux paysans et artisans, vecteur de leur disparition au profit des outils de production industriels." Il encourage les fermes à taille humaine 100% bio. Et s'interroge : "Les mois passés, les manifestations d'éleveurs, étranglés par la crise, sont-telles à lire comme un signe de l'effondrement du système agricole, agro-alimentaire et financier actuel ? Mais malgré tout, un nouveau paradigme ne parvient pas à s'imposer."

Il se positionne également "en faveur de l’installation de jeunes agriculteurs nombreux dans nos territoires, gage d’une relocalisation de nos productions alimentaires et artisanales, gage de notre souveraineté alimentaire. Au lieu du commerce au loin, flux de marchandises désincarné, la vente directe favorise l’échange entre personnes, réduit les transports et crée du lien social." Face au « bio anonymat », N&P préconise une identification claire des produits avec le nom du producteur et du transformateur sur l’emballage et un questionnement permanent sur l’origine des matières premières.


Quand l'abattoir vient à la ferme
Depuis l’automne, N&P participe à la création du collectif « Quand l’abattoir vient à la ferme » à l’initiative de Jocelyne Porcher, directrice de recherche à l’INRA sur les relations éleveurs-animaux en élevage et contributrice de la revue. L’objectif de ce collectif (qui rassemble des éleveurs, des chercheurs de l’INRA, des associations, des personnes de la société civile, des vétérinaires, etc.) est de mener une action d’information et de communication en direction des décideurs politiques et du grand public afin de susciter le développement d’abattoirs mobiles et de permettre leur utilisation légale par les éleveurs.
Peut-être une solution pour redonner confiance aux consommateurs face au scandale à répétition dans les abattoirs...


Nature & Progrès Haute-Loire
04 71 61 15 85 et 07 77 07 20 93 et  06 43 09 91 67

Plus d'infos sur le site ici
Dernière modification le lundi, 11 avril 2016 16:17