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Après avoir été accrochée au Mémorial de la Shoah à Paris l'an passé, vue par 70 000 visiteurs, l'exposition de dessins de Cabu illustrant la rafle du Vel d'Hiv est visible jussqu'au 30 septembre au Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon.

Après le travail des peintres Garouste, Chagall, voici donc l'œuvre de Cabu, dessinateur martyr assassiné lors de l'attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, invitée au Lieu de mémoire au Chambon-sur-lignon. Jusqu’au 30 septembre, le public se plongera, par la médiation magnifique de ces dessins, dans la rafle du Vel d’Hiv, un des évènements les plus tragiques survenus en France sous l’Occupation.


12 884 hommes, femmes et enfants juifs promis à la mort

La rafle du Vel d’Hiv, c’est l’arrestation à Paris et à Drancy les 16 et 17 juillet 1942 de 12 884 hommes, femmes et enfants avant leur déportation dans les camps d’extermination nazis. De l’arrestation de ces juifs, parmi lesquels 4 115 enfants, il ne reste qu’une seule photographie : une rue de Paris, la chaussée luisante de pluie, cinq autobus garés le long du Vel’d’Hiv, des ombres se pressent, une voiture stationnée de l’autre côté, un cycliste passe.

Par ces 16 dessins uniques, Cabu supplée l'absence de photos.


Une série conçue en 1967 par le jeune Cabu

Au printemps 1967, le magazine Le Nouveau Candide publie des extraits de La Grande Rafle du Vel d’Hiv, 16 juillet 1942 de Claude Lévy et Paul Tillard (Robert Laffont). Pour illustrer cette série en cinq épisodes, la rédaction faisait alors appel à un jeune dessinateur de 29 ans, Jean Cabut, dit Cabu.

Pointant le rôle de la police française et du gouvernement de Vichy dans la déportation des Juifs par les nazis, le livre provoque un choc dans l'opinion.


Des cauchemars...

C’est aussi un choc pour Cabu, qui découvre cette tragédie si vite oubliée. Il met le meilleur de son talent à traduire en dessins les scènes décrites. Un travail dont il dira qu’il lui a provoqué des cauchemars, comme le rappelle la reproduction d’un texte écrit de sa main et qui se termine par ces mots : « Le Nouveau Candide publie les bonnes feuilles de ce livre terrible qui me donnera des cauchemars en l’illustrant. »


Un hommage au populaire dessinateur

L'an passé, à l’occasion des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv, Véronique Cabut, son épouse, et le Mémorial de la Shoah ont proposé de redécouvrir ces dessins si attachants jamais montrés au public depuis leur parution. Cette exposition est aussi un hommage à un dessinateur génial et populaire, qui a été l’une des douze victimes de l’attentat djihadiste du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo.


De la reproduction à l’œuvre originale

Sophie Nagiscarde, directrice des affaires culturelles du Mémorial de la Shoah, a réalisé la scénographie. Elle conseille de démarrer par la découverte de la reproduction, la lecture des informations avant de passer à une exploration plus fouillée de l’œuvre originale, fourmillante de détails. L'historien Laurent Joly a rédigé des textes courts, efficaces, pour accompagner le cheminement du visiteur.


Des documents éclairants

Divers documents facilitent la compréhension de cette page sordide de l'histoire de France. Ainsi ce courrier sidérant à l'intention des équipes de la police française pour les arrestations, listant avec force précisions les affaires que chaque Juif devra emporter avec lui, spécifiant que les animaux devront être confiés aux concierges...


Infos pratiques

Jusqu’au 30 septembre, au Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon, du mardi au dimanche, de 10 heures à 12 h 30 ; et de 14 à 18 heures en juin, et de 10 à 18 heures en juillet et en août.

Tarifs : 5 euros, réduit 3 euros

Publié dans Loisirs Sorties

Après avoir été accrochée au Mémorial de la Shoah à Paris l'an passé, l'exposition de dessins de Cabu illustrant la rafle du Veld'hiv prendra place cet été au Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon.

L'exposition temporaire estivale ajoute un attrait indéniable à l'espace muséal du Chambon-sur-Lignon. Après le travail des peintres Garouste, Chagall, voici donc l'œuvre de Cabu, dessinateur martyr assassiné lors de l'attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, invitée au Lieu de mémoire. On peut déjà parier que cette exposition d'une puissante force évocatrice devrait être un temps fort de l'été culturel en Haute-Loire.


Une série conçue en 1967

Au printemps 1967, le magazine Le Nouveau Candide publie les bonnes feuilles de La Grande Rafle du Vel d’Hiv, 16 juillet 1942 de Claude Lévy et Paul Tillard (Robert Laffont). Pour illustrer cette série en cinq épisodes, la rédaction faisait alors appel à un jeune dessinateur de 29 ans, Jean Cabut, dit Cabu.

L’ouvrage de Lévy et Tillard retrace, à travers documents et témoignages, le déroulement de la rafle et l’enfermement au Vélodrome d’Hiver de plus de 8 000 des quelque 13 000 victimes des arrestations.


Un choc pour le jeune Cabu

Pointant le rôle de la police française et du gouvernement de Vichy dans la déportation des Juifs par les nazis, le livre provoque un choc dans l'opinion. C’est aussi un choc pour Cabu, qui découvre cette tragédie trop vite oubliée et met le meilleur de son talent à traduire en dessins les scènes décrites.


Un hommage au populaire dessinateur

L'an passé, à l’occasion des 80 ans de la rafle du Vel d’Hiv, Véronique Cabut, son épouse, et le Mémorial de la Shoah ont proposé de redécouvrir ces dessins jamais exposés depuis leur parution. Cette exposition est aussi un hommage à un dessinateur génial et populaire qui fut l’une des douze victimes de l’attentat djihadiste du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo.

Publié dans Haut-Lignon