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La démarche est lancée et l’aventure ne fait que commencer. Les membres de l’Association des fromages fermiers aux artisous de Haute-Loire ont la volonté commune de faire reconnaître leur produit par une AOP (Appellation d’origine contrôlée).

L'acarien va-t-il profiter d'une protection AOP ? C'est la volonté affichée par les 45 producteurs de fromages aux artisous de Haute-Loire. Ce fromage si typique du département est réalisé avec du lait de vache. Sa croûte est créée par de minuscules araignées. « Cette aventure a commencé il y a déjà quelques mois, lors d’un précédent rassemblement des producteurs, où le sujet a été évoqué », indique Marie Chapuis, productrice à Bas-en-Basset.

Le Fin gras du Mézenc joue les conseillers

Quelques mois ont été nécessaires pour mieux connaître les démarches administratives à entreprendre. Les producteurs se sont notamment rapprochés de Bernard Bonnefoy, président du Fin gras du Mézenc. « Ils ont mis dix ans pour y arriver. Et cela semble même rapide. Il nous a fait partager leur riche expérience. Il a surtout évoqué ce qu’a apporté la démarche au niveau collectif, au-delà de l’obtention de l’AOP », détaille Marie Chapuis.

« M. Bonnefoy nous dit à notre grande surprise, que l’obtention de l’AOP n’est pas une fin en soi. Cela a généré une belle cohésion collective et humaine. Qui dit cohésion, dit appartenance et fierté de son produit et de son territoire. L’association des amis du Mézenc qui était à l’initiative du projet AOP, a eu raison de croire aux agriculteurs et à leur produit. Ensemble, ils sont allés plus loin. C’est le territoire qui a porté les agriculteurs. »

Un fromage typique de la Haute-Loire

Cette démarche amène l’association à se poser et prendre de la hauteur sur ce produit, son terroir, sa pratique. « Pourquoi arrive-t-on à faire chacun de son côté un fromage qui se ressemble ? Pourquoi, depuis toujours, on a vu nos mères et nos grand-mères fabriquer ce fromage ? Pourquoi, depuis toujours, nous avons vu sur la table, en fin de repas, un artisou ? Pourquoi est-il présent sur notre territoire et uniquement chez nous ? », formule Marie Chapuis.

Faire reconnaître un travail et un savoir-faire

« L’AOP, c’est se rendre compte que ce fromage appartient à notre histoire commune, à notre pays. C’est valoriser le travail de nos paysans qui élaborent ce fromage depuis des générations. L’AOP, ce n’est pas seulement l’aventure des agriculteurs, c’est une aventure commune. Les uns sans les autres, ce fromage n’existerait pas. »

L’obtention d’une AOP serait pour les agriculteurs la reconnaissance de leur travail et de leur fromage en l’inscrivant dans une histoire commune, une identité partagée.

Publié dans Actualités 2016

La ferme Chapuis a été distinguée lors du Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne pour sa Bassoise aux artisous.

La ferme Chapuis a participé au concours régional de produits fermiers dans la catégorie Artisons lors du Sommet de l'élevage de Cournon-d'Auvergne. L'exploitation familiale a misé sur son produit phare, "La Bassoise aux artisous". Bien lui en a pris puisque ce produit a reçu la médaille d'or.

270 000 litres de lait pour fabriquer le fromage

Depuis 2001, Marie Chapuis, après avoir obtenu son diplôme d’Ecole supérieure de commerce, a rejoint son père Joseph sur l’exploitation familiale installée à Bas-en-Basset. « Je reprends les recettes de fabrication de mes parents et mes grands-parents », indique-t-elle, fière de « perpétuer la tradition fromagère ».

Six salariés sont employés sur la structure, installée route de Beauzac, à Bas. Une soixantaine de vaches laitières sont élevées pour une exploitation qui compte une centaine d'hectares. 400 000 litres de lait sont produits chaque année, dont 270 000 litres sont transformés en fromages, le reste est vendu à une laiterie.

Un fromage en forme de coquille saint Jacques

« L’année dernière, nous avons obtenu le deuxième prix de l’innovation pour notre création fromagère : la Perle de Compostelle, un fromage en forme de coquille Saint-Jacques. L’idée vient bien entendu du fait que nous nous situons à quelques kilomètres du Puy-en-Velay. »

Pour le concours 2016, le GAEC a mis en avant sa Bassoise aux artisous. « Ceci est d’autant plus important que la filière locale s’inscrit cette année dans une réflexion sur la démarche d’une reconnaissance AOP qui a pour but de reconnaître des méthodes de fabrication communes et ancestrales sur un territoire. »

"Un gage de qualité auprès de nos clients"

« Obtenir le premier prix, c’est un gage de qualité auprès de nos clients, qu’ils soient locaux où à l’extérieur du département », assure l'agricultrice, qui distribue ses fromages sur la Loire et la Haute-Loire, de Montbrison au Puy-en-Velay en passant par la vallée de la Loire et le Pays des sucs. On retrouve aussi ces produits Made in Haute-Loire sur la région parisienne. « Le fromage aux artisons étant une fabrication confidentielle à l’échelle nationale, un premier prix, c’est une marque de qualité pour nos clients, de plus en plus en recherche de produits locaux ou fermiers, au lait cru et de qualité. »

Publié dans Monistrol et environs