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La sous-préfète à la rescousse de l'antenne-relais de Chenereilles
Deux réunions d'information sur le projet d'installation d'une antenne-relais à "La Borie", commune de Chenereilles, ont été menées sous la houlette de Véronique Ortet, sous-préfète de Brioude qui chapeaute le déploiement de ces équipements en Haute-Loire.
Dans le cadre de l'installation envisagée d'une antenne de téléphonie mobile à Chenereilles, faisant partie du dispositif de l'Etat de résorption des zones blanches, dénommé "New deal", ce sont finalement deux rencontres avec la population, au lieu de trois initialement envisagées, qui se sont déroulées samedi à la salle polyvalente.
Moins d'habitants intéressés que prévu
Moins d'affluence donc que prévue. Mais, il faut rappeler que pour pouvoir assister à cette réunion, une double condition était exigée. Il était nécessaire de s'être préalablement inscrit et de résider à Chenereilles, ou sur un secteur limitrophe du site retenu pour positionner cet équipement de 32 mètres de haut.
Etat, Département, opérateur main dans la main
Véronique Ortet, sous-préfète de Brioude en charge de ces questions pour toute la Haute-Loire, menait la rencontre, avec à ses côtés deux spécialistes du sujet pour le Département, Georges Mauguin et Davy Troclet. Séparés du trio d'animateurs par un écran, en retrait, deux représentants de Free Mobile venaient en appui ponctuellement. Free est, en effet, l'opérateur en charge de l'installation de cette antenne qui a vocation à être mutualisée avec les trois autres opérateurs.
Sécurité, tourisme, économie
La première partie, la plus longue, de la réunion a été consacrée à la présentation de ce projet, inséré dans un dispositif de déploiement de 60 antennes. Les arguments martelés par la sous-préfète tenaient en trois points principaux. Une bonne couverture mobile et Internet via la 4G concourt "à la sécurisation des personnes", avec un intérêt fort sur la base nautique de Lavalette, zone de baignade. Cette couverture est un argument propre "à favoriser le tourisme", et plus globalement un atout pour "développer la vie économique".
Une antenne-relais nomade
Cette présentation a permis, en particulier, de mieux comprendre pourquoi cet équipement devait être installé sur les "Scias", commune de Lapte, entre Montjuvin et le barrage. Davy Troclet : "Une première décision avait été prise en juin 2018. Le maire d'alors de Lapte, André Defour, avait souhaité qu'une antenne améliore la couverture des foyers de sa commune en particulier sur Montjuvin. Du coup, ce site avait été retenu. Puis une contestation s'est fait jour, entre-temps la municipalité avait changé, n'était plus sur les mêmes positions... On est donc revenu sur un terrain sur Chenereilles, comme cela avait été envisagé au tout début du processus."
Signalons qu'un engagement a été formulé, dans un "souci d'intégration" de créer une barrière végérale qui sera apposée par l'opérateur de manière à masquer la base du pylône.
Des échanges vifs
Le moment consacré à l'échange a débuté par une intervention argumentée de Sylvie Lepain au nom du collectif d'opposants ciblant une absence de concertation avec les citoyens, les risques sanitaires, le préjudice pour l'environnement et le patrimoine (avec en ligne de mire la maison-forte de La Borie située à 400 mètres de la future antenne)... D'autres interventions, dont certaines très techniques et documentées, ont ponctué la fin de la rencontre.
Signalons qu'un engagement a été formulé, dans un "souci d'intégration" de créer une barrière végétale qui sera apposée par l'opérateur de manière à masquer la base du pylône.
Chacun reste sur ses positions
In fine, comme souvent, les convaincus, plus discrets dans leurs prises de position, seront repartis confortés. De même que les opposants n'auront pas trouvé matière à être rassurés. Et ce d'autant plus dans un contexte où le déploiement de la 5G en France renforce leurs inquiétudes. Et cela même si la 5G n'est pas programmée sur cette antenne."La 5G n'a pas d'intérêt en zone blanche" a-t-il été fermement formulé.
Concrètement, alors que cette antenne-relais devait entrer en service pour l'été 2021, selon Davy Troclet, il est plus raisonnable de tabler sur la fin 2021 au plus tôt pour sa mise en service.
Lapte : des parents et riverains opposés à l'implantation d'une antenne relais à "Verne"
Un projet d'antenne relais pour téléphonie mobile est en cours à "Verne". Des parents et des riverains ne l'entendent pas de cette oreille. Ils organisent une réunion samedi matin à l'école.
La société Télé Diffusion de France (ex-ORTF) souhaite installer un éventuel pylône sur la zone d'activités de Marteveille au village de "Verne", commune de Lapte. Ce pylône, haut de 30 mètres au maximum, serait à destination d’opérateurs télécoms ou télévisuels.
Ce pylône pourrait accueillir plusieurs opérateurs. La communauté de communes des Sucs, propriétaire de la zone, a validé cette location pour douze ans au prix de 400 euros par an pour la réserve foncière. Chaque opérateur sous-louant un emplacement paierait 1 500 euros.
Des riverains et des parents d'élèves de l'école du petit suc, située à 200 mètres, comptent peser pour empêcher cette implantation. "Je ne veux pas que les 100 enfants soient exposés 10 heures par jour. On craint ces ondes électromagnétiques qui sont néfastes pour la santé", affirme un papa.
Une pétition a aussi été lancée mercredi.
"Ce pylône pourrait rayonner jusqu'au barrage de Lavalette. Je refuse qu'on mette les enfants en danger pour des touristes qui viennent nager, pas pour téléphoner."
Une réunion est proposée samedi à 10 heures à l'école de "Verne" pour échanger autour du sujet. Parents et riverains sont conviés à cette rencontre.