samedi, 06 février 2021 14:45

La sous-préfète à la rescousse de l'antenne-relais de Chenereilles

Les échanges en fin de séance ont permis surtout d'entendre les arguments contre cette antenne||Les représentants de Free|Des plantations pourraient habiller le bas du pylône||| Les échanges en fin de séance ont permis surtout d'entendre les arguments contre cette antenne||Les représentants de Free|Des plantations pourraient habiller le bas du pylône||| ||||||

Deux réunions d'information sur le projet d'installation d'une antenne-relais à "La Borie", commune de Chenereilles, ont été menées sous la houlette de Véronique Ortet, sous-préfète de Brioude qui chapeaute le déploiement de ces équipements en Haute-Loire.

Dans le cadre de l'installation envisagée d'une antenne de téléphonie mobile à Chenereilles, faisant partie du dispositif de l'Etat de résorption des zones blanches, dénommé "New deal", ce sont finalement deux rencontres avec la population, au lieu de trois initialement envisagées, qui se sont déroulées samedi à la salle polyvalente.


Moins d'habitants intéressés que prévu

Moins d'affluence donc que prévue. Mais, il faut rappeler que pour pouvoir assister à cette réunion, une double condition était exigée. Il était nécessaire de s'être préalablement inscrit et de résider à Chenereilles, ou sur un secteur limitrophe du site retenu pour positionner cet équipement de 32 mètres de haut.


Etat, Département, opérateur main dans la main

Véronique Ortet, sous-préfète de Brioude en charge de ces questions pour toute la Haute-Loire, menait la rencontre, avec à ses côtés deux spécialistes du sujet pour le Département, Georges Mauguin et Davy Troclet. Séparés du trio d'animateurs par un écran, en retrait, deux représentants de Free Mobile venaient en appui ponctuellement. Free est, en effet, l'opérateur en charge de l'installation de cette antenne qui a vocation à être mutualisée avec les trois autres opérateurs.


Sécurité, tourisme, économie

La première partie, la plus longue, de la réunion a été consacrée à la présentation de ce projet, inséré dans un dispositif de déploiement de 60 antennes. Les arguments martelés par la sous-préfète tenaient en trois points principaux. Une bonne couverture mobile et Internet via la 4G concourt "à la sécurisation des personnes", avec un intérêt fort sur la base nautique de Lavalette, zone de baignade. Cette couverture est un argument propre "à favoriser le tourisme", et plus globalement un atout pour "développer la vie économique".


Une antenne-relais nomade

Cette présentation a permis, en particulier, de mieux comprendre pourquoi cet équipement devait être installé sur les "Scias", commune de Lapte, entre Montjuvin et le barrage. Davy Troclet : "Une première décision avait été prise en juin 2018. Le maire d'alors de Lapte, André Defour, avait souhaité qu'une antenne améliore la couverture des foyers de sa commune en particulier sur Montjuvin. Du coup, ce site avait été retenu. Puis une contestation s'est fait jour, entre-temps la municipalité avait changé, n'était plus sur les mêmes positions... On est donc revenu sur un terrain sur Chenereilles, comme cela avait été envisagé au tout début du processus."

Signalons qu'un engagement a été formulé, dans un "souci d'intégration" de créer une barrière végérale qui sera apposée par l'opérateur de manière à masquer la base du pylône.


Des échanges vifs

Le moment consacré à l'échange a débuté par une intervention argumentée de Sylvie Lepain au nom du collectif d'opposants ciblant une absence de concertation avec les citoyens, les risques sanitaires, le préjudice pour l'environnement et le patrimoine (avec en ligne de mire la maison-forte de La Borie située à 400 mètres de la future antenne)... D'autres interventions, dont certaines très techniques et documentées, ont ponctué la fin de la rencontre.

Signalons qu'un engagement a été formulé, dans un "souci d'intégration" de créer une barrière végétale qui sera apposée par l'opérateur de manière à masquer la base du pylône.


Chacun reste sur ses positions

In fine, comme souvent, les convaincus, plus discrets dans leurs prises de position, seront repartis confortés. De même que les opposants n'auront pas trouvé matière à être rassurés. Et ce d'autant plus dans un contexte où le déploiement de la 5G en France renforce leurs inquiétudes. Et cela même si la 5G n'est pas programmée sur cette antenne."La 5G n'a pas d'intérêt en zone blanche" a-t-il été fermement formulé.

Concrètement, alors que cette antenne-relais devait entrer en service pour l'été 2021, selon Davy Troclet, il est plus raisonnable de tabler sur la fin 2021 au plus tôt pour sa mise en service.

Dernière modification le samedi, 06 février 2021 18:57

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