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Laissés à l'abandon dans leurs cages, plus de 2 000 rongeurs se trouvent dans un élevage industriel de Lapte. Plusieurs associations de protection animale tentent de les sauver.

Cet élevage se trouve au hameau de "Buniazet" entre Lapte et Raucoules. Dans un bâtiment récent, derrière la quiétude des murs se trouvent 2 000 lapins, rats, souris, gerbilles, cochons d'Inde, octodons. "C'est un élevage-usine", critique 30 Millions d'amis.

Ils étaient élevés par Sylvia Bouchet et son ex-compagnon. L'agricultrice a été retrouvée morte au pied du barrage de Lavalette fin novembre, et son ex-conjoint, avec lequel elle était associée, a été mis en examen pour meurtre et incarcéré avant Noël. 

Ces rongeurs étaient élevés pour fournir les animaleries. Des conditions de détention que fustigent les associations de protection animale.

Cédés à la Société de protection animale (SPA) de Polignac, ces animaux pourront peut-être rejoindre des familles via plusieurs réseaux d'associations de protection animale. Certains cadavres ont été retrouvés vendredi matin lors de l'intervention des Fondations 30 Millions d'amis et Brigitte Bardot. La Fondation Brigitte Bardot est repartie en Normandie avec 60 lapins, 40 cochons d'Inde, 130 souris et 20 rats. "On a sollicité les associations qu'on aide pour connaître leurs capacités d'accueil. Il resterait environ 200 animaux à placer", indique Christophe Marie, porte-parole à la Fondation Brigitte Bardot. La structure a prévu de centraliser toutes les demandes pour trouver des solutions urgentes. "On a dix jours avant que l'élevage ne ferme. Des bénévoles s'occupent de nourrir les rongeurs sur place."

Contact : 01 45 05 14 60

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Ludovic Dimec et Sylvia Bouchet sont installés à Lapte et élèvent des lapins et rongeurs destinés aux animaleries. Porteurs d'un projet d'agrandissement, le couple a vu son dossier ajourné et leur activité est aujourd'hui en sursis.

Depuis dimanche, minuit, Ludovic Dimec a cessé de s'alimenter et ne consomme que de l'eau et du café. Il entend ainsi interpeller les services de l'Etat et défendre son projet de construction d'un bâtiment pour élever des lapins nains et rongeurs de compagnie destinés à la vente dans les animaleries.

Le projet est aujourd'hui suspendu à la décision de la Commission départementale d'orientation agricole qui a refusé d'apporter les aides qui permettraient au projet d'aboutir.

Eleveurs de lapins nains et rongeurs depuis 2009

Ludovic Dimec et Sylvia Bouchet sont installés à Lapte, dans le petit village de "Buniazet", un hameau limitrophe avec Raucoules. Depuis 2009, ils élèvent des lapins nains et rongeurs destinés à être commercialisés dans les animaleries, principalement chez Botanic, dans la Loire et le Rhône. 150 lapines, 250 mères cochons d'Inde, des hamsters, des gerbilles, des rats et des souris sont élevés à l'arrière de leur maison, dans des clapiers en extérieur.

Un projet de développement de la production

Pour pouvoir vivre de leur activité, le couple a décidé d'investir et de construire un bâtiment de 640 m2, sur un terrain de 4000 m2 acheté à quelques centaines de mètres de leur habitation, toujours à "Buniazet". Le permis de construire a été accordé et leur banque les suit dans ce projet qui coûte 273 000 euros. "On passerait à 640 mères lapines dans un élevage hors-sol", indique Ludovic Dimec, 44 ans, qui a été vendeur en animalerie de 1994 à 2003, avant d'être commercial, toujours dans ce domaine.

A q
uelles subventions peuvent-ils prétendre

La commission départementale d'orientation agricole est normalement une formalité. Sauf que le dossier a été retoqué. La raison ? Pour la Direction départementale des territoires, service économie agricole et développement rural, le couple de Laptois ne peut prétendre à la subvention prévue au titre du plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles, mais il doit plutôt demander une aide à la diversité des productions agricoles. La différence est principalement financière, de l'ordre de 37 000 euros.

Pour la DDT, ce n'est pas de l'élevage

"D'après la DDT, notre activité ne semble pas être de l'agriculture, ni même de la cuniculture. Et même si nous remplissons toutes les conditions d'âge et de formation, on n'est peut-être pas éligible à la Dotation jeunes agriculteurs (DJA). La définition même d'un éleveur est de maîtriser le cycle de vie d'une espèce animale, et c'est bien ce que nous faisons. Nous nourrissons, accouplons, veillons aux naissances, nous vendons les jeunes... Si ce n'est pas de l'élevage, c'est quoi ? De l'artisanat ? Une activité libérale ?", interroge Sylvia Bouchet.

Les travaux auraient dû commencer fin août

On leur propose de représenter leur dossier à la prochaine commission programmée le 6 septembre avec une demande de subvention revue à la baisse. Sauf que la date limite de l'étude des dossiers des subventions est fixée au 2 septembre. "Il nous faut une réponse et une réponse favorable maintenant. Car sans cette aide, la banque ne suit plus. Et on risque de perdre le marché avec les animaleries qui veulent réduire le nombre de fournisseurs et s'orientent vers des exploitations de taille plus importante. On ne peut plus attendre, les travaux auraient dû commencer fin août. Qu'ils prennent leurs responsabilités. On est sur une activité de niche, c'est justement un atout car on joue la carte de la diversité."

"J'irai au bout de la grève de la faim"

Au moment de se poser la question des moyens à sa disposition pour que les choses changent, l'idée d'une grève de la faim s'est présentée. Tout comme celle de médiatiser sa situation. "Pour eux, on n'est qu'un numéro. On refuse de nous recevoir pour qu'on défende notre dossier", se désole celui qui bénéficie par ailleurs d'une pension d'invalidité pour des problèmes de fibromialgie.

Concernant la grève de la faim, Ludovic Dimec compte bien "aller au bout".

Une pétition a été lancée sur internet. Cliquez ici.

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