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On avait laissé les salariés de l'AFPA dans l'inquiétude, les doutes et un centre quasiment vide. Le centre de formation pour adultes AFPA situé à Saint-Germain-Laprade en face de Michelin reprend vie. Une formation a débuté, deux autres arrivent et 2020 pourrait être l'année du renouveau.

Alors que le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) a été homologué et se met en place, comprenant un plan de départ volontaire pour les 27 salariés, l'activité redémarre au centre AFPA de Haute-Loire, situé à Saint-Germain-Laprade. Depuis le 28 novembre, dix stagiaires ont débuté une formation de menuisier intérieur poseur. Une formation qui se terminera le 24 juillet.

Deux formations encore disponibles

Dans le cadre du Plan investissement compétence (PIC) de Pôle Emploi, deux autres formations vont débuter en début d'année : plâtrier plaquiste à partir du 27 janvier pour six mois, et Assistant de vie aux familles (ADVF) à partir du 17 février. "Il reste des places", annonce Laurent Dufaud, animateur socio-éducatif. Ces formations s'adressent aux demandeurs d'emploi qui peuvent se rapprocher de leur conseiller à Pôle Emploi. "Ce sont des métiers en tension. Cela veut dire qu'après la formation, les stagiaires vont trouver du travail."

Une nouvelle directrice à l'AFPA

Ce redémarrage après six mois d'arrêt signe le droit de croire en un avenir au centre AFPA. Natalie Malatrait a été nommée directrice depuis juin. Et durant le premier semestre 2020, d'autres formations pourraient être annoncées pour permettre à l'AFPA, hier quasiment condamné à disparaître, à retrouver une activité digne des plus belles années.

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Depuis l'annonce de la fermeture du centre AFPA (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) de Saint-Germain-Laprade, les salariés se battent pour sauver le seul centre de formation pour adultes de Haute-Loire. Ils évoquent des pistes sérieuses pour trouver une solution dans les semaines à venir.

Ils sont attachés à la formation professionnelle et au modèle prôné par l'AFPA depuis sa création. Les salariés du centre de Saint-Germain-Laprade, dont les locaux se trouvent en face de l'usine Michelin, sont allés frapper aux différentes portes des décideurs. Ils ont rencontré Isabelle Valentin, députée, Laurent Wauquiez, le président de Région, Yves Rousset, le préfet.

"On est étonnés que les 1 541 suppressions d'emploi et la fermeture de 38 centres ne fassent pas plus de bruit. C'est l'un des plus grands plans sociaux", regrette Isabelle Fichet, déléguée syndicale Force Ouvrière.

Des logements sur place, un plateau technique, un savoir-faire

Les représentants des salariés espèrent pouvoir bénéficier du Plan d'Investissement Compétence (PIC), avec ses 15 milliards d'euros sur cinq ans. Pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, cela représenterait 613 millions d'euros. "Pour nous, c'est ce qui doit sauver l'AFPA. On a une fenêtre", estime Laurent Dufaud, délégué syndical CGT. "Avec la préfecture et la Direccte (inspection du travail), on a le même constat : les entreprises cherchent des personnels formés et qualifiés, et l'AFPA est en mesure de répondre à cette demande." L'AFPA propose une vingtaine de formations dans les métiers du bâtiment, le transport, le bois et l'administration. Sa grande force est aussi de disposer de 112 chambres sur son site de Saint-Germain-Laprade.

Pour les représentants syndicaux, la direction n'y mettrait pas du sien. "Il faut que notre direction se bouge. On va essayer de l'embarquer avec nous. On va se battre jusqu'au dernier souffle", assure Laurent Dufaud.

Changer le mode de choix

Les salariés souhaitent aussi provoquer rapidement une table ronde pour évoquer le problème de la formation professionnelle entre des besoins des entreprises d'un côté et un centre AFPA vide de stagiaires. "On propose une Délégation de service public pour avoir une utilisation plus rationnelle des moyens et ainsi favoriser les entreprises qui disposent de tous les pré-requis pour former. Avec les appels d'offres, c'est considérer que tout est marchandable", estime Isabelle Fichet.

Le 6 mars, le Comité central d'établissement (CCE) doit rendre son avis sur le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour connaître l'avenir du centre AFPA de Haute-Loire

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Suite à l'annonce de la fermeture de 38 sites AFPA en France, dont celui de Saint-Germain-Laprade, une action était menée mercredi sur le site altiligérien. Et un appel à la grève est lancé pour le 6 décembre.

Le centre AFPA (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) de Haute-Loire, situé à Saint-Germain-Laprade, doit fermer d'ici le 30 juin 2019. Cette fermeture s'inscrit dans un plan social national de réduction des effectifs. Sur l'Auvergne-Rhône-Alpes, un emploi sur trois doit disparaître. "C'est un plan destructeur d'emploi", critique Béatrice Arsac, déléguée syndicale à l’AFPA Haute-Loire, alors que 40 stagiaires doivent arriver en décembre.

Des motions votées par les élus de trois communes

Depuis l'annonce de fermeture, une intersyndicale s'est formée avec la CGT, la CFDT, Force Ouvrière, Sud et CFTC. Une motion commune a été signée par les municipalités de Blavozy, Saint-Germain et Brives-Charensac.

Depuis deux ans, le site de la Haute-Loire tourne au ralenti. Durant les belles années, il accueillait 250 stagiaires par jour et formait un millier de chômeurs sur l'année. Mais depuis deux ans, ils ne sont que quelques dizaines à occuper les locaux.

35 000 stagiaires depuis 1977

Ouvert en 1977 sous l’impulsion de Jacques Barrot, en face l'usine Michelin, le centre comprend plusieurs bâtiments et de l’hébergement pour une centaine de personnes. L’AFPA de Saint-Germain-Laprade peut accueillir 150 stagiaires pour les former dans le transport routier, les métiers du bâtiment (peintre, plaquiste, maçon…) et du bois (poseur de menuiseries).

Cette fermeture met en péril les 28 salariés que compte l'AFPA de Haute-Loire. Depuis sa création, 35 000 stagiaires ont été formés.

Un taux de réussite pourtant encourageant

Les organisations syndicales n'ont pas dit leur dernier mot et appellent à une grève de tous les salariés AFPA le 6 décembre. "L'AFPA, c'est la pédagogie du concret. On se bat pour offrir une qualification et un emploi. Le taux de retour à l'emploi est de 70 % dans les 6 mois qui suivent la sortie de formation", revendique un membre de la CGT.

Un autre ajoute : "On demeure un outil de proximité en terme de formation. Se former ailleurs, c'est ensuite aller travailler ailleurs."

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