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Vendredi soir, le cinéma de Tence accueillait un des temps forts du festival du Fauteuil rouge, la diffusion du documentaire de Caroline Puig-Grenetier "Réparer mon visage".

La réalisatrice stéphanoise est familière du territoire où l'on a notamment apprécié ces dernières années plusieurs de ses documentaires, "Maillot jaune, la quête des braves", "Gino Bartali au nom de la liberté" ou encore "Le Silence des Justes".

Un voyage intime

Ici, celle qui a été marraine du Fauteuil rouge, festival de sensibilisation aux handicaps, aux différences via le 7e Art sur le Haut-Lignon, en 2021, invitait le spectateur à l'accompagner avec "Réparer mon visage", dans "un voyage" plus intime, dont le fil conducteur est son histoire, marquée par la perte de la moitié de son visage, dans un accident de cheval.

Retrouver une confiance envolée

"Un accident qui défigure. Une reconstruction physique. Un parcours de vie pour retrouver une confiance envolée. Un hommage aux pionniers de la chirurgie maxillo-faciale, tel est le voyage que je propose à travers ce film écrit à la première personne, qui entrecroise des expériences humaines, médicales, historiques, et dans lequel, pour la première fois de ma vie, je me mets en scène", détaille Caroline Puig-Grenetier.

Trois femmes à trois âges de la vie

Car le récit est d'abord celui de Caroline Puig-Grenetier, et de sa lente reconstruction après un accident, une ruade de cheval, lui ayant broyé la moitié du visage et qui la privera d'un œil. Sa voix aux accents enfantins raconte les étapes l'amenant à retrouver un visage auquel elle puisse de nouveau s’identifier. Son histoire s'entrecroise avec celle de Jackie Gauthier qui, trente ans plus tôt, percutait la cime des arbres dans son petit avion et a dû réapprendre à vivre avec un visage qui n’est plus le sien. Le troisième témoin, lumineuse, formidable de force de vie, est Ninon Forget. Victime à 17 ans d’une ruade comme la réalisatrice, qui lui a coûté les deux yeux, elle pratique toujours l’équitation en concours, le saut d'obstacles, avec des crieurs.

Des professionnels de la médecine au top

Des éclairages de l’ensemble des professionnels les ayant entourées (chirurgiens maxillo-faciaux, chirurgiens-dentistes, ocularistes, ces spécialistes de la prothèse oculaire) jalonnent ce passionnant documentaire. "C’est un voyage, avec plusieurs étapes, des excursions plus faciles que d’autres, résume le docteur Virginie Prade, chirurgienne maxillo-faciale. Un voyage d’autant plus important que le visage est le vecteur et le réceptacle de nombre de perceptions : celle que l’on a de soi, celle que l’on renvoie aux autres, le médiateur qui va conditionner nos relations avec ceux qui nous entourent."

S'en sortir grandi

Ce récit est aussi celui d'une résilience (une intervention du neuropsychiatre Boris Cyrulnik donne son sens au combat de ces trois femmes). "Quand on traverse des épreuves, on puise au plus profond de nous une force qu’on ne soupçonnait pas. Et on peut s’en sortir grandi", assure Caroline Puig-Grenetier.

Ce documentaire formidable, qui touche, informe aussi, délivre un message positif, les participants au débat prolongeant la séance vendredi espéraient qu'il puisse être largement diffusé, aux jeunes générations comme aux plus anciens tout particulièrement.

Les derniers rendez-vous de Fauteuil rouge

7 octobre, à 20 h 30 au Mazet-Saint-Voy, au Calibert, « Murène » par la Mobile Compagnie, lecture et danse, d'après le livre de Valentine Goby. En partenariat avec La Ligue de l’enseignement. Entrée 12 euros, réduit 8 euros

8 octobre à 17 heures au Cinéma Scoop : projection-débat « Dernières nouvelles du cosmos » (Julie Bertuccelli) sur une poète autiste. Tarif habituel

À 20 h 30 Ciné Tence : projection « L’Énergie positive des Dieux » (Laetitia Moller). Tarif habituel

L'expo "Clémence" jusqu’au 26 novembre

L'exposition "Clémence"  de Marc et Catherine Riboud, au Chambon-sur-Lignon, 24 rue Neuve, accessible au public gratuitement du jeudi au dimanche de 14 heures à 18 heures jusqu'au 26 novembre et sur rendez-vous pour les scolaires.

Dimanche 8 octobre, à 17 heures, au Cinémascoop, au Chambon-sur-Lignon "Dernières nouvelles du cosmos" de Julie Bertuccelli, en présence de la réalisatrice et de Babouillec, autiste, qui ne parle pas, ne lit pas, mais écrit des poèmes.

Ce film de 2016, de la réalisatrice Julie Bertuccelli avec Babouillec, est l'histoire fascinante d'une jeune femme autiste, qui n'écrit ni ne lit, et s'exprime pourtant comme Rimbaud. Autiste diagnostiquée « déficitaire à 80 % », jamais scolarisée, elle n’a pas appris à lire, à écrire, à parler et réussit pourtant, après vingt ans de silence, à écrire à l’aide de lettres en carton disposées sur une page blanche, des œuvres d’une grande force poétique. C’est à ses 20 ans que sa mère découvre qu'elle peut communiquer en agençant des lettres plastifiées sur une feuille de papier.

Un extraordinaire sujet d'étonnement

Qui imaginerait une jeune femme autiste suivre l'adaptation pour le prestigieux Festival d'Avignon de ses poèmes au plateau par un metteur en scène (Pierre Meunier), ou converser avec un mathématicien et chercheur au CNRS (Laurent Derobert) sur l'algèbre ? C'est pourtant ce que vit la poétesse Babouillec, alias Hélène Nicolas, âgée de 38 ans.

Voilà un extraordinaire sujet d'étonnement de voir comment chez elle, les mots se composent et se recomposent dans un grand jeu. C'est le propos de ce film singulier.

Secousses garanties

"Avec Babouillec, les secousses sont garanties, essentielles et détonantes, un salutaire appel à l'ébranlement des limites de notre propre pensée. Par le pouvoir de l'écriture, ses questions deviennent les nôtres, un partage a lieu, des connexions entre nous s'établissent de manière fulgurante, elles surgissent des profondeurs, sa soif d'élucidation enthousiasmante, ses paroles inouïes, ses histoires uniques et de plus en plus concrètes, toujours différentes, ses dialogues ciselés, son humour renversant et sa pensée qui voyage et nous transporte."

"L'autisme est un désert édulcoré"

Du geste aux mots, sa route vient de loin. « L'autisme n'est pas une jungle, mais un désert édulcoré. Je le sillonne chaque jour pour trouver la sortie. Aride est mon parcours. Je plonge dans le cosmos tous feux éteints », écrit ­Babouillec. 

Sans jamais s'apitoyer sur elle-même, elle raconte son corps maladroit, empêché dans ses gestes. Bien que tenaillée par un silence qui ne laisse échapper que ses éclats de rires et, pour l'instant, deux rares mots « yes » et « non ».

Un débat

A l'issue de la projection, un débat en présence de la réalisatrice et de Babouillec sera proposé.

Cette affiche est le fruit d'un partenariat entre le Cinéma Scoop, le festival du Fauteuil rouge qui s'achève dimanche 8 octobre et la saison culturelle Jubilons !.

Tarifs habituels du cinéma du Chambon-sur-Lignon

Bande annonce

Les derniers rendez-vous de Fauteuil rouge

7 octobre à 15 heures, Ciné Tence : conférence PULP par Anne Aubry « Dignité et respect des personnes à l’aune des droits culturels ». Entrée libre et gratuite.

À 20 h 30 au Mazet-Saint-Voy, au Calibert, « Murène » par la Mobile Compagnie, lecture et danse, d'après le livre de Valentine Goby. En partenariat avec La Ligue de l’enseignement. Entrée 12 euros, réduit 8 euros

8 octobre à 17 heures au Cinéma Scoop : projection-débat « Dernières nouvelles du cosmos » (Julie Bertuccelli). Tarif habituel

À 20 h 30 au Ciné Tence : projection « L’Énergie positive des Dieux » (Laetitia Moller). Tarif habituel

Le festival du Fauteuil rouge, manifestation culturelle promouvant le cinéma comme vecteur de sensibilisation aux handicaps et à la différence, s'est bien enraciné sur le Haut-Lignon. Mercredi soir, des courts-métrages ont livré leurs lots de petits bonheurs, grandes émotions, pour l'inauguration de cette 5e édition.

La soirée inaugurale au cinéma de Tence, avec une assistance étoffée, témoignait de cet enracinement depuis le démarrage en 2019 du Fauteuil rouge, à l'initiative du Cabinet S'handistinction de Vincent Vacher, avec l'équipe de bénévoles de Ciné Tence.

 
Un festival qui sensibilise aux handicaps

Cette manifestation poursuit l'objectif de promouvoir le cinéma comme vecteur de sensibilisation aux handicaps, visibles, invisibles, courants ou rares, et plus globalement à la différence. Depuis 2019, d'autres fées se sont penchées sur son berceau, au premier chef la communauté de communes du Haut-Lignon.

Un festival qui rayonne largement

Tence n'est plus la seule commune accueillant des propositions de ce festival qui rayonne sur les villages du territoire, mais aussi attire un public dépassant largement les limites du Haut-Lignon.

Les films se taillent certes toujours la part du lion, mais la programmation s'est ouverte au gré des éditions à de multiples expressions, au théâtre, à la photo, aux activités sportives... Les temps de rencontre et d'échanges sont bien sûr privilégiés.

Un festival qui ruisselle toute l'année

Les enfants, adolescents, scolaires ou fréquentant les structures de loisirs, les personnes en situation de handicap notamment, bénéficient au fil des mois, d'ateliers dans le prolongement de la semaine du festival. Ainsi, les conteurs de Konsl'Diz des Villettes Fred Lavial et Delphine Thouilleux, la cinéaste de Monistrol-sur-Loire Carine Loubeau sont intervenus auprès d'eux.

Petite Poissone, marraine de la 5e

Petite Poissone est la marraine de cette 5e édition qui a démarré lundi et chemine jusqu'à dimanche. Son univers est décalé, frais et touchant. Illustratrice, artiste visuelle, street artiste, dessinatrice, poétesse, auteure de littérature jeunesse, collagiste de rue..., elle accompagnera les scolaires, les travailleurs de l'ESAT du Mazet dans un travail de création. Mercredi, elle a gratifié un mur du cinéma de Tence, à gauche de la montée d'escalier, d'un message personnalisé.

Les prochains rendez-vous

5 octobre à 20 h 45 - Cinéma Scoop : projection « Quelle folie » (Diego Governatori). Tarif habituel

6 octobre à 20 h 30 - Ciné Tence : projection-débat du documentaire « Réparer mon visage » de Caroline Puig-Grenetier, en présence de la réalisatrice, marraine 2021 du Fauteuil rouge. Tarif habituel

7 octobre à 15 heures, Ciné Tence : conférence PULP par Anne Aubry « Dignité et respect des personnes à l’aune des droits culturels ». Entrée libre et gratuite.

À 20 h 30 au Mazet-Saint-Voy, au Calibert, « Murène » par la Mobile Compagnie, lecture et danse, d'après le livre de Valentine Goby. En partenariat avec La Ligue de l’enseignement. Entrée 12 euros, réduit 8 euros

8 octobre à 17 heures - cinéma Scoop : projection-débat « Dernières nouvelles du cosmos » (Julie Bertuccelli) en partenariat avec Jubilons !. Tarif habituel

À 20 h 30 Ciné Tence : projection « L’Énergie positive des Dieux » (Laetitia Moller). Tarif habituel

Et aussi l'expo "Clémence"

L'exposition "Clémence"  de Marc et Catherine Riboud, au Chambon-sur-Lignon, 24 rue Neuve, accessible au public gratuitement du jeudi au dimanche de 14 heures à 18 heures jusqu'au 26 novembre et sur rendez-vous pour les scolaires.

Mercredi le festival du Fauteuil rouge, en journée, fourmillait d'activités, avant la soirée inaugurale au cinéma de Tence.

La projection, en début d'après-midi, du film de Jean-Paul Rouve, "Les Souvenirs" avec Michel Blanc et Annie Cordy, au cinéma de Tence a fédéré essentiellement des personnes agées, venues notamment des maisons pour seniors du secteur, et a été suivie d'un moment convivial autour d'un goûter.

Des activités physiques adaptées ont été proposées aux enfants du centre de loisirs intercommunal, à Saint-Jeures, animées par Delphine Varlet du CDSA 43 (Comité départemental du sport adapté).

Un quiz, des jeux variés

Après un quiz général autour du handicap moteur, sensoriel et psychique et après une parenthèse autour des jeux olympiques et paralympiques qui s'annoncent à Paris l'an prochain, l'intervenante a proposé aux enfants divers jeux adaptés aux personnes en situation de handicap, comme la boccia (pétanque) pour les personnes en fauteuil, ou encore le jeu du béret mais en langue des signes, l'athlétisme en fauteuil.

Les enfants ont pu se rendre compte de la difficulté à se déplacer ainsi, et enfin le basket avec un filet adapté à la hauteur des enfants en position assise.

Pour les scolaires jeudi

Les projections scolaires se poursuivent aujourd'hui jeudi avec les collégiens et le film "Le Voyage" d'Amélie Rennt qui aborde une maladie chronique pas toujours reconnue comme un handicap : l'asthme.

Prochainement

Deux ciné débats

Vendredi 6 octobre à 20 h 30 : "Réparer mon visage", un documentaire en présence de la réalisatrice, Caroline Puig-Grenetier, familière du territoire, marraine du Fauteuil rouge en 2021, au Ciné Tence

Dimanche 8 octobre à 20 h 45 : "Dernières nouvelles du cosmos", (pour adultes) en présence de la réalisatrice, Julie Bertuccelli au Cinéma scoop au Chambon-sur-Lignon, en partenariat avec Jubilons !

Une conférence PULP : avec Anne Aubry, chargée de mission - réseau culture 21, samedi 7 octobre à 15 heures au Ciné Tence, "Dignité et respect des personnes à l'aune des droits culturels : un enjeu fondamental des démocraties"

Un spectacle vivant : "Murène" au Calibert samedi 7 octobre à 20 h 30 avec Erwan Le Roy, metteur en scène et récitant, et Grégory Dubois, danseur et chorégraphe

Clôture du festival : dimanche 8 octobre à 20 h 30 au Ciné Tence avec "L'Énergie positive des Dieux" de Laetitia Moller

Le festival du Fauteuil rouge fait le pari de sensibiliser au handicap et à la différence à travers le cinéma. Au programme, du 5 au 9 octobre sur le Haut-Lignon, des projections bien sûr, mais aussi des conférences, rencontres, activités physiques adaptées...

Impulsé par l'équipe de Ciné-Tence, avec l'appui de Vincent Vacher du cabinet S'Handistinction, soutenu par la communauté de communes, l'événement s'est enraciné, élargissant son champ géographique d'intervention initial à l'ensemble du Haut-Lignon. Des actions sont ainsi proposées à Saint-Jeures, Le Mazet-Saint-Voy, Le Chambon-sur-Lignon et naturellement à Tence. Au côté des cinémas, des médiathèques, du Pays-Lecture, cette édition voit un nouveau partenariat noué avec le Lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon.

Des valeurs fortes

L'ambition du festival est d'avoir une large audience en véhiculant des valeurs fortes. Les bambins de la crèche, les écoliers, les collégiens, les jeunes fréquentant les centres de loisirs bénéficieront de temps dédiés. Les personnes âgées seront également embarquées dans l'aventure. Et, bien sûr, l'objectif est de rallier dans les salles de cinéma et autres lieux accueillant des propositions du Fauteuil rouge, un maximum de public non captif.

Fabienne Sava Pelosse marraine

La marraine de cette 4e édition est Fabienne Sava Pelosse. Cette athlète amputée, coach sportive, co-organisatrice du défilé de mode Phoenix Alternative Models, mobilise son énergie pour faire changer le regard des gens sur le handicap. Une sacrée personnalité dont on fait le pari qu'elle saura marquer les esprits.

Le handicap invisible

Cette édition se veut plutôt axée sur le handicap invisible (maladie d'Alzheimer, bipolarité, surdité, schizophrénie...). Elle s'ouvrira officiellement mercredi 5 octobre au Ciné Tence, à 19 h 30, avec des courts-métrages, amateurs et professionnels, dont certains ont été réalisés sur le secteur. Un buffet, généreux et inventif, sera offert à l'issue.

Toute la programmation est à retrouver en détail en suivant les liens

Les ciné-débats

Les films

Les autres événements

Le Fauteuil rouge s'est achevé sur une superbe performance dimanche après-midi au Mazet-Saint-Voy : une pièce virevoltante et virtuose de la Cie Propos servie par le duo Anthony Guyon et Denis Plassard.

Le spectacle au titre énigmatique "On ne parle pas avec des moufles" était présenté comme "une causerie chorégraphiée, signée et parlée". Sa création au Calibert s'inscrivait tout naturellement dans le cadre du Fauteuil rouge, festival qui s'efforce d'ouvrir le regard sur le handicap sur le Haut-Lignon, en s'appuyant sur le cinéma sans exclusive toutefois.

Et cette pièce burlesque de la Cie Propos a fait mouche auprès de la cinquantaine de personnes réunies au cœur de cette après-midi ensoleillée, sur un site qui accueillait au même moment, autour de la salle de spectacle, une course cycliste, témoignant de la variété des propositions sur le territoire.

Danse avec les mains

En piste au Calibert, Anthony Guyon, "comédien sourd et bavard en paroles visibles et Denis Plassard, "danseur entendant et bavard en paroles invisibles". L'histoire se noue dans un ascenseur qui tombe en panne. Le dépannage se fait attendre. La cohabitation dans un espace exigu et sans ouverture sur l'extérieur est une expérience dérangeante. A plus forte raison lorsque le dialogue ne peut pas se nouer dans le langage propre à chaque individu. La tension est prétexte à des situations cocasses. 

Sourds et entendants mêlés

Dans le public, Gérard et Monique de Bas-en-Basset, leur fille Karine, tous les trois sourds et prolixes en langue des signes, ainsi que leur petite-fille Manon de Saint-Maurice-de-Lignon. Cette dernière, entendante, passant à merveille de l'oralité au langage signé, confirmait le plaisir procuré à toute la famille par cette pièce à l’écriture tridimensionnelle mêlant texte, langue des signes et chorégraphie. 

Une partition à trois niveaux

Car cet opus singulier est une partition à trois niveaux. Elle déploie deux niveaux de lecture spécifiques, langue des signes et langue parlée, et un niveau commun qui passe par la chorégraphie. La langue des signes, au croisement entre le sens et l’écriture chorégraphique, constitue le terrain de jeu commun entre les deux interprètes.

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L'équipe artistique

Interprétation : Anthony Guyon, Denis Plassard

Conception : Denis Plassard

Texte en français : Denis Plassard

Texte en L.S.F. : Anthony Guyon

Chorégraphie et mise en scène : Denis Plassard (avec la complicité de Géraldine Berger et Anthony Guyon)

Traduction et regard extérieur : Géraldine Berger

Création lumière, Régie et Scénographie : Dominique Ryo

Costumes : Julie Lascoumes

Les prochaines dates

21-22 octobre Lux, scène nationale de Valence (26)

30 octobre Côté cour, scène conventionnée de Besançon (25)

Bon à savoir

Lors de prochaines représentations à Valence, la compagnie assurera une captation et publiera des vidéos sous-titrées, permettant à chacun, sourd ou entendant, de comprendre les propos des deux interprètes.

Ce sont 491 entrées au total qui ont été comptabilisées sur sur les 3 jours du festival Fauteuil rouge à Tence.

306 collégiens ont assisté à la projection du film Patients. Vincent Vacher (à la tête du cabinet conseil S'Handistinction basé au Chambon-Feugerolles) et Didier Maneval, parrain de cette première édition de Fauteuil rouge, sont intervenus en classe pour parler du film; de nombreux collégiens ont déclaré, qu'après le film, leur regard sur le handicap avait changé. De nombreuses questions et des échanges très riches ont permis de mettre en avant la tolérance, l'acceptation des différences et combattre certains préjugés.

En parallèle Vincent Vacher est intervenu auprès des primaires des 2 écoles de Tence du CP au CM2. A travers des dessins, des saynètes de théâtre et la lecture de l'album "Quatre petits coins de rien de tout" les élèves ont pu exprimer leur vision du handicap en particulier et de la différence en général.

Les seniors aussi

Le film Song for Marion qui a rassemblé une trentaine de seniors a été suivi d'une discussion avec Valérie Verline et Aude Contat, psychologues cliniciennes. Un bel échange a eu lieu avec les EHPAD et le personnel encadrant, ce film ayant suscité beaucoup d'émotion chez les participants.

Monsieur je sais tout, a été suivi par une cinquantaine de spectateurs et animé par un débat avec Valérie Verline et Aude Contat, psychologues cliniciennes et Vincent Vacher. Ce film traitant de l'autisme Asperger (sujet peu abordé au cinéma) a suscité de nombreuses questions par rapport à la thématique jeunesse et handicap.

Deux temps forts en clôture

- une après-midi festive sur le thème "partageons nos différences", animée, entre autres par le regroupement d'artistes Patchoulie composé de Cynthia Gourbillon, Aurélie Chastagnol et Adeline Danthony. De façon ludique, les enfants ont réalisé des gestes du quotidien à travers différentes situations de handicap (verser de l'eau dans un verre les yeux bandés, se déplacer en fauteuil roulant ou en béquilles...) Les enfants des 2 écoles ont exposé leurs créations (poèmes, dessins, BD, peintures... ) dans la salle Maria-Bonnet. Des vidéos ont également été réalisées et projetées tout au long de l'après-midi; un goûter venait clôturer ce moment festif.

- Hors normes (78 spectateurs) projeté en avant première qui a mis un terme à ce festival, 1ère édition qui a atteint ses objectifs : sensibiliser, comprendre et accepter les différences, favoriser l'intégration de tous...

Vers une deuxième édition ?

Cette première édition a donné envie aux organisateurs de renouveler l'expérience avec plein de nouvelles activités et animations à proposer. "Une très belle réussite et de très belles émotions" salue l'équipe de Ciné Tence.

Jusqu'au 19 octobre, le cinéma de Tence, en collaboration avec le cabinet conseil S'Handistinction, fait le pari de sensibiliser jeunes et moins jeunes au handicap avec la première édition de Fauteuil rouge.

Cette initiative originale est une première sur le département. Sous le titre "Festival du fauteuil rouge", le handicap sous divers points de vue est envisagé via le 7e Art. Jusqu'à samedi, tous les publics ont matière à nourrir leur curiosité, leur réflexion, via des rencontres, des débats et bien sûr, des projections.

Mercredi soir, l'événement a été lancé. Dans le prolongement d'un délicieux apéro concocté par un bénévole de Ciné Tence, Vincent Vacher, à la tête du cabinet conseil S'Handistinction basé au Chambon-Feugerolles a échangé autour de la question de l'emploi et du handicap.

Construire un monde sans distinction

Ce cabinet dirigé par un jeune chef d'entreprise handicapé a pour objectif de favoriser l’intégration de tous dans la vie quotidienne et professionnelle. Son slogan est "Travaillons ensemble pour construire un monde sans distinction."

Ainsi, il propose des formations pour accueillir un client, un bénéficiaire, en situation de handicap, manager un travailleur porteur de handicap... Il organise aussi des actions de sensibilisation au handicap à destination d’étudiants, d’élèves, de collaborateurs afin d’effacer les stéréotypes et préjugés liés au handicap. Il peut conseiller pour le recrutement, la mise en place d'un tutorat, les dossiers d'aide...

Un chemin vers l'emploi semé d'embûches

Des échanges, on retiendra que le chemin est long, semé d'embûches pour les 4 millions de personnes en situation de handicap qui frappent à la porte des entreprises pour y décrocher un emploi. Des réticences quasiment culturelles, des a priori en cascade, en particulier sur l'absentéisme supposé des porteurs de handicap... Malgré une réglementation visant à favoriser l'embauche, l'adaptation des postes de travail dans les entreprises de 21 salariés et plus, les freins persistent. Ce sont essentiellement les collectivités et les grosses entreprises qui s'efforcent, à pas souvent comptés, d'avancer sur ces questions d'intégration.

Et la solitude de la personne handicapée dans ce parcours a été signalée par une jeune femme mettant en avant l'importance d'être accompagnée par un "pair aidant".

La programmation cinématographique s'appuie sur quatre films pour tout public "Patients", "Monsieur je sais tout", "The Song for Marion" et "Hors normes."

Le programme

Jeudi 17 octobre

Une projection du film « Patients », réalisé par Grand corps malade et Mehdi Idir, sera proposée aux élèves des collèges privé et public. En parallèle, une sensibilisation au handicap sera assurée au sein des établissements scolaires par le cabinet S’Handistinction.

Séance tout public à 20 h 30.

Vendredi 18 octobre

À 14 h 30, projection du film « A song for Marion », de Paul Andrew Williams, à destination d’un public senior. Arthur est un retraité londonien, acariâtre et fâché avec la terre entière. Son caractère contraste en tous points avec celui de sa femme, Marion, enjouée et sociable malgré le cancer qui la ronge. Son remède : une petite chorale locale qui obéit à ses propres règles...

La projection sera suivie d’une conférence-débat sur le thème "dépendance et perte d’autonomie", animée par une psychologue clinicienne.

La journée se terminera à 20 h 30 par la projection du film « Monsieur je sais tout ». Vincent Barteau, 35 ans, entraîneur de football, voit débouler dans son quotidien de célibataire invétéré, son neveu, Léo, 13 ans, autiste Asperger et joueur d'échecs émérite. Cette rencontre aussi singulière qu'explosive va bouleverser l'existence de Vincent et offrir à Léonard la chance de sa vie.;;

Elle sera suivie d’un débat sur la thématique "jeunesse et handicap".

Samedi 19 octobre

Le festival prendra fin sur une note festive, de 14 à 16 heures, salle Maria-Bonnet, sur le thème « Partageons nos différences ».

Projection en avant-première, à 20 h 30, du film "Hors normes"de Eric Toledano et Olivier Nakache, avec Vincent Cassel, Reda Kateb.

Les tarifs : 6 euros adulte, 4 euros moins de 14 ans