La réforme du système de santé a été dévoilée mardi au Palais de l’Elysée par le président de la République Emmanuel Macron. Une présentation à laquelle a assisté la députée Isabelle Valentin en tant que membre des affaires sociales à l’Assemblée nationale.

Ce plan, fort d'une cinquantaine de mesures, passera par une loi début 2019. Parmi les annonces faites figurent la suppression du numerus clausus, la création de l’assistant médical, la chasse aux actes inutiles, le développement de la télémédecine, la refonte du cursus d’étude médicale, la création de 400 postes supplémentaires de médecins généralistes à exercice partagé ville-hôpital.

De même, dès 2019, de nouveaux financements seront mis en œuvre pour des maladies chroniques comme le diabète et l'insuffisance rénale, obligeant hôpitaux et professionnels de santé libéraux à se coordonner et à partager une rémunération forfaitaire.

"Les inégalités sociales et territoriales de santé demeurent en France à des niveaux élevés, fait remarquer Isabelle Valentin, députée. Elles se traduisent par un différentiel d’espérance de vie à 35 ans de 6,4 ans en moyenne entre les ouvriers et les cadres supérieurs masculins, et de 3,2 ans en moyenne entre les ouvriers et les cadres supérieurs féminins. La différence d’espérance de vie entre les femmes et les hommes est de 6,1 ans en 2015."

La députée retient "beaucoup d’annonces et peu de choses concrètes. Je resterai donc vigilante aux 54 propositions qui nous ont été présentées. Nous ne pouvons pas perdre des services de soins dans nos départements. Une question demeure donc en suspens : se soigner sera-t-il enfin accessible à tous ?"