À Saint-Didier-en-Velay, au collège Roger-Ruel, on dénombre 80 % de grévistes inquiets de la réforme du choc des savoirs, avec un objectif commun : "refuser de trier les enfants !"

Ce lundi matin, le collège public de Saint-Didier-en-Velay a connu une forte mobilisation des personnels enseignants et non enseignants syndiqués et non syndiqués. Dans le cadre d’un mouvement départemental, le collège a participé à la protestation tout comme les collèges d’Aurec-sur-Loire, Landos ou du Monastier-sur-Gazeille. Cette grève fait suite à l’annonce de la mise en place de la réforme par le gouvernement Attal pour la rentrée prochaine. 

Pourquoi une telle mobilisation?

Dans sa communication, le gouvernement précise que le choc des savoirs est destiné à soutenir les professeurs, adapter l’organisation des enseignements aux besoins des élèves et à rehausser le niveau d’exigence des élèves. Cela passerait notamment par la mise en place de groupes de besoins en mathématiques et en français.

"En réalité, le collège ne peut pas assumer cette réforme", affirment les personnels mobilisés, pointant le manque de professeurs en mathématiques et en français pour prendre en charge les groupes de niveau, la diminution du nombre d’heures de français par élève, s'interrogeant "un groupe à 15 élèves, et les autres à 35 voire plus..."

Vers la disparition de l’esprit de classe

Ils ciblent encore la perte des options (latin, euro, basket, Cham, option musique, atelier théâtre), la fin des groupes en sciences et en LV2, la disparition des projets coopératifs visant à la cohésion du groupe, et plus globalement s'inquiète de la disparition de l’esprit de classe.

Et d'ajouter : "l'équipe éducative refuse de stigmatiser les élèves en les triant sur leur niveau en français et en mathématiques."

Vendredi matin, l'association de parents d'élèves a prévu de se mobiliser aussi contre cette mise en place de "groupes de besoin".