jeudi, 07 juillet 2016 23:16

Un comité de soutien pour une famille kosovare menacée d'expulsion

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Une famille de Kosovars, arrivée à Yssingeaux en 2015 et déboutée de sa demande d'asile, bénéficie désormais de l'appui d'Yssingelais qui ont créé jeudi soir un comité de soutien.

Déboutés mais toujours menacés. Pour cette famille de Kosovars, il est inconcevable de repartir dans leur pays d'origine, où ils se sentent toujours menacés. Pour eux, il en va de leur sécurité et ils refusent de témoigner à visage découvert et d'être pris en photo de peur d'être reconnus.

Ce couple et leurs quatre enfants de 18 mois, 10, 13 et 14 ans ont épuisé tous les recours pour être reconnus comme réfugiés. Encore hébergés pendant quelques semaines au CADA (Centre d'accueil pour demandeurs d'asile) d'Yssingeaux, ils sont sous la menace de recevoir une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Une demande de rendez-vous avec le préfet en attente

A Yssingeaux, leurs facilités d'intégration et la sympathie qu'ils inspirent, ont conduit une chaîne de solidarité à se mettre en place. Sous l'égide d'une dizaine de personnes, l'initiative a fait effet boule de neige. Jeudi soir, une centaine de personnes se sont réunies au foyer rural pour constituer le comité de soutien et faire le point sur la situation. Une façon de "montrer clairement aux autorités que cette famille mérite sa place dans notre communauté".

"Nous avons demandé un rendez-vous avec le préfet. Nous l'avons relancé", indique Nicole Durieux. "Il nous reste en gros trois semaines. C'est une course de vitesse", reconnaît Jean-Louis Aulagne, un autre bénévole.

Une promesse d'embauche dans un restaurant étoilé

Dans la salle, on retrouve de nombreuses familles, des professeurs des enfants, des copains et des copines. Tous ont fait un mot pour exprimer leur soutien. Le maire, le médecin de famille, des responsables d'associations ont écrit pour témoigner de la bonne intégration de cette famille et de l'unanimité autour d'elle.

Le père de famille dispose même d'une promesse d'embauche chez Régis et Jacques Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid. L'espoir est dans l'obtention d'une carte de travail que pourrait délivrer la préfecture.

A signaler qu'une motion de soutien à cette famille a été votée à l'unanimité par le conseil municipal d'Yssingeaux vendredi soir.

Dernière modification le lundi, 11 juillet 2016 00:27

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