Bernard Paulet participera du 23 au 29 mai aux championnats du monde vétérans du tennis de table à Alicante (Espagne).
Bernard Paulet retrouve une seconde jeunesse avec le tennis de table. A 62 ans, il va participer aux championnats du monde vétérans de tennis de table en Espagne, lui qui ne voulait plus entendre parler de ping-pong il y a encore quelques années. Le virus a repris ce retraité de Queyrières, ancien responsable des ventes dans le bâtiment, aujourd'hui licencié à Yssingeaux.
"Bernard, tu lui as parlé de mai 68 ?", taquine Ludovic Sagnol, le jeune président d'Yssingeaux. Bernard sourit. Effectivement, le pongiste a découvert l'univers de la petite balle pendant les grèves de 1968. "J'étais au lycée, j'avais 15 ans, on n'avait pas cours pendant le mouvement de grève. Alors, un prof a amené sa table de ping-pong. On a poussé les tables et les chaises et on a joué.
Le tennis de table le rattrape
Le tennis de table le rattrape
La passion l'emmène jusqu'en 1995 où il décide de plaquer la raquette. Ras-le-bol des compétitions. "J'ai fait une overdose."
En 2013, Bernard Paulet souhaite reprendre une activité sportive qui fasse travailler le réflexe, la stratégie et les jambes. Le tennis de table s'impose. "Mais je ne voulais pas entendre parler de compétition." Il dépanne les équipes 2 et 3 puis le virus le reprend. "J'ai joué en équipe 1, on a gagné, on s'est maintenu", résume fièrement celui qui joue aujourd'hui en Régionale 4. "J'ai trouvé à Yssingeaux une super ambiance malgré la différence d'âge. Je me régale."
Redoutable en double
Redoutable en double
Non rassasié, il s'est laissé convaincre par d'anciens camarades de jeu de la Loire d'aller aux championnats du monde. "Pour être honnête, il n'y a aucune qualification, il suffit de s'inscrire. On a recréé l'équipe des années 80 quand on jouait en Nationale 3." Au côté de Bernard Paulet, on retrouve Bruno Fery d'Andrézieux, Michel Neyme de Saint-Chamond, Francis Verrière de Roanne et Alain Vilard d'Oullins.
Le pongiste yssingelais nourrit particulièrement des ambitions en double où il fera équipe avec Michel Neyme. Un tandem de choc. "On est redoutable. De grosses équipes se sont cassées les dents. Je pense qu'on peut aller en 32e ou en 16e de finale. On serait content. Après, ce sera un exploit."
