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Renard et rapaces, meilleurs ennemis des campagnols
Et si au lieu d'empoisonner les campagnols terrestres avec de la bromadiolone, on faisait confiance à leurs prédateurs naturels, les rapaces et les renards ?
C'est le pari que les protecteurs de la nature fédérés dans le Réseau écologie nature 43 (REN43), la Ligue de protection des oiseaux (LPO) notamment, invitent les pouvoirs publics à oser. Il s'agit de rétablir les équilibres naturels au sein des chaînes de prédations animales.
Ce souhait rejoint celui d'agriculteurs lassés de voir leur métier associé systématiquement à l'usage de produits chimiques toxiques pour la terre, l'homme, les bêtes.
Les ravages en chaîne de la bromadiolone
Car la bromadiolone, poison radical utilisé pour lutter contre la prolifération du campagnol terrestre (appelé aussi rat taupier) dans les pâturages depuis des lustres, ne règle rien sur le fond. Pire, son usage est mortel également pour la faune prédatrice de ces ravageurs, les rapaces particulièrement. Ces milans royaux, buses variables, faucons crécerelles... sont durement impactés, décimés alors même qu'ils bénéficient d'une protection.
Quant au renard, grand mangeur de rongeurs, il est considéré "nuisible" dans le département, chassable sans répit. Les renards peuvent être tués en toute saison avec diverses techniques (certaines très cruelles comme le déterrage), piégés (mâle, femelle, même en gestation, même avec ses renardeaux).
Plusieurs propositions
Les propositions formulées auprès du préfet de Haute-Loire sont de plusieurs ordres.
Ne pas autoriser les empoisonnements à la bromadiolone sur les communes de Champclause, Chaudeyrolles, Les Estables, Fay-sur-Lignon, Les Vastres, Saint-Front où un dortoir de quelque 110 milans royaux répertoriés laissent penser que les campagnols y sont présents en nombre. Et où les traitements avec ce poison conduirait à une hécatombe des rapaces.
Laisser le renard jouer son rôle
D'y interdire la destruction des renards pendant une année pour qu'ils puissent jouer à plein leur rôle naturel de prédateur. Or, même sous la neige, le renard est un prédateur efficace des rongeurs. Un renard consomme entre 3 000 et 8 000 rongeurs par an.
De mobiliser les piégeurs agréés des communes concernées pour piéger les campagnols plutôt que les renards et martres (6000 sont tués chaque année en Haute-Loire).
Créer des perchoirs d'affût pour les rapaces
De compléter par des mesures de prévention en plantant des perchoirs de plein champ pour favoriser la prédation des campagnols par les buses, faucons, rapaces nocturnes qui chassent à l'affût sur un rayon de 50 mètres. Or, dans les immenses pâturages du Mézenc, les arbres sont rares de même que les haies et murs de pierres habitat possible pour d'autres prédateurs naturels des ravageurs, tels l'hermine, la belette, les serpents...
Le Puy-en-Velay : les zones humides de Haute-Loire sous l’œil amoureux des photographes d'ici
Jusqu'au 14 février, la belle salle d'exposition de l'Hôtel du Département au Puy-en-Velay offre au regard 30 clichés de photographes de Haute-Loire.
C'est une exposition qui s'intègre dans le cadre des 13e Rencontres naturalistes des 9 et 10 février dédiées aux zones humides, des écosystèmes précieux à préserver. Sans attendre ce temps fort sur lequel nous reviendrons, on vous invite à aller tranquillement contempler ces 30 superbes photographies à l'Hôtel du Département.
Cette manifestation est le résultat d'un concours photos lancé par le REN 43 (Réseau environnement nature) et le Département via son assemblée de jeunes conseillers. Vingt-deux photographes y ont répondu, envoyant 105 clichés.
Le jury en a retenu 30, représentatifs de la diversité des zones humides (tourbières, bords de Loire, lacs...), captées à différents moments de la journée par des regards pluriels.
Cette exposition est une heureuse manière de se balader en Haute-Loire sans bouger et d'appréhender la richesse des paysages.
Au-delà, naturellement, l'idée est bien d'inviter chacun, à sa mesure, à contribuer à la préservation de ces zones humides infiniment utiles pour nos ressources en eau notamment.
Infos pratiques
Exposition à découvrir jusqu'au 14 février à l'Hôtel du Département
Place Monseigneur de Galard au Puy-en-Velay
Horaires d’ouverture de la galerie Jean-Claude Simon : 9 heures à 18 h 30, du lundi au vendredi.
Et le samedi 9 février de 9 h 30 à 18 heures dans le cadre des Rencontre naturalistes.
Vous pourrez ce jour-là désigner votre œuvre favorite. Les résultats de ce concours photos seront proclamés à 17 h 30.
Ils profitent du Tour de France pour réclamer des pistes cyclables
Lundi soir, un modeste peloton joyeux et porteur d'écriteaux s'est élancé pour "Le Tour du Puy-en-Velay". L'objectif de cette "mani'festive" : demander davantage d'aménagements cyclables.
A l'occasion de la venue du Tour de France au Puy-en-Velay, le Réseau Ecologie Nature Haute-Loire (REN43) invitait à un rassemblement festif à vélo suivi par une trentaine de participants, lundi soir.
Au travers d'un tour de la ville en vélo, encadré et sécurisé, l'association faisait la promotion du vélo en tant que mode de déplacement doux. L'objectif était également de plaider pour davantage de sécurité car, pour l'heure, force est de constater que le cycliste lambda ne circule pas vraiment en toute tranquillité sur l'agglomération où la voiture reste le moyen numéro 1 de transport.
Le REN 43 invite les collectivités à la prise en compte des cyclistes en ville et sur les routes, à réfléchir tout particulièrement sur la nécessité d'intégrer des aménagements cyclables au Puy-en-Velay.
Et si on mettait un peu de l'argent public dévolu à l'accueil du Tour de France à ce type d'aménagements ?
Victoire partielle pour les pies, corneilles, corbeaux, mais rien pour le renard et les autres
La pie bavarde, la corneille noire, le corbeau freux sont sortis de la liste des "nuisibles" qui peuvent être massacrés tout au long de l'année. Ils bénéficieront d'un très relatif répit en dehors des périodes de chasse.
Le Conseil d'Etat a annulé, dans plusieurs départements, l'arrêté ministériel autorisant l'élimination de plusieurs petits mammifères ou oiseaux. En Haute-Loire, les espèces concernées sont la pie bavarde, le corbeau freux et la corneille noire. Cette décision fait suite à un recours engagé par France Nature Environnement et Humanité et Biodiversité. Explications.
Une bataille juridique gagnée en partie
Depuis 2012, la liste des espèces considérées comme nuisibles est arrêtée au niveau national par le ministre de l'écologie, sur proposition des préfets et après consultation des commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage.
Dix espèces sont concernées en France. Parmi celles-ci, cinq sont des mammifères (renard, fouine, martre, belette, putois) et cinq d'oiseaux (geai, étourneau, pie, corneille, corbeau).
Mais leur statut (nuisible ou non) varie selon les départements, en fonction de leur abondance et des dommages qu'elles sont susceptibles d'occasionner pour les agriculteurs ou les particuliers. Dans les départements ou les communes où elles sont jugées indésirables, leur destruction est autorisée par piégeage ou par tir, y compris en dehors des périodes de chasse. Chaque année, des dizaines de milliers d'animaux connaissent ce sort.
Celle de l'opinion à gagner
Dans vingt et un cas, le Conseil d'Etat a donc estimé que le classement en espèce nuisible n'était pas justifié. En Haute-Loire, c'est valable pour les pies bavardes, corbeaux freux, corneilles noires.
La décision du Conseil d'Etat est applicable dès sa publication. Ces espèces ne peuvent donc plus être piégées ni détruites sans qu'une modification de l'arrêté ministériel soit nécessaire.
Le REN 43 (Réseau Écologie Nature Haute-Loire) se fait l'écho au plan local de cette victoire partielle par les voix de Renaud Daumas, Jean-Jacques Orfeuvre et Etienne Valladier. "C'est une victoire en demie-teinte. Nous avons gagné une bataille juridique mais pas celle de l'opinion."
La biologie ne connaît pas de nuisible
Ils rappellent à cet égard : "Le concept de nuisible n'a pas de sens en biologie car toutes ces espèces jouent un rôle important dans les écosystèmes. En particulier, les petits prédateurs (fouine, martre et belette) sont des auxiliaires précieux de l'agriculture car ils contribuent à réguler les populations de rongeurs. On voit bien comment le rat-taupier prolifère dans un contexte où on détruit ses prédateurs naturels et leurs habitats."
Destruction massive
Et ils restent mobilisés pour poursuivre leur plaidoyer en faveur d'une modernisation de la réglementation sur ces animaux que l'on qualifie de "nuisibles" pour mieux faire passer leur destruction massive avec des méthodes souvent cruelles.
Derrière les freins à avancer vers d'autres pratiques, tout particulièrement pour le renard, trucidable toute l'année, par piégeage, déterrage avec ou sans chien, se dresse le lobby de la chasse très puissant en France.
Plaidoyer pour le renard
4 000 renards sont tués chaque année en Haute-Loire, par les chasseurs et les piègeurs. 75% le sont lors d'actions de chasse loisir dont 400 par la méthode singulièrement cruelle du déterrage, technique parfaitement légale.
Or ce mammifère occupe une place importante dans l'écosystème. Allié naturel de l'agriculture, le renard consomme entre 3 000 et 8 000 rongeurs par an.
Il faut savoir que pour lutter contre ces rongeurs, les agriculteurs traitent leurs champs avec de la bromadolione et qu'alors, ils empoisonnent toute la chaîne, contribuant ainsi à liquider les prédateurs des rats, tels les rapaces (milans, buses..), les renards, et les carnivores domestiques au passage aussi.
Réseau écologie nature 43 : un appui technique pour les collectivités
S'engager dans la transition écologique. L'expression vous agace, vous indiffère... Ou tout simplement, elle ne vous "parle" pas. Elle vous semble faire référence à des actions très éloignées de votre quotidien, à des décisions qui doivent être prises à des échelles supérieures, Etat, Europe, communauté internationale.
Samedi, à Saint-Germain-Laprade, les travaux de l'assemblée générale du REN 43 ont ciblé le rôle des collectivités locales dans cette transition écologique en Haute-Loire. Avec un exemple concret. Celui de la municipalité de Saint-Germain-Laprade qui a présenté les mesures les plus significatives de son action en ce domaine. Rien de révolutionnaire, mais des mesures de bon sens qui rejoignent ou anticipent des directives nationales.
Des représentants à plusieurs commissions
Le REN 43, agréé au titre d'association de protection de l'environnement, est amené à siéger dans plusieurs commissions. Des representants siègent ainsi à la commision départementale de la chasse et de la faune sauvage; à la commission départementale d'aménagement commercial (CDAC); commission départementale de préservation espaces naturels, agricoles et forestiers; comité départemental loup; conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques.
Là aussi, REN 43 a l'ambition d'être constructif, en choisissant des représentants ayant des compétences en phase avec la teneur de la commission. Ainsi, au comité loups, trois agriculteurs, dont deux éleveurs, ont été désignés par REN 43.
Contact : 07 83 67 92 10 et contact@ren43.org
Plus d'infos sur REN 43 ici
Liste des associations fédérées dans REN 43 ici
Une soirée pour s'informer sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes
Deux membres du REN 43 ayant séjourné à Notre-Dame-des-Landes ces dernières années viendront apporter leurs témoignages. Michel Soupet, naturaliste a pu observer à plusieurs reprises la biodiversité du site. Michel Forestier y a également séjourné dans une ferme sauvée de l'expropriation.
Les intervenants rappelleront l’historique du projet de construction d’aéroport et les différents enjeux de la préservation de ce lieu, constitué notamment de zones humides, dans un contexte où la mobilisation des opposants ne faillit pas, comme l'a encore montré la manifestation du 27 février.
Cette soirée est libre d’accès et ouverte à tous. Chacun peut venir y apporter ses questions, témoignages ou opinions.