vendredi, 02 juin 2017 15:40

Ce qu'il faut aussi retenir du conseil municipal de Tence

||| ||| Photo La Commère 43|||

Le conseil municipal de Tence, délocalisé au Village-Vacances de Costerousse jeudi soir, a balayé plusieurs sujets importants pour la vie de la commune.

Outre ceux évoqués dans les articles (ici et ici), on peut encore retenir le projet de vente de la chambre funéraire communale.

En l'occurence, le maire Brigitte Renaud répond à une demande formulée par l'entreprise Tence-Pompes funèbres, dont les gérants sont Jean-Claude Blanc et Fabrice Perrier. Le prix d'achat qui sera proposé est de 95 000 euros, prenant appui sur l'estimation des Domaines.

La vente de la chambre funéraire fait débat

Cette question n'a pas fait l'unanimité, suscitant des remarques de la part des élus de l'opposition et des demandes de précisions. Ainsi, après avoir eu connaissance que cette chambre funéraire ramène en gros 5 000 euros de loyer par an pour des frais oscillant entre 450 euros et 1 500 euros (ce dernier montant une fois tous les trois ans pour tenir compte de contrôles techniques obligatoires), David Salque-Pradier soulignait que le rapport était bon. Du coup, la vente de cet équipement qui remonte à une dizaine d'années, nécessite juste un rafraîchissement des peintures, pour lequel l'emprunt souscrit tire à sa fin, ne lui paraît pas judicieux.

D'autres pistes pour faire du cash ?

"Se séparer de la chambre funéraire municipale simplement pour faire du cash, dans un contexte où les taux d'intérêt des emprunts sont actuellement bas, ne me semble pas une bonne affaire."

"Quant à se séparer de biens communaux, pourquoi ne pas plutôt regarder du côté d'immeubles appartenant à la commune avec des logements, dont trois sont actuellement inoccupés ?" suggérait Laure Souvignet.

Brigitte Renaud rétorquait : "Il n'y a pas de volonté municipale de se séparer de ses biens mais cette proposition répond à une opportunité née de la demande de l'entreprise de pompes-funèbres tençoise, qui pourrait très bien décider de ne pas donner suite et construire sa propre chambre funéraire."

Des dégradations à répétition préoccupantes

Bernard Rechatin s'est fait l'écho d'un ras-le-bol. Durant trois week-ends de mai, des actes de vandalisme ont été constatés sur des bâtiments publics, du mobilier urbain. "On a tagué la croix de la Chapelle des Pénitents, les bancs... On a, à nouveau, endommagé la statue... On a fait des tags sur le stabilisé... Des vitres du gymnase ont été cassées... Les installations des WC sur le parking de la maison de santé ont été explosées... Au bas mot, on en est à 6 000-7 000 euros de casse. Certes, ce ne sont que des gamins, mais c'est très préoccupant. Sur un plan financier, tant qu'on n'aura pas de tiers mis en cause, la commune devra payer !"

Des caméras de vidéo-protection ?

Brigitte Renaud fait part de la solution préconisée par la gendarmerie : l'installation de caméras de vidéo-protection. Outre le coût conséquent de la quinzaine de caméras déployables (un investissement certes subventionnable mais in fine payé par le contribuable), cette possibilité n'a pas recueilli l'assentiment d'une bonne partie des conseillers municipaux et du maire aux motifs suivants : "On ne fera que déplacer le problème. Les incivilités se feront dans un secteur où les caméras ne filmeront pas." "On se situe plutôt sur une question de civisme. Il faut inviter les habitants à signaler les faits lorsqu'ils en sont témoins." "Il peut être utile à cet égard de rappeler le coût pour la collectivité, donc pour nos impôts, de ces dégradations volontaires."

Quant à demander aux gendarmes d'être davantage présents la nuit, le maire est sans illusion : "Ils sont à la ramasse, avec un seul équipage qui tourne sur un territoire aussi vaste, que voulez-vous qu'ils fassent..."

Dernière modification le vendredi, 02 juin 2017 17:12

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