Voilà une proposition originale pour marquer la Journée internationale pour les Droits des Femmes au Mazet-Saint-Voy : la diffusion de l'excellent documentaire "Debout les femmes", assortie d'un temps d'échanges et de convivialité dans une auberge du village.

Didier Gagnaire, habitant du Mazet-Saint-Voy et l'Auberge du Soleil, dans le cadre de la Journée internationale pour les Droits des Femmes, proposent  une projection libre et gratuite du film de François Ruffin et Gilles Perret "Debout les femmes".

Chez Coco et Jeannot mardi

Rendez-vous est donné chez Chez Coco et Jeannot le mardi 8 mars à partir de 18 heures. La projection du film commencera à 18 h 30 précises. Elle sera suivie d'un petit casse-croûte autour d'un verre afin de prolonger la discussion en toute convivialité. Un panier sera mis à disposition pour participation aux frais de bouche.

Un documentaire de combat

A l'heure où les élus semblent découvrir les dérives dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes, les difficultés à à recruter dans certains métiers mal rétribués, déconsidérés, le documentaire de François Ruffin met judicieusement en lumière le combat de l'armée des travailleuses de l’ombre : aides à domicile, auxiliaires de vie, femmes de ménage, accompagnantes d'élèves en situation de handicap...

Les précieux métiers du lien

Ce documentaire se présente comme un carnet de bord, entamé avant l’épidémie de Covid, poursuivi pendant, où l'on suit le député de la France insoumise François Ruffin, au gré de sa mission parlementaire menée avec celui qu’il présente au départ comme « une tête de con », le député La République en marche Bruno Bonnell. Et ce duo a priori improbable s'apprivoise, crève l'écran, et surtout se fédère autour de cette cause : faire adopter une proposition de loi offrant un vrai statut à ces "métiers du lien", rendre leur dignité à ces femmes exploitées, méprisées.

Une précarité permanente

Au gré des rencontres de terrain nourrissant puissamment l'enquête des députés, des femmes racontent, montrent leur quotidien au travail. Elles donnent à sentir cette précarité permanente qui, malgré des journées de travail épuisantes, un investissement personnel patent, bouche leur horizon. Difficile de ne pas être touché, à la fois par les travailleuses qui s'expriment que par ce que l'on entrevoit de l'existence des personnes dont elles s'occupent...

Un puissant ode au féminisme

Un document désespérant certes, mais dopé par de belles envolées lyriques qui font rêver qu'un autre monde est possible. Et il y a fort à parier que des frissons vous saisiront lors de la somptueuse scène finale à l'Assemblée nationale, investie par une cinquantaine de femmes chantant, poing levé, comme un pied-de-nez à leur avenir plombé.