Des gradins bien garnis comme souvent au Calibert marquaient l'engouement du public pour l'affiche du jour, samedi soir au Mazet-Saint-Voy : le trio Junkyard Crew précédé par Swing Road.

L'actualité internationale ne pouvait manquer d'être marquée sur ce territoire du Mazet toujours prompt, sans fanfaronnade, à accueillir les réfugiés venus de toutes les régions en souffrance de la planète.

D'or et d'azur

L'hymne ukrainien a donc retenti en prélude au concert tandis que, par le jeu des éclairages, les couleurs or et azur du drapeau de l'Ukraine s'invitaient dans le décor. La scène était simplement occupée par les instruments des musiciens. Ils gisaient comme abandonnés, à l'image des populations de cette partie d'Europe faisant les frais de la folie guerrière d'un dictateur et de la complaisance à son égard des pays occidentaux, soucieux de préserver les intérêts du capitalisme mondialisé.

Des standards du jazz

La première partie, en partenariat avec Jazz en Velay a célébré le swing intemporel sur des standards du jazz grâce à la formation Swing Road composée de Gérard Blanc (saxophone ténor), Vincent Dewilde (contrebasse), Olivier Giroudon (piano), Jean-François Loué (batterie). Ils font leur miel de chansons qu’on n’entend plus, mais connues de tous, offrant des possibilités d’interprétation illimitées.

Tradition et air du temps

Puis le trio Junkyard Crew, emmené par le local de l'étape Manouche Fournier aux guitares et chants, Rui Barossi à l'indispensable sousaphone, le tout relevé des prestations de Guillaume Bertrand à la batterie et chœurs, a investi la scène. Le blues et sa puissance évocatrice ont embarqué les spectateurs autour d'un répertoire veillant à garder un pied dans la tradition et l’autre résolument dans l’air du temps.